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Swadicq Nuthay: «Les ingrédients sont réunis pour une nouvelle crise financière»

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Swadicq Nuthay: «Les ingrédients sont réunis pour une nouvelle crise financière» | business-magazine.mu

La situation économique mondiale est grave, prévient le Chief Executive d’AfrAsia Capital Management. Les États-Unis risquent d’entrer en récession. Alors que la Chine, les marchés émergents et les BRICS sont en fâcheuse posture. Quant à l’Europe, elle connaît une croissance anémique. Swadicq Nuthay estime que Maurice pourrait subir de plein fouet les effets de ces agitations.

Les marchés boursiers émergents ont perdu en moyenne 12 % depuis le début de l’année. Durant la même période, l’indice mondial a perdu presque 10 %, ce qui représente une baisse d’environ US$ 5 000 milliards. Historiquement, c’est le pire début d’année qu’a connu le marché financier.

Les marchés mondiaux ont connu des périodes de volatilité accrue durant 2015. Les principaux facteurs qui ont pesé sur le moral des investisseurs au cours de l’année sont : les craintes d’un ralentissement économique mondial, les événements géopolitiques, la chute dramatique des devises des pays émergents et une divergence dans la politique monétaire globale.

La planche à billets, principalement de la Fed, a encouragé les emprunts excessifs et le risque financier, en particulier dans les marchés émergents. L’affaiblissement des pays émergents comme le Brésil, la Russie et la Chine assombrissent les perspectives de l’économie mondiale. Selon la Banque mondiale, celle-ci devrait croître de seulement 2,6 % en 2016 contre une estimation initiale de 3,3 %.

Tous les ingrédients sont désormais réunis pour une nouvelle crise financière. La différence entre la crise de 2007-2008 et la situation actuelle est qu’en 2008, la crise financière a frappé de plein fouet les pays développés, alors qu’aujourd’hui, ce sont les pays émergents qui sont les plus vulnérables.

Sans une politique économique saine et une allocation efficiente des ressources, il sera difficile pour Maurice de franchir une croissance de plus de 4 %. On aurait besoin d’un taux d’investissement de 25 % du PIB, similaire à celui de la période 1983-2010, pour pouvoir atteindre une croissance supérieure à 5 %. Aujourd’hui, le taux d’investissement reste à un niveau faible de 17,8 %. Un objectif qui est à notre portée est une croissance de 4 % d’ici à 2017 si les conditions sont réunies…

C’est la une de Business Magazine cette semaine, qui contient également un dossier sur le marché de l’emploi qui est en quête d’une nouvelle dynamique.

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