Type to search

Entreprendre

FINTECH : De nouvelles opportunités pour stimuler les services financiers

Share

La fintech, contraction de finance et technologie, représente une avancée majeure dans le paysage financier mondial. Son évolution rapide a ouvert la voie à un éventail d’opportunités pour les entreprises, en particulier les PME, transformant la manière dont elles gèrent leurs finances, accèdent au crédit et mènent leurs opérations quotidiennes.

AVEC la digitalisation des services financiers, la fintech est venue se greffer à cet écosystème en introduisant des solutions numériques pour simplifier les transactions financières, que ce soit les paiements en ligne, les plateformes de crowdfunding ou encore le peer-to-peer lending. Les technologies telles que l’intelligence artificielle, la blockchain et les analyses de données ont permis de proposer des produits financiers innovants tout en améliorant la gestion de trésorerie, la comptabilité et les systèmes de paiement, mais aussi des solutions pour une autonomisation des tâches financières tout en permettant aux entrepreneurs de mieux se concentrer sur d’autres aspects du développement de l’entreprise.

L’utilisation de la fintech s’est répandue sur le territoire mauricien, avec pour un des acteurs clés l’entreprise locale MIPS à travers son écosystème de paiement numérique. Sébastien Le Blanc, cofondateur et Chief Growth Officer (CGO) de MIPS, rappelle que la fintech à Maurice regroupe beaucoup de métiers. Ce secteur, met-il en exergue, emploie de la maind’oeuvre mauricienne pour développer des technologies dont la propriété intellectuelle est mauricienne. «Ces entreprises trop peu nombreuses, et don’t MIPS se targue d’avoir été parmi les pères fondateurs, opèrent à Maurice pour les Mauriciens. Elles peuvent s’étendre vers l’étranger tout en restant fièrement mauriciennes. Dans cette version de ma vision du secteur fintech, c’est la production locale de savoir-faire qui est mise en valeur. Tout comme il y a le savoir-faire manufacturier, ou hôtelier, il peut y avoir un savoir-faire intellectuel. C’est celui que nous promouvons, notamment via notre adhésion active à Made in Moris», fait-il comprendre.

L’autre facette de ce segment est l’implantation de compagnies fintech étrangères à Maurice. «Celles-ci peuvent avoir leurs opérations sur Maurice ou ailleurs. Elles peuvent employer des Mauriciens mais souvent comme opérateurs technologiques et non comme créateurs de technologies», souligne-t-il. Deux approches différentes, rappelle le CGO de MIPS : «D’une part, il y a la création de valeurs technologiques et, d’autre part, il y a l’opération de valeurs technologiques. Elles peuvent se ressembler mais au fond, elles n’ont rien à voir l’une avec l’autre. D’une part il y a le créateur, d’autre part il y a le revendeur».

Apporter du neuf dans le mode de paiement numérique

La transition vers les paiements digitaux est aussi une initiative pour faciliter la gestion financière des PME. À cet effet, Sébastien Le Blanc entend bien qu’il y a eu d’énormes progrès réalisés à Maurice dans la mise à disposition de ces services aux entreprises et PME mais déplore un hijacking des bonnes idées. «Quand une bonne idée fuse, comme les paiements instantanés par code QR ou le « tap to pay » quand on utilise la carte, au bout d’un moment les cellules composant cette bonne idée se photocopient de manière folle et finissent même par se métastaser en se propageant dans d’autres organes. En parallèle, la bureaucratie attaque la bonne idée à grands coups de globules blancs comme une maladie auto-immune. Tous les secteurs sont concernés, y compris le commerçant, qui peut développer sa maladie auto-immune bien à lui. Il y a une sous-segmentation des rôles et KPI dans les compagnies. Il n’y a plus de tête pensante mais une foultitude de cellules qui, faute d’ingrédients corrects dans son alimentation ne possède pas le microbiote le plus optimal.».

Toutefois, MIPS continue sur sa lancée en faisant la part belle à l’innovation. En plus de poursuivre avec le déploiement des machines de paiement Paystation, ainsi que l’expansion des compatibilités avec des systèmes tiers, l’entreprise se prépare à deux innovations majeures en 2024. «Cela fera beaucoup de bruit sur la scène des paiements nationaux», prévoit Sébastien Le Blanc. MIPS s’investit ainsi dans sa mission d’améliorer l’interconnectivité des systèmes informatiques afin que le métier du commerçant soit le plus simple et le moins coûteux possible. «Les projets de MIPS sont nombreux et n’ont qu’un seul point commun : sortir de tout cadre afin d’apporter du neuf et d’être là où l’on ne nous attend pas», promet Sébastien Le Blanc.

Les entreprises peuvent s’attendre à voir une expansion continue des services fintech, avec des offres de plus en plus spécialisées qui répondent à leurs besoins spécifiques. Les opportunités qu’offre la fintech continueront de croître, façonnant ainsi l’avenir des entreprises en simplifiant et en améliorant leurs opérations financières.

Tags:

You Might also Like