Type to search

Autres Entreprendre

Courtier d’assurance L’expert en risque

Share
Courtier d’assurance L’expert en risque | business-magazine.mu

C’est l’homme de l’ombre. Pourtant, dans l’industrie des assurances, il se place tout en haut de l’échelle des valeurs. Le courtier d’assurance est, avant tout, un expert en assurances. Il agit comme intermédiaire entre l’assureur et l’assuré. Ses services sont rémunérés par les assureurs et non par les clients.

La profession de courtage d’assurance nécessite des années d’expérience dans le domaine du risque et des compétences pointues notamment sur le plan juridique. Car un plan d’assurance est essentiellement un contrat. Dans le cas des entreprises, en fonction des lois en vigueur, la préparation d’un contrat d’assurance, se complexifie. De par son expérience, le courtier d’assurance est dans une meilleure position pour dresser un plan complet pour son client tout en lui procurant un maximum de protection contre les risques.

Le courtier d’assurance ou assureur conseil fonctionne en toute indépendance. Il obéit à une déontologie rigoureuse qui fait qu’il travaille exclusivement dans l’intérêt de ses clients et non pour une société d’assurances particulière.

« Le courtier d’assurance étudie ses dossiers au cas par cas. Il élabore des plans d’assurance selon les besoins spécifiques de ses clients. Il lui fournit moult renseignements sur les risques contre lesquels il doit se prémunir et lui fait des recommandations. Mais la décision finale revient au client », résume Liat Lam Yan Yu, Chief Executive de la firme de courtage INRE Management Services.

Service personnalisé

Tout en veillant aux intérêts de ses clients au travers d’un service conseil hautement professionnel, le courtier d’assurance apporte de la qualité à l’industrie des assurances en général, observe, pour sa part, Jean-Marc Barbot, Senior Executive à City Brokers. « Aujourd’hui, les assureurs reconnaissent eux-mêmes que les courtiers d’assurance apportent de la valeur ajoutée au secteur des assurances. On leur enlève une grosse épine en préparant les dossiers de sinistre. Il faut savoir que le courtier d’assurance ne fait pas de la vente. Nous ne sommes pas dans le marketing. Nous donnons un service conseil au client. C’est une prise en charge de A à Z. Nous préparons nous-mêmes pour lui un programme d’assurance à l’intention de l’assureur. À la suite de quoi, ce dernier va faire son rating. Et dire combien il est prêt à accepter sous forme de prime pour couvrir les risques contre lesquels le client veut se prémunir », souligne Jean-Marc Barbot.

Et Marc Ponnen, Manager de Britam, de renchérir : « Nous devons établir un diagnostic des risques dépendant du secteur d’activité du client et des risques auxquels il fait face. Bien sûr, il faut tenir en ligne de compte les primes et les conditions proposées ainsi que les garanties adaptées à ses besoins sans oublier la qualité et le niveau du service aprèsvente de l’assureur. »

Liat Lam Yan Yu abonde dans le même sens : le service aprèsvente est central à la profession de courtage d’assurance. « Le service que tout courtier doit à son client se prolonge bien au-delà de la conclusion des contrats d’assurance. En réalité, c’est un service permanent et constant qu’il assumera sans demander pour cela ni honoraire, ni rémunération spéciale. Il faut aussi savoir que la rémunération du courtier est décidée, une fois pour toutes, lors de la signature du contrat par la compagnie d’assurances sans aucune charge supplémentaire pour le client », précise-t-il.

Consulter un courtier d’assurance permet aux individus et aux entreprises de ne pas prendre des risques inconsidérés. Le rôle du courtier d’assurance est justement de prévenir les risques mêmes ceux qui sont les moins envisagés. Afin de mieux évaluer les risques auxquels le client est confronté, la firme de courtage d’assurance effectue un audit de sécurité et du plan d’assurance existant.

Il est conseillé aux entreprises de souscrire à un plan de responsabilité civile professionnelle pour dédommager les tiers contre d’éventuels sinistres. Mais encore faut-il pouvoir déterminer quels sont les risques auxquels l’entreprise est confrontée. Là, intervient le courtier d’assurance qui, de par son expérience, saura faire preuve d’une compétence professionnelle en conseillant à son client de prendre une couverture appropriée en fonction de son domaine d’activité.

