Type to search

En couverture

Une embellie attendue malgré un troisième trimestre terne

Share
Une embellie attendue malgré un troisième trimestre terne | business-magazine.mu

L’indicateur du climat des affaires est à son niveau le plus bas depuis sa création en 2010. La Chambre de Commerce demeure toutefois optimiste s’attendant à une reprise dans les mois à venir.

La Chambre de Commerce et d’Industrie affiche un optimisme prudent sur l’évolution de l’économie mauricienne. Son baromètre économique au troisième trimestre indique un redressement en vue. Quant au Business Confidence Indicator, il souligne que le moral des entrepreneurs est au plus bas. L’indice de confiance est ainsi passé de 87,5 points au deuxième trimestre de 2013 à 81,5 points au troisième trimestre, soit une baisse de 2,8 %. Il se chiffrait à 88,1 points à la même période en 2012. La Chambre de Commerce s’attend toutefois à un redressement au prochain trimestre.

« Un retournement de la conjoncture semble se profiler.  Si cela se confirme lors des prochaines enquêtes, les perspectives de l’économie mauricienne devraient s’éclaircir dès l’an prochain», observe Raju Jaddoo, le secrétaire général désigné de la Chambre.

Cet optimisme que partage aussi le ministre des Finances, Xavier Luc Duval, est largement dû à la prévisibilité autour du Repo Rate, qui est resté inchangé à 4,65 % à l’issue de la réunion du comité de politique monétaire lundi, une fiscalité accommodante, une  politique de change compétitive, un accès plus ouvert aux  capitaux et l’amélioration de la logistique et de la connectivité.

Les entrepreneurs prévoient d’augmenter leurs investissements de 3 % en moyenne au cours des douze prochains mois. «Environ 80 % vont en priorité privilégier les investissements matériels, en particulier les achats d’équipements (55 %). Presque 20 % des entreprises vont privilégier les investissements immatériels, à savoir la recherche et développement», fait ressortir Raju Jaddoo.

Chiffre préoccupant

N’empêche, la baisse critique de l’indice du climat des affaires demeure un «chiffre préoccupant, marqué par des éléments impondérables», selon Kishen Padayachy, économiste à la Chambre.

Raju Jaddoo souligne qu’au vu de l’environnement compétitif dans lequel opèrent les entreprises, certains entrepreneurs se retrouvent dans le besoin de se restructurer pour que leurs entreprises restent viables. Ce qui pourrait avoir un effet défavorable sur l’emploi, prévient-il.

Il est important de savoir, selon Kishen Padayachy, que les entrepreneurs à Maurice se battent pour préserver l’emploi. Toutefois, notre croissance a baissé depuis 2011 quand elle était à 4,1 %. «Un taux de croissance inférieur à  4 % fait grimper automatiquement le taux de chômage. Le seul moyen de lutter contre le chômage c’est d’avoir un taux de croissance élevé »,  fait-il ressortir.

Le seul moyen d’y parvenir, c’est d’améliorer le climat des affaires. C’est dans la mesure du possible, soutient Kishen Padayachy, qui précise que suite aux réformes de 2006, la croissance avait grimpé à 6,5 % alors qu’elle n’était que de 3 % en 2005.

Concernant l’évolution des prix au troisième trimestre de 2013, 63 % des entrepreneurs sondés ont opté pour la stabilité, 18 % ont choisi d’augmenter leurs prix, alors que 19 % ont procédé à une baisse.

La tendance pourrait bien s’inverser au prochain trimestre, avec 10 % des entrepreneurs anticipant une hausse, 8 %  s’attendant à une baisse et 82 % se prononçant en faveur de la stabilité des prix. « L’inflation sera maîtrisée pour l’année 2013. Elle devrait donc être marquée par la maîtrise des prix», indique Raju Jaddoo.

Le MCCI Business Indicator relève aussi une baisse hétérogène de l’indice de confiance au niveau sectoriel concernant le commerce, le secteur manufacturier et les services. Le secteur du commerce anticipe une dégradation dans le climat des affaires au quatrième trimestre, malgré les fêtes de fin d’année. Pour cause, la baisse de 5,7 % au troisième trimestre, ainsi qu’un niveau de stock élevé.

Sur les services, unebaisse de 2,5 % a éténotée, après unrecul de 4,3 % au deuxième trimestre. À cela, Raju Jaddoo donne l’explication suivante : « Cette nouvelle baisse demeure préoccupante au vu de la prépondérance de secteur des services qui englobe approximativement 70 % de notre PIB. C’est cela, le nouveau « business climate ». Il ne suffit pas de se comparer à l’international. »

Ces facteurs qui plombent le moral des entrepreneurs

La Chambre a identifié une série de facteurs qui ont contribué à une forme de sinistrose à laquelle les entrepreneurs étaient en proie au troisième trimestre. D’abord, un contexte international qui n’est pas propice aux affaires. Les autres facteurs sont : un manque de soutien de l’état, unedemande interne insuffisante, un manque de personnel qualifié et des problèmes récurrents liés au transport, le taux de rotation du personnel.
Tags:

You Might also Like