Climatisation: la concurrence bat son plein
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Avec l’essor de l’immobilier, la vente des climatiseurs a été dopée ces dernières années avant d’être freinée par la crise et le ralentissement dans le secteur du bâtiment et le tourisme. Le marché de la climatisation a toutefois tenu bon. Car le climatiseur s’impose aujourd’hui comme une nécessité.
Comme à chaque année, à l’approche de la période estivale, le marché de la climatisation connaît un nouvel engouement. Il est conseillé de bien se renseigner avant de faire l’acquisition d’un climatiseur et non pas faire son choix sur un coup de tête. Les spécialistes soutiennent qu’un climatiseur doit être adapté aux dimensions de la pièce dans laquelle il est installé. Certains professionnels recommandent même de faire un bilan thermique pour savoir exactement quel type de produit sera le mieux adapté à chaque pièce.
Le secteur de la climatisation regroupe plusieurs opérateurs (importateurs / distributeurs et revendeurs). La concurrence fait rage dans ce domaine et plu-sieurs marques internationales – européennes et asiatiques – se disputent le marché, chacun essayant de se démarquer avec ses propres atouts tout en se positionnant dans divers segments de ce secteur spécialisé.
Les opérateurs refroidis
Sameer Fatadin, Manager du département climatisation et réfrigération de Harel Mallac Engineering, explique que « la concurrence est omniprésente. Le marché compte un nombre important de prestataires de service dans le domaine de la climatisation. Ils n’opèrent pas tous selon les mêmes normes de qualité et de sécurité et la clientèle doit rester vigilante et choisir des marques connues auprès de compagnies reconnues. Le marché compte environ une trentaine de fournisseurs et d’installateurs de climatiseurs, ce qui favorise la compétition et avantage la clientèle. Les climatiseurs vendus sur le marché ne sont pas tous de la même qualité et le client adapte son achat par rapport à son portefeuille. »
Selon François Laverdant, directeur de Your ServicePro, une compagnie qui se spécialise dans les services de réparation et de maintenance, il y a trop d’importateurs. En conséquence, « la qualité du produit baisse, car il suffit de se rendre en Chine pour s’approvisionner et introduire une nouvelle marque. »
Par ailleurs, le ralentissement économique général, tout comme le recul dans le secteur de la construction, refroidit les ardeurs sur lemarché de la climatisation. « Nous sommes présents sur plusieurs fronts, dont le marché du neuf où nous subissons les aléas de la crise économique. Car aujourd’hui une grande partie du marché des climatiseurs évolue parallèlement au secteur de la construction qui vit un grand ralentissement. Le marché du remplacement n’a pas subi autant la crise que le marché du neuf », précise Vincent Mayer, Manager du département Air Conditioning de Rey & Lenferna.
Pour maintenir ses opérations pendant la crise, Rey & Lenferna mise sur son équipe de représen-tants de vente qui sillonnent le pays en quête de nouvelles opportunités d’affaires. Vincent Mayer confirme que les projets hôteliers tournant au ralenti et les projets de rénovation étant «remis à plus tard » et parfois même annulés contribuent à un manque à gagner important pour les distributeurs de climatiseurs.
Vincent Mayer souligne qu’au niveau de Rey & Lenferna, on essaie de composer avec les réalités du marché : « Nous nous retrouvons de temps en temps face à des coûts supplémentaires qui sont hors de notre contrôle, tels que le fret, les taxes douanières et le prix des matériaux qui entrent dans la production de climatiseurs, mais nous essayons autant que possible de ne pas passer ces surcoûts à la clientèle. » Dans ce marché concurrentiel, maintenir un bon rapport qualité-prix est essentiel pour garder des parts de marché.