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Interview Rencontre

Ashraf Esmael: «Nos investissements expliquent le niveau de nos profits»

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Ashraf Esmael: «Nos investissements expliquent le niveau de nos profits» | business-magazine.mu

Avec des actifs de Rs 13,4 milliards à fin juin 2013 et des dépôts de Rs 10,5 milliards, la Bramer Bank est en pleine expansion. Le point avec son CEO.

BUSINESSMAG. Comment se porte la Bramer Bank depuis la fusion avec la Mauritius Leasing?

La fusion entre la Bramer Bank et la Mauritius Leasing avait pour objectif d’unir l’expertise et la compétence des deux institutions. Elle est la concrétisation de la vision commune d’offrir un service davantage pointu et un plus large éventail de solutions financières, sous un même toit, aux clientèles communes à ces deux institutions financières. L’événement le plus visible a été la campagne de rebranding de la banque en mai 2012. Celui-ci a vu la naissance de trois autres marques : Bramer Leasing, Bramer Micro Finance et Bramer Private Banking.

Au fil des mois suivant la fusion, une synergie s’est dégagée entre les différents composants de ces deux entités, pour ne plus faire qu’une aujourd’hui.

En termes de nos principaux indicateurs, il faut noter que les actifs de la banque se chiffraient à environ Rs 13,4 milliards à la fin de juin 2013 et les dépôts avaient atteint un montant de Rs 10,5 milliards, ce qui représente une croissance d’à peu près 26 % en six mois. Notre base clientèle au niveau des cartes de crédit a grandi de 250 % entre décembre 2012 et juin 2013.

BUSINESSMAG. Le dernier bilan financier de la banque fait état d’un profit de Rs 11 millions au dernier semestre. Cette performance répond-elle à vos attentes ?

Certes, un profit semestriel de Rs 11 millions peut paraître minime pour une banque gérant Rs 13,4 milliards d’actifs mais, compte tenu des investissements consentis ces dernières années et plus particulièrement ces derniers mois, ce résultat est plus que satisfaisant. Au moment du rachat de la South East Asian Bank par la British American Investment en 2008, la nouvelle entité, rebaptisée Bramer Bank, comptait seulement six succursales alors qu’actuellement, nous en avons 20 en opération à travers l’île.

Au dernier semestre, deux gros chantiers ont été mis en œuvre par rapport à l’ouverture de succursales situées dans deux endroits stratégiques. Le premier concerne la rénovation complète d’une bâtisse coloniale à la Place d’Armes, qui a nécessité deux ans de travaux intensifs. Situé au cœur du quartier des affaires à Port-Louis, ce nouveau fleuron abrite désormais le siège social de la banque ainsi qu’une fonction retail. Ce nouvel emplacement abritera aussi les services à haute valeur ajoutée, notamment les départements de Trade Finance et de Private Banking.

L’autre projet concerne l’aménagement de la Bramer House à Ