Akhann ambitionne de valoriser le savoir-faire des PME locales

Enregistrée il y a neuf ans, Akhann propose aux compagnies un ensemble de services leur permettant d’exploiter au mieux les opportunités de l’ère digitale. Ils vont du développement de sites Web à l’hébergement de noms de domaine, notamment.

Les cofondateurs d’Akhann, Ashraff Lalmahomed et Sydney Moutia, se définissent comme des «digital artisans», le choix du mot «artisans» se justifiant par le savoir-faire dont ils font preuve dans l’exercice de leur métier. Depuis que la compagnie a été enregistrée en 2008, elle se spécialise dans les services numériques aux entreprises, quelle que soit leur taille.

Ashraff Lalmahomed et Sydney Moutia sont respectivement titulaires d’un Bachelor in Information Technology de l’Australie et d’un BSc in Computer Science de l’Université de Maurice. Ayant constaté des lacunes sur le marché local dans le soutien informatique accordé aux compagnies, les deux partenaires misent d’emblée sur la qualité de leurs produits et services et s’efforcent de donner aux applications et sites Web qu’ils développent «un ‘look and feel’ international», précise le directeur, Ashraff Lalmahomed. Une approche qui fait mouche tant et si bien que dès leur première année d’activité, ils sont contactés par Designwerk, l’une des dix premières agences de communication créatives de Grande-Bretagne. S’ensuivra une collaboration de plusieurs années au cours de laquelle Akhann aura à charge d’élaborer pour l’agence un système de gestion de contenu (Content Management System-CMS) puis des logiciels de transfert de fichiers et de téléchargement. Designwerk est si satisfaite du travail de l’entreprise mauricienne qu’elle lui confiera même la création d’une application Web de pointe, celle de l’UEFA (Union of European Football Associations) Online Brand Manual.

La force d’Akhann réside, par ailleurs, dans la petite taille de son équipe – ils sont à quatre collaborateurs actuellement – qui lui permet d’entretenir avec sa clientèle une relation de proximité, personnalisée. Outre le développement d’applications et de sites Web, les prestations de l’entreprise comprennent toute une palette de services dont l’objectif est d’aider ses clients à exploiter au mieux les opportunités de l’ère digitale. Ce concept de «one-stop shop» se reflète dans la création d’«Atelier Studio». À travers ce département, Akhann invite les entreprises à dynamiser leur relation clientèle en rafraîchissant leur logo ou des éléments Web, en créant une brochure, incluant la prise de photos. Si besoin est, le département «itWorks!» se charge, lui, de l’hébergement et de la gestion de noms de domaine et de messageries professionnelles.

Ashraff Lalmahomed reconnaît qu’Akhann a eu des débuts difficiles, «le marketing ne se faisait qu’à travers les premiers clients qui recommandaient nos services à d’autres entreprises sur le plan local et surtout à l’international». Grâce au bouche-à-oreille, la compagnie mauricienne arrivera à décrocher des contrats auprès d’un certain nombre de sociétés. Sur le marché local, l’équipe a conçu le site Web de la clinique Apollo Bramwell (devenue Wellkin), de Century Bank et de Sasha coiffure, entre autres. À l’étranger, elle a offert son expertise à la Fédération équestre internationale (Suisse), Thomas & Thomas (États-Unis), PjBuy et Kingdom Bike (Danemark) et à Alena Groupe (France), énumère AshraffLalmahomed.

La concurrence étant très rude sur le marché local, Akhann voit dans la clientèle étrangère un potentiel qu’elle peut davantage exploiter. Cette dernière, nous confie le directeur, constitue d’ailleurs «les deux tiers de [leur] chiffre d’affaires». Et de poursuivre que «les sociétés d’autres pays se tournent vers nous non seulement parce qu’elles sont satisfaites de nos prestations, mais aussi pour les prix que nous pratiquons, souvent plus accessibles que ceux proposés sur ces mêmes marchés».

À la question de savoir si Akhann ambitionne de gagner plus de parts de marché à l’échelle nationale, Ashraff Lalmahomed réplique que son équipe et lui voudraient proposer leur expertise aux «petites et moyennes entreprises et petits travailleurs indépendants, qui ont besoin d’une meilleure visibilité». «Un site Web professionnel peut être un atout pour valoriser leurs produits et savoir-faire», indique-t-il.