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Astek Mauritius : Fer de lance du groupe français en Afrique

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Astek Mauritius : Fer de lance du groupe français en Afrique | business-magazine.mu

Première implantation hors de France d’Astek, société offshore de développement informatique, Astek Mauritius est appelée à servir de plateforme pour le rayonnement du groupe sur le continent africain dans les années à venir.

Société d’externalisation des services informatiques, Astek Mauritius a fêté récemment son douzième anniversaire à son siège situé à la Cyber Tower 1, Ébène. L’occasion pour Paula Lew Fai, présidente de l’antenne mauricienne du groupe français Astek, d’évoquer l’esprit d’équipe qui relie entre eux la centaine d’ingénieurs informatiques opérant localement, les «Astekiens». Jean-Luc Bernard, président du groupe et fondateur de la filiale mauricienne, était également présent pour marquer l’événement.

Au sein de l’effectif d’Astek Mauritius, figurent encore quelques-uns des premiers employés à avoir été recrutés, en 2003. Jean-Luc Bernard se souvient qu’en septembre de cette année-là, avant qu’il ne fasse lui-même le déplacement de Paris, Paula Lew Fai avait utilisé son «très bon réseau» pour effectuer à Maurice une présélection d’une quarantaine de candidats. «J’ai eu une bonne nouvelle avant de prendre l’avion, à l’effet que j’avais obtenu un projet important, et je me suis dit que j’allais le confier à Maurice», se remémore le président du groupe Astek. Avec l’aide de Paula Lew Fai, ils ont finalement embauché dix personnes et celles-ci ont eu la chance d’être formées à Grenoble, en France.

Les débuts d’Astek Mauritius ont été quelque peu mouvementés, au dire de Jean-Luc Bernard, l’entreprise n’ayant pas eu, dans un premier temps, d’emplacement fixe où installer ses bureaux. «La livraison de la Cyber Tower 1 avait pris du retard. Nous avons donc circulé de local en local, hébergés par des amis, avant de nous installer définitivement à Ébène en 2004», relate-t-il. Astek Mauritius est de ce fait non seulement l’une des premières compagnies à avoir élu domicile dans la Cyber Tower 1 à l’époque mais aussi l’une des pionnières du secteur des technologies de l’information et de la communication à Maurice. «Notre tour s’appelle Cyber Tower 1, pour rappeler que nous sommes entourés d’une quarantaine de bâtiments qui se sont construits à partir de 2005. [Ils] témoignent de la vigueur de l’économie mauricienne et de la pertinence de notre choix d’avoir misé sur les capacités d’équipes bilingues et bien formées en lieu et place de destinations purement anglophones souvent décevantes par rapport à notre modèle français», note le président du groupe Astek.

Sa filiale locale affichant un chiffre d’affaires de quelque Rs 1,5 million d’euros, la société offshore de développement informatique est désormais solidement implantée à Maurice. Plateforme régionale d’Astek pour la zone océan Indien-Afrique subsaharienne, Astek Mauritius est appelée à devenir, soutient le président du groupe, un de ses «fers de lance en Afrique australe grâce à l’exportation de [leur] savoir-faire (NdlR : bancaire, notamment) aux côtés de [leurs] clients mauriciens historiques».

Comme les anniversaires sont généralement synonymes de bilan, le fondateur de la filia-le mauricienne dresse aussi le sien, en mettant l’accent sur la valeur que le personnel confère à la compagnie : «Le premier bilan d’excellence est la qualité de nos effectifs et leur attachement à l’entreprise». Jean-Christophe Bernard, directeur de l’Offshore à Astek Mauritius, ajoute quant à lui qu’une des caractéristiques de l’entreprise est «sa stabilité» au niveau de ses collaborateurs, comparé à la concurrence. Une fidélité qu’il met sur le compte de trois facteurs distincts : le contexte harmonieux dans lequel évolue l’équipe d’Astek Mauritius, tout d’abord, puis la relation de confiance qu’elle entretient avec la direction et enfin la diversité des projets auxquels elle est confrontée. Le directeur de l’Offshore fait, en effet, ressortir qu’au cours de leur carrière à Astek Mauritius, leurs collaborateurs savent qu’ils pourront travailler sur des projets classiques, soit, avec une équipe française, une équipe mauricienne et un client final de même que sur des projets start-up, «avec en face quelqu’un qui a une idée et avec qui nous allons collaborer pour sa mise en place» et des projets internes. Par conséquent, affirme Jean-Christophe Bernard, «quelqu’un qui vient chez Astek Mauritius sait qu’il ne sera pas, pendant cinq à dix ans, attaché à un seul client mais qu’il sera appelé à progresser, en faisant face à plusieurs challenges en termes de compétences techniques et de titres de projets à intégrer dans son portfolio».

Selon Jean-Christophe et Jean-Luc Bernard, l’un des défis auxquels Astek Mauritius est confrontée à l’heure actuelle est qu’il est plus difficile de recruter aujourd’hui qu’il y a douze ans, vu que la demande pour des ingénieurs informatiques s’est accrue sur le marché. En même temps, souligne le directeur de l’Offshore de la filiale mauricienne, l’entreprise considère que le recrutement de nouveaux collaborateurs ne doit pas porter atteinte à la qualité des prestations offertes. Dans ce contexte, Astek envisage de mettre sur pied une école de formation à Maurice où les compétences des prochaines recrues seront mises à niveau en interne.

Jean-Christophe Bernard indique qu’Astek Mauritius a d’ailleurs la capacité d’embaucher 50 ingénieurs informatiques supplémentaires qui seraient déployés sur plusieurs projets en cours.Ces ressources humaines permettraient à l’entreprise d’augmenter son chiffre d’affaires d’environ 50 % d’ici aux cinq prochaines années, estime le directeur de l’Offshore.

En attendant d’étoffer son équipe, Astek Mauritius poursuit sa croissance. Depuis deux à trois années, dans le cadre de sa stratégie commerciale, la compagnie s’essaye au développement de contrats directs avec des clients mauriciens et régionaux, réunionnais, notamment, ainsi que français, le but étant de «rendre l’entité mauricienne plus autonome», précise Jean-Luc Bernard.

Première expérience d’im-plantation d’Astek hors de la France, Astek Mauritius revêt une importance particulière pour Jean-Luc Bernard. À savoir que le groupe représente à ce jour un réseau qui comptera, à l’horizon 2016, «plus de 1000 ingénieurs à l’international, répartis sur une vingtaine de pays». En conclusion, le président d’Astek affirme que l’antenne mauricienne a pour vocation de servir de base au rayonnement du groupe en Afrique de l’Est dans un futur proche.

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