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France-Maurice : une relation commerciale bâtie sur le roc

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France-Maurice

La France s’impose comme l’un des premiers partenaires économiques de  Maurice. Pour preuve, l’Hexagone constitue la deuxième source majeure de nos recettes à l’exportation et notre principal marché touristique.

Maurice étant une ancienne colonisation française, c’est en toute logique qu’elle entretient des liens étroits avec la France. En sus des relations culturelles et sociales avec elle, principalement à travers la langue française, l’Hexagone est un partenaire économique de premier choix. C’est, en effet, un important partenaire commercial pour Maurice, un fidèle allié pour divers secteurs clés de l’économie mauricienne.

Malgré les perturbations économiques auxquelles fait face le Vieux Continent depuis un certain temps – principalement en raison de la crise financière –, la France maintient sa position au Top 3  des plus gros marchés pour l’exportation. Le pays se trouve au deuxième rang, derrière le Royaume-Uni et devant l’Afrique du Sud. En 2012, les exportations à destination de la France représentaient Rs 7,7 milliards contre Rs 7,9 milliards l’année précédente. Au premier trimestre de 2013, elles étaient de Rs 1,96 milliard comparé à Rs 2,12 milliards pour la même période en 2012. Maurice exporte principalement des produits du secteur textile, de la bijouterie et du Seafoodvers le territoire français.

S’agissant des importations de la France, elles se chiffraient, l’année dernière, à Rs 13,34 milliards contre Rs 13,15 milliards en 2011. Pour les trois premiers mois de 2013, elles étaient de Rs 2,98 milliards. Les produits importés à Maurice de la France varient des produits alimentaires aux automobiles en passant par les cosmétiques, entre autres.

En sus des marchés pour l’exportation et l’importation, la France constitue la principale source de visiteurs pour le secteur touristique. Bruno Besnehard, General Manager Mauritius & Seychelles d’Air France,indique qu’en 2012, 27 % des arrivées touristiques à Maurice provenaient de l’Hexagone. Un chiffre qui passe à 41 % en incluant la Réunion. En 2012, les arrivées touristiques se hissaient à 965 441 contre 964 642 en 2011, soit une légère hausse de 0,1 %. Sur ces 965 441 visiteurs, ils étaient 560 699 à venir d’Europe. L’année dernière, l’île a attiré 262 100 Français et 139 169 Réunionnais.

27 % des arrivées touristiques

En ce qui concerne le premier trimestre de 2013, sur 158 722 arrivées touristiques en provenance de l’Europe, 78 120 sont des Français. 41 742 Réunionnais ont visité le pays de janvier à mars 2013.

La France demeurant à ce jour la première source de visiteurs dans le pays, Bruno Besnehard insiste sur l’importance de la desserte aérienne pour l’économie mauricienne. Le hub Paris-Charles de Gaulle constitue ainsi la porte d’entrée naturelle pour les Mauriciens vers l’Europe et le reste du monde grâce au réseau d’Air France KLM qui couvre 243 destinations dans plus de 103 pays. « Les opérations d’Air France étant maintenant concentrées sur les terminaux 2E, 2F et 2G, les circuits de connexions sont plus directs et faciles », souligne-t-il.

Maurice compte des entreprises françaises qui sont installées depuis un certain temps. Air France, Total, Lafarge, Euro CRM, entre autres, bénéficient d’une grande popularité dans l’île. En 2011, CIDC, Mondiale Assistance, Lilmo et Cap Performance figurent parmi les entreprises françaises qui ont investi à Maurice. L’année dernière, l’île a accueilli deux nouvelles entreprises françaises : il s’agit de la grande école de commerce Essec et Symatese (Perouse Médicale), une entreprise pharmaceutique.

En 2012, les investissements directs étrangers provenant des entreprises françaises s’élevaient à Rs 2,54 milliards. Les investissements mauriciens en France s’élevaient à Rs 76 millions en 2012. Autant dire que les relations commerciales entre la France et Maurice sont de bons rails.

Une constante collaboration

La collaboration entre la France et Maurice est régulière, voire couvre tous les aspects de l’entreprise, que ce soit le marketing, la performance, l’environnement, les projets industriels, la santé et la sécurité, entre autres. Anne-Brigitte Spitzbarth, Managing Director de Lafarge (Mauritius), explique que cette collaboration s’effectue sous forme de visites croisées – une quinzaine chaque année –, de communications quotidiennes et de consultations des bases de données Lafarge. « L’un des soutiens majeurs que procure le siège du groupe en France concerne les développements des produits et de leurs applications. Ainsi, Maurice bénéfice de la compétence du plus grand laboratoire de recherche au monde sur les matériaux de construction », souligne Anne-Brigitte Spitzbarth. Lafarge Centre de Recherche, basé à Lyon, dispose d’un budget de Rs 4,8 milliards par an. « La France nous assiste sur le lancement de nouveaux produits, notamment pour les bétons techniques. Les experts nous rendent visite plusieurs fois l’an et nous conseillent sur les formulations bétons et le placement des produits», souligne notre interlocutrice
Maurice bénéficie de ces formations sur place mais également en France. Chaque année, Lafarge (Mauritius) envoie des membres de son équipe au siège ou encore au centre technique afin de perfectionner leurs compétences. Par ailleurs, Maurice bénéficie d’audits réguliers, notamment sur le contrôle interne, un gage de sérieux, de confiance, qui est important pour la clientèle.
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