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Sebastien Le Blanc : «Kass Dan Ta cible les 150 000 entrepreneurs qui utilisent uniquement du cash»

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Disruptif et fièrement mauricien, Sébastien Le Blanc, le Chief Growth Officer de Mips, revient sur le parcours de sa société et annonce avec enthousiasme le lancement de «kass dan ta !» cette nouvelle campagne, estime t- il, est appelée à révolutionner l’écosystème des paiements dans la mesure où elle incitera les petits entrepreneurs à évoluer vers un système «cashless». Rencontre avec un patron anticonformiste.

MIPS et aujourd’hui son Chief Growth Officer, n’ont jamais été à la traîne des tendances. Vous avez plutôt été ceux qui créent les tendances, notamment au sein du secteur de la fintech. Comment décririez- vous votre parcours jusqu’à présent ?

Le voyage de MIPS, jusqu’ici, c’est l’histoire d’une bande de gentils rebelles de la tech. Nous n’avons jamais vraiment suivi les sentiers battus. Au contraire, nous souhaitions les créer. Ma femme, Diane Béga, et moi, en tant que fondateurs, avons toujours eu cette flamme créatrice en nous, quels que soient les domaines que nous explorions ensemble. Et je ne parle pas que de tech ici. Cette envie de défier l’ordinaire, de remettre en question le statu quo, nous l’avons depuis 25 ans que nous sommes ensemble !

Je ne conçois d’ailleurs pas de dissocier ma personne de celle de mon épouse dans le parcours de création et de disruption qui caractérise MIPS, mais aussi nos autres réalisations. Avant MIPS, nous avions déjà fondé trois autres entreprises et une famille.

La majorité des gens pensent que MIPS, c’est Sébastien Le Blanc et que Diane, c’est l’épouse de Sébastien Le Blanc avec un petit «c’est tout» qui traîne derrière la tête sans oser le dire. Mais les gens qui sont au quotidien avec nous savent que Diane et Sébastien sont comme les nouveaux réacteurs nucléaires. Ils fonctionnent à la fusion. Si l’une des sources d’alimentation cesse, le processus de fusion cesse.

Pour continuer l’analogie, à l’inverse de la fission nucléaire (la plus communément utilisée en production d’électricité), la fusion produit beaucoup plus d’énergie, ne produit quasiment pas de déchets et multiplie au lieu de diviser.

Je dirais que notre parcours à Diane et moi, c’est une histoire d’audaces, de soutien mutuel, d’être sur le pont en pleine tempête, de mise de mains dans le cambouis. Et ça, ça ne changera jamais.

La communication de MIPS sort, en effet, des sentiers battus. Elle est disruptive et bien mauricienne. Est-ce que cela est lié au fait que vous n’êtes pas un dirigeant d’entreprise comme les autres ?

J’ai toujours du mal à expliquer comment MIPS communique. Et la raison risque de vous surprendre : MIPS n’a aucune stratégie de communication ! Zéro, nada, niet. La majeure partie de la communication autour de MIPS est sans filtres. Elle pourrait se comparer à celle d’un enfant qui dit les choses telles qu’il pense sans juger, sans préjuger, sans penser à autre chose qu’à tout simplement dire les choses telles qu’elles sont. Nous le faisons certes avec humour mais sans jamais travestir la vérité du terrain. Ce qui se dit se fait et ce qui se fait se dit. Tout simplement.

Cette communication est authentique, décomplexée. Nous n’avons rien à prouver par des astuces marketing. Nous faisons, nous montrons. Et si ce que nous faisons est compliqué à comprendre ou d’un ennui profond pour le profane, qu’à cela ne tienne, nous le rendons amusant.

Mais pour répondre à cette interrogation, je pense que le ton de MIPS est celui que je donne à ma propre vie. Tout simplement parce que jusqu’à présent toute la communication de MIPS tient entre mes mains. Et ceux qui me connaissent savent que je suis moi-même un livre ouvert sans secrets. Je dis ce que je pense être, bien que je puisse me tromper sur ce que je suis. Cela a toujours été comme ça d’aussi loin que je me souvienne. Je crois dans un marketing qui comprend avant de communiquer.

Je crois que le marketing et la communication doivent être tout simplement le relais des opérations telles qu’elles le sont et non pas comme trop souvent vues, une expression de ce que le management souhaiterait que les opérations soient. Je m’explique : combien de fois passez-vous devant un billboard et vous voyez un slogan apposé à une marque et vous vous dites dans votre for intérieur : «Ils nous mènent en bateau». Je pense qu’une bonne partie de la cible des communicants sont éduqués et critiques quant à la réalité du message convoyé.

Pour bien connaître l’univers corporate maintenant, je me rends compte que la «sur spécialisation» des départements et de ce fait leur «sur cloisonnement», l’image des entreprises est de plus en plus décorrélée de la réalité de leurs produits ou de leurs opérations. C’est d’autant plus vrai dans le domaine du service où souvent des trésors d’énergie et des fortunes marketing sont occupés à vendre du vide.

Par votre question, vous mettez le doigt sur un problème urgent auquel notre civilisation va devoir répondre. L’enrobage marketing du vide. Je ne compte plus les offres et compagnies qui fleurissent autour d’un concept marketing et de moins en moins autour d’un vrai produit.

Chez MIPS, nous créons d’abord un produit, un service, une offre originale et notre communication se cantonne tout bêtement à dire (avec humour) que eh bien que nous avons créé le produit en question. Aussi simple que cela.

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