Il ne faut pas non plus croire qu’avoir recours au service d’un courtier d’assurance signifie des coûts additionnels en termes de prime par rapport à une souscription directe auprès des assureurs. Ce professionnel peut s’avérer être un très bon technicien et un fin négociateur à la fois, comme le souligne Liat Lam Yan Yu : « Il m’est arrivé de négocier un plan d’assurance pour une grosse société qui lui procurait une couverture de risque deux fois plus importante de ce qu’il avait au début. Et cela pour une prime additionnelle de seulement 10 %. »

5 raisons pourquoi avoir recours à un courtier

Voici les principales raisons pourquoi il est avisé de se tourner vers un courtier d’assurance avant de contracter une police d’assurance.
  • Avoir un avis professionnel et objectif sans des frais additionnels
  • Obtenir une meilleure protection contre les risques à un meilleur coût
  • Disposer d’un plus grand choix de produits d’assurance
  • Avoir un service personnalisé et une plus grande accessibilité avec le professionnel d’assurance
  • Economiser du temps et les coûts associés à la recherche de produits d’assurance
Les commissions versées au courtier

Le courtier touche une commission en sa capacité d’intermédiaire qui facilite la signature de contrat d’assurance. L’association des courtiers et celle des assureurs ont conclu un accord pour déterminer le montant du commissionnement. Pour l’assurance générale, celui-ci se situe dans la fourchette de 10 à 15 % et de 7,5 % pour l’assurance médicale.

Le courtier est celui qui effectue tout paiement de prime à l’assureur. De même, il est directement impliqué dans les cas de réclamations.

Le statut juridique du courtier d’assurance

À l’inverse de l’agent d’assurance, le courtier est le mandataire exclusif de l’assuré. Il ne dépend d’aucune compagnie d’assurances et n’est mandaté par aucune société. Il n’a de compte à rendre qu’à son client. C’est devant ce client que le courtier aura à répondre des fautes éventuelles ou négligences qui pourraient lui être reprochées dans l’exercice de sa profession. Le courtier d’assurance est d’ailleurs soumis à l’obligation d’une assurance de responsabilité civile qui constitue une sécurité supplémentaire pour ses clients. Cette indépendance du courtier vis-à-vis des compagnies d’assurances et sa responsabilité professionnelle envers son client sont les traits fondamentaux de son statut.

Les obligations et responsabilités qui découlent du statut du courtier sont les suivantes : choisir une société d’assurances pour son client et lui prodiguer des conseils, notamment dans le domaine de la sécurité.
Se former au métier de courtier d’assurance

Si devenir un agent d’assurance ne requiert pas des compétences poussées, en revanche, on ne s’improvise pas courtier d’assurance. Le métier nécessite une forte expérience et une solide base académique est souhaitable. Tout comme les experts comptables sont des membres certifiés d’un institut professionnel, la profession de courtier d’assurance est aussi sanctionnée par le sceau d’un corps professionnel. Il s’agit du Chartered Insurance Institute (CII) du Royaume-Uni. L’apprenant qui se spécialise dans le domaine des assurances, à la fin de son programme d’études, est fait Associate of the Chartered Insurance Institute (ACII). Et Fellow of Chartered Insurance Institute (FCII) s’il accède à une étape supérieure.

Pour celui qui se spécialise dans le courtage d’assurance, il obtient au moment de son Associateship le titre de Chartered Insurance Broker. Quant à la firme de courtage dont le professionnalisme est reconnu par le Chartered Insurance Institute, elle obtient le statut de Chartered Insurance Brokers. À Maurice, il n’y a que deux firmes de courtage qui ont le label de Chartered Insurance Brokers. L’Insurance Act de 2005 n’exige pas de qualification ou diplôme octroyé par un institut professionnel avant de délivrer une licence d’Insurance Broker. La licence n’est délivrée qu’à la condition que la firme de courtage ait souscrit à un contrat d’assurance de Professional Indemnity auprès d’une compagnie d’assurances. À ce jour, plus de 25 courtiers d’assurance ont une licence d’opération de la Financial Services Commission.

 

Tags:

You Might also Like