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De l’huile essentielle aux senteurs de l’entrepreneuriat féminin

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De l’huile essentielle aux senteurs de l’entrepreneuriat féminin | business-magazine.mu

Entreprendre au Féminin océan Indien s’engage dans la fabrication d’huile essentielle à base de vétiver. La production sera écoulée à Maurice et dans la région.

C’est un nouveau tournant qui est amorcé pour Entreprendre au Féminin océan Indien (EFOI). L’association se lancera prochainement dans la fabrication d’huile essentielle à base de vétiver. Ce projet d’autonomisation des femmes est soutenu par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) sous le Global  Environment Facility (GEF) Small Grant Programme. Montant du financement : Rs 1,5 million. C’est la seconde fois depuis 2005 que l’association obtient un soutien financier de la GEF pour un projet touchant au vétiver. La première aide portait également sur une enveloppe de Rs 1,5 million.

L’EFOI dispose d’une superficie d’un arpent sous culture de vétiver à Banane. Cette première récolte lui permettra de produire un peu plus de trois litres d’huile essentielle par semaine. L’huile sera commercialisée sur le marché mauricien, dans les hôtels et les spas, mais également dans la région. « Entreprendre au Féminin océan Indien travaille en association avec d’autres pays de la région, en particulier avec Kosepa à Madagascar qui viendra d’ailleurs assurer la formation de nos membres. S’agissant de la commercialisation de notre huile, nous avons déjà un acheteur en France », précise Ginette Anaudin, présidente de l’association. L’huile essentielle de vétiver sera vendue en gros et dans de petites fioles. La Hongkong and Shanghai Banking Corporation soutiendra l’association financièrement pour faire analyser l’huile.

L’EFOI réunit les entrepreneures de l’océan Indien : Maurice, Comores, La Réunion, Madagascar et les Seychelles. À Maurice, l’association accompagne une trentaine d’entrepreneures dans les secteurs suivants : textile, artisanat, agriculture et agroalimentaire.

Production artisanale

L’alambic, qui sera utilisé pour la production, sera d’une contenance de 1 500 litres. Il a déjà été commandé de Madagascar pour environ Rs 300 000. La production se fera à Dubreuil sur un terrain du ministère de l’Agro-industrie. « C’est un projet prometteur. La production de cette huile sera plus rentable que l’artisanat. Il nous manque l’autorisation du ministère de l’Agro-industrie et le permis d’opération de la Mauritius Revenue Authority pour démarrer nos activités », précise Ginette Anaudin.

Le vétiver permet aussi aux membres de l’association de fabriquer des produits artisanaux. Pour la confection des produits artisanaux, la culture du vétiver est conseillée à domicile. À Eau Coulée, Grand Sable et Midlands, des entrepreneures membres de l’association cultivent le vétiver chez elles, directement en terre ou dans des sacs.

Tous les six mois, les feuilles peuvent être coupées et, avec elles, des chapeaux, des dessous de plat, des toitures, entre autres, sont confectionnés. « Avec les racines, nous avons déjà développé d’autres types de produits dont un gant de toilette de gommage, de petites bottes antimites pour les armoires et des chaussons à semelle en vétiver qui emprisonnent les mauvaises odeurs et soulagent les douleurs aux genoux », précise GinetteAnaudin.

Nadine Pierre, un des membres de l’association, a, elle, développé des briquettes à partir des racines. Ces briquettes peuvent remplacer le charbon.Ce produit intéresse déjà un client à Madagascar.

L’EFOI vient tout juste de participer à Mauritius International Trade Expo (Maitex) 2014 qui s’est tenue du 21 au 24 août. Ce salon, qui a pour principal objectif d’accroître la visibilité du savoir-faire mauricien, a été prometteur pour les produits en vétiver.

Soutien aux entrepreneures

Le paysage économique mauricien compte aujourd’hui des dizaines d’entrepreneures dans des secteurs très variés.Ginette Anaudin explique que malgré toutes les facilités qu’offre le gouvernement, les démarches administratives restent longues pour celles qui débutent. « Toutefois, les autorités offrent plusieurs programmes et Enterprise Mauritius apporte également un soutien considérable à celles qui veulent participer aux foires à l’étranger car les déplacements sont remboursés. En avril, certains de nos membres ont pu participer au Mauritius International Trade Fair aux Seychelles », indique-t-elle.
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