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Arvani : 30 000 paires de chaussettes produites par mois

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Arvani : 30 000 paires de chaussettes produites par mois | business-magazine.mu

Opérationnelle depuis 1998, Arvani est solidement installée sur le marché local. La petite entreprise engagée dans la fabrication de chaussettes exporte une partie de sa production en France et en Afrique du Sud.

Se lancer dans l’entrepreneuriat est un véritable parcours du combattant. Rekkha Cowaloosur, la directrice d’Arvani, en sait quelque chose. C’est suite à un voyage en Inde où elle assistait à une foire commerciale que l’idée lui vient de créer sa propre société. Celle-ci germera et c’est ainsi qu’après mûre réflexion, elle opte pour la fabrication de chaussettes. Un marché pas encore suffisamment exploité : à l’époque, il n’y avait que deux opérateurs dans ce marché de niche.

C’est ainsi que l’entrepreneure fonde Arvani en s’inspirant des prénoms de ses deux filles : Aradhna and Vandana. Nous sommes en 1998. La petite société est basée à Mare d’Albert. Pour se démarquer, Arvani s’engage dans une production à valeur ajoutée. Le démarrage est toutefois lent. Rekkha Cowaloosur est au four et au moulin au sein de sa microentreprise. «J’ai dû tout apprendre sur le tas», confie-t-elle.

Ce n’est qu’au bout de quelques années qu’Arvani commence à se faire une réputation. Bien vite, la microentreprise devient une PME. Aujourd’hui, l’atelier de Mare d’Albert tourne à plein régime. Rekkha Cowaloosur a fait l’acquisition d’une vingtaine de machines de l’Inde qui sont notamment utilisées pour le tissage des chaussettes. Et compte une dizaine d’employés.

Arvani a une capacité mensuelle de production d’environ 30 000 paires de chaussettes. La grosse partie de la production est écoulée sur le marché local. Au fil des années, la société s’est constituée une fidèle clientèle auprès des revendeurs, soit des magasins de vêtements tels que Lemon Yellow et Marlon, ainsi que des grandes surfaces ou encore des sociétés médicales. Le reste de la production est écoulé en France et en Afrique du Sud. Afin de maintenir un bon rapport qualité-prix, Arvani s’approvisionne en matières premières auprès de l’Inde, mais aussi d’entreprises locales.

Rester proche du client

À Arvani, on suit de près l’évolution du marché et les nouvelles tendances. Pour Rekkha Cowaloosur, il est essentiel de rester proche du client, de comprendre ses goûts, et de lui faire une offre qui corresponde à ses attentes. «Ne pas innover et ne pas s’adapter, c’est prendre le risque de mettre la clef sous la porte», fait remarquer notre interlocutrice. Pour rester au diapason de la demande de sa clientèle, elle se fait épauler par ses deux filles qui l’aident d’un point de vue stratégique au développement de la marque. Celui-ci se résume à la recherche du confort et du bien-être. Arvani compte également une boutique en ligne pour la vente de ses produits. Une stratégie commerciale élaborée par l’une de ses filles.

Dans le showroom de l’usine, sont exposées des créations se déclinant en diverses formes et couleurs. Parmi ces innovations, on remarque des chaussettes pour diabétiques qui ne comportent pas de coutures, des bas de compression qui aident à réguler l’afflux de sang dans les jambes, des chaussettes antistatiques, anti-inflammables, anti-transpiration, anti-odeur on encore en cashmere, ainsi que des leggings et des gangs. Pour parfaire son offre, Arvani propose à sa clientèle un service de personnalisation et de livraison.