Global Shapers Community : la jeunesse en marche

Émanation du World Economic Forum, la Global Shapers Community compte désormais une antenne à Maurice. Celle-ci est composée de jeunes professionnels qui militent pour le progrès de la société.

Permettre aux jeunes d’aujourd’hui de devenir les leaders de demain. C’est le pari de la Global Shapers Community (GSC), qui s’est doté depuis peu d’une branche locale. Avec ses 17 membres, cette structure compte à sa tête Barkha Mossae, curator et Anishah Aujayeb, vice-curator. «Mais attention, nous n’avons pas de hiérarchie », précisent les deux jeunes femmes. En un an d’existence, la Global Shapers Community a pu se faire une place de choix dans le paysage local grâce notamment à un engagement social soutenu.

La GSC est la plus récente des communautés du World Economic Forum. Elle comprend un réseau de plus de 2 700 membres, développé et mené par des jeunes leaders déterminés à faire une contribution à long terme à leur communauté par le biais de projets d’entrepreneuriat social. Chacun des 265 Hubs est basé dans une ville, et ses membres entreprennent des projets et des activités ayant un impact positif sur leur communauté locale. Ceux-ci peuvent être la mise sur pied d’un programme d’éducation financière pour les étudiants recevant de l’aide financière ou encore la création d’espaces verts dans les quartiers défavorisés.

Les Hubs, dispersés à travers le monde, collaborent également sur des projets d’échelle globale, en plus de partager des idées sur leurs projets à succès.

Inséparables, les deux jeunes responsables de la branche locale de la GSC multiplient les initiatives depuis un an pour tenter d’améliorer la société mauricienne. «Nous sommes convaincus que le changement commence par soi. Nous souhaitons, au travers des activités de la GSC, apporter notre pierre à l’édifice », explique avec enthousiasme Anishah Aujayeb, 27 ans. Juriste chez Juristconsult Chambers depuis un peu plus de deux ans, la jeune femme, qui fait preuve d’une énergie débordante, s’est jetée corps et âme dans cette nouvelle aventure. « Ce n’estpas toujours évident de partager mon temps entre les obligations professionnelles et les responsabilités sociales, mais c’est quelque chose qui me tient très à cœur », lâche Anishah Aujayeb. C’est ainsi qu’entourée d’autres global shapers, elle a récemment animé un atelier sur le « bullying» dans le cadre du Global Dignity Project. Un sujet qui lui tenait à cœur d’autant plus qu’elle a elle-même souffert du harcèlement lorsqu’elle était au collège.

Collaboration avec Microsoft

La GSC regroupe de jeunes cadres désirant venir en aide aux autres. « Nous avons tous fait nos preuves dans nos milieux professionnels respectifs. Il est donc tout à fait normal que nous venions en aide à ceux qui ont moins de chance dans la vie», poursuit Anishah Aujayeb. Outre les activités sociales, la GSC organise chaque mois un « webinar» avec le soutien la branche locale de Microsoft.

« Ces conférences nous permettent d’échanger nos idées et nos expériences avec les responsables des GSC à travers le monde. Ce sont ces échanges qui nous permettent de nous enrichir», souligne Barkha. Aussi déterminée que sa collègue, elle entend bien continuer à faire grandir la GSC de Port-Louis dans les années à venir. Boursière d’État en 2007, la jeune femme, aujourd’hui âgée de 23 ans, a choisi de rentrer au pays en 2011 après des études en politique et relations internationales à Manchester. « Il était important pour moi de pouvoir un jour redonner à mon pays ce qu’il m’a donné», explique Barkha Mossae, qui a depuis pris de l’emploi au ministère des Affaires étrangères. Déterminée, elle mène de front ses activités professionnelles et sociales avec dévouement. « Être jeune ne doit pas être une excuse pour rester les bras croisés. C’est justement aux jeunes de prendre leur destin en main», martèle-t-elle.

Si les débuts de la GSC à Maurice ont été prometteurs, la structure portlouisienne entend bien se donner les moyens de devenir à l’avenir une structure qui compte dans le paysage local. Les shaperslocaux espèrent ainsi se doter d’ici peu d’un local dans la Capitale. L’objectif étant de permettre aux jeunes de bénéficier d’un espace de rencontre et d’échange. « Nous avons des idées et la motivation. Il n’appartient qu’à nous de tout mettre en œuvre pour que la nouvelle génération se prenne en main», lancent unanimes, Anishah Aujayeb et Barkha Mossae. Grâce à leur motivation et  leur ténacité, elles sont la preuve que l’on peut être jeune et engagée.