Bank One La renaissance

Née en 2008 suite au rachat de la défunte First City Bank par le tandem Ciel Investment et I&M Kenya, Bank One a progressé considérablement depuis, avec une profitabilité en hausse constante et affichant une part de marché de presque 5 %.

« La banque perdait Rs 10 millions par mois et affiche aujourd’hui une rentabilité de Rs 15 à Rs 20 millions par mois. À fin 2008, nous avions réussi à stopper l’hémorragie financière », explique d’emblée le Chief Executive Officer, Raj Dussoye.

En 2009, la banque a réalisé des profits d’environ Rs 50 millions. Ceux-ci se montaient à Rs 168 millions en 2010 et à Rs 175 millions en 2011. Ce renversement de la tendance, avec une hausse constante de profits, a été le fruit d’un travail énorme de la part de tous les employés, poursuit notre interlocuteur.

La banque faisait face à un sérieux problème d’image il y a quelques années, dû aux scandales liés notamment aux dettes impayées conséquentes qui ralentissaient considérablement son progrès.

Il est indéniable aujourd’hui que les acquéreurs, dont Ciel Group – qui s’est fait un nom dans le secteur des affaires – ont largement contribué à redonner une certaine crédibilité à la banque, surtout sur le marché local.

« Aujourd’hui, nous avons atteint une certaine stabilité. La direction et le management partagent la même vision de porter la banque encore plus haut. Nous avons amené une nouvelle équipe jeune et expérimentée au niveau du Management Team, qui a su insuffler une nouvelle motivation à nos troupes », indique Raj Dussoye. Tout ce changement, effectué en pleine période de crise économique, a, néanmoins, ramené des résultats positifs.

Équipe expérimentée

Le service n’a pas non plus été négligé car la banque a investi gros dans la formation de ses employés. « La First City Bank n’a jamais offert à ses employés de bonus de performance. En 2009, ils en ont eu un pour la première fois. Par ailleurs, nous avons effectué un sondage récemment sur le ‘engagement index’ qui nous a démontré que le taux d’engagement du personnel de la banque a atteint plus de 80 %, ce qui est un très bon signe. Nous essayons de bien traiter le personnel. D’ailleurs, nous venons de conduire des négociations salariales qui se sont très bien passées », poursuit Raj Dussoye.

Bank One s’est aussi lancée dans le Corporate banking qui n’existait pas du temps de la First City Bank. Mais le segment le plus porteur ces dernières années a été l’International Banking, qui a trait aux opérations transfrontalières. « Ce segment a été développé avec l’apport notamment de notre partenaire I&M, qui nous permet de pénétrer notamment le territoire est-africain », précise Raj Dussoye. L’International Banking est aujourd’hui d’un apport considérable au bilan de la banque, représentant plus de 40 % de son chiffre d’affaires.

« Ces ressources et l’expertise que nous développons dans ce domaine avec l’aide de I&M nous permettent de nous positionner avantageusement pour pouvoir saisir les transactions avec l’Inde et la Chine où la demande de crédit est énorme. Les banques locales parlent d’aller en Afrique mais nous, avec I&M, nous sommes déjà bien ancrés sur le continent. »

La stratégie de développement future de la banque sera d’ailleurs d’aller vers les pays de la région. Madagascar, les Seychelles, l’Afrique du Sud, le Botswana et le Mozambique intéressent particulièrement l’institution bancaire.

Avec un marché bancaire déjà saturé et la présence de deux grosses banques dominantes, la stratégie future de Bank One se basera sur deux piliers : l’innovation et la vitesse d’exécution.