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Yannick Lauri (Directeur général de Sapmer) « Nous comptons embaucher plus de 250 personnes sur Maurice »

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Yannick Lauri (Directeur général de Sapmer) « Nous comptons embaucher plus de 250 personnes sur Maurice » | business-magazine.mu

BUSINESSMAG. Quelle est actuellement votre activité à Maurice ?

Nous avons, à ce jour, une usine de valorisation et de transformation en activité et une seconde en cours de construction, avec une livraison prévue à la fin du premier trimestre 2013.

Ces deux usines nous permettront, à terme, de traiter 30 000 tonnes par an de thon brut sans décongélation, soit 9 000 tonnes pour la première usine et 21 000 tonnes pour la seconde. Nous disposons également de trois chambres froides d’une capacité globale de stockage à -40°C de 3 600 tonnes. Une quatrième chambre froide à -40°C est en cours de construction, la livraison est prévue à la fin du premier trimestre 2013.

La capacité de stockage sera ainsi portée à 6 100 tonnes en produits bruts et finis. Ces investissements, tant en capacité de transformation qu’en capacité de stockage, nous permettront de traiter la production de 10 thoniers pêchant dans l’océan Indien.

 

BUSINESSMAG. Avec quelles entreprises travaillez-vous à Maurice ?

Notre usine de valorisation et transformation, Mer des Mascareignes, est le fruit d’un partenariat à 50 / 50 avec la société mauricienne Seafood Hub Ltd du Groupe IBL.

La nouvelle unité de traitement Tuna Processing Services – Indian Ocean est un investissement Sapmer avec une collaboration technique industrielle japonaise. Nos capacités de stockage sont le fruit de partenariat avec les sociétés MFD et FDM sur la base de contrats de location de moyenne durée.

BUSINESSMAG. De combien de bateaux disposez-vous ?

Nous avons une flotte de cinq navires « usine », quatre palangriers et d’un caseyeur, basée à la Réunion, pour notre activité de pêche australe (légine et langouste) soumise à quotas. À Maurice, nous possédons une autre flotte composée de cinq navires thoniers senneurs surgélateurs avec surgélation à -40°C à bord ciblant les espèces de thon Skipjack et Yellowfin. Deux autres navires sont attendus au deuxième semestre 2013.

« Maurice représentera, pour Sapmer, la base de ses activités thonières avec ses navires, ses capacités de stockage et ses capacités de transformation. »

BUSINESSMAG. Quels types de bateaux exploitez-vous ?

Nous avons quatre palangriers congélateurs. C’est un navire usine sous pavillon français qui transforme et congèle les produits pêchés (espèce ciblée : la légine). Notre chalutier caseyeur surgélateur, navire usine, prépare et congèle les produits pêchés. L’espèce ciblée est la langouste rouge des mers australes.

En outre, nous disposons de cinq thoniers senneurs surgélateurs qui surgèlent à -40°C les produits bruts pêchés sans transformation, celle-ci étant réalisée à terre dans des usines dédiées. Sapmer assure également la gestion opérationnelle du navire de surveillance OSIRIS, propriété de l’État français.

BUSINESSMAG. Sur quelle zone de pêche opérez-vous ?

Notre pêche australe se fait dans la zone économique exclusive des TAAF (Terres Australes et Antarctiques Françaises). Notre pêche thonière s’effectue dans la zone océan Indien.

BUSINESSMAG. Quel est le tonnage de vos prises aujourd’hui ?

La pêche australe est une pêche réglementée par les TAAF avec l’avis scientifique du Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris.

Des quotas sont alloués chaque année. Sapmer bénéficie, pour la campagne 2012- 2013, d’un quota de 3 200 tonnes environ sur les 5 800 tonnes allouées. Pour la pêche thonière, chaque navire a une capacité de stockage à bord, à -40°C, de 700 tonnes. Cette pêche n’est pas soumise à quotas. Chaque thonier dispose d’une capacité de captures de 6 000 tonnes annuelles.

BUSINESSMAG. Quels sont vos projets à Maurice ?

Notre prochaine série de navires « thonier senneur surgélateur » sera immatriculée à Maurice. Les débarques de tous nos thoniers se faisant à l’île Maurice, nous avons souhaité développer les infrastructures mauriciennes déjà en place afin de pouvoir accueillir les prises importantes de notre flotte grandissante.

Nous investissons donc de nouveau dans l’économie mauricienne, après MDM à 50 / 50 avec IBL, sous la forme d’une construction d’une nouvelle usine de transformation et de valorisation de produits halieutiques et une nouvelle chambre froide à -40°C, qui engendrera en plus de l’implication financière, une implication humaine. Un plan d’embauche de plus de 250 personnes est prévu sur Maurice pour les installations terrestres.

BUSINESSMAG. À terme, que représentera SAPMER à Maurice ?

À terme, nous souhaiterions que Sapmer soit perçue comme un symbole d’implication dans les économies locales où elle s’investit, avec une mise en avant de son implication dans la pêche responsable, le respect de tous, l’amélioration des performances et la recherche de l’excellence afin de dépasser demain les réalisations d’aujourd’hui. Maurice représentera, pour Sapmer, la base de ses activités thonières avec ses navires, ses capacités de stockage et ses capacités de transformation.

BUSINESSMAG. Vous avez obtenu le label « Pêche responsable » décerné par l’agence Veritas. Qu’est-ce que cela signifie ?

Pour notre activité thonière, le label Pêche responsable du Bureau Veritas, acquise en avril 2010, ainsi que les reconnaissances Dolphin Safe depuis août 2011 et Friend of the Sea depuis septembre 2012, sont de parfaits exemples de notre implication dans une pêche durable et responsable, respectant un certain nombre de critères, dont ceux édictés par la FAO.

BUSINESSMAG. Etes-vous partie prenante dans les discussions actuelles sur la pêche dans la zone océan Indien ?

Nous sommes membres de la délégation française et participons aux commissions thonières de l’océan Indien et à toutes les manifestations régionales. Nous sommes également membres de l’association IOTOA et de l’organisation de producteurs de thon français Orthongel.

BUSINESSMAG. Où en sont ces discussions ?

Nous sollicitons la Commission thonière de l’océan Indien pour la mise en place d’observateurs à bord de navires dans un cadre régional afin d’établir des quotas. Nous travaillons à l’élaboration de la création de DCP écologiques. De même qu’à un plan de protection des mammifères marins.

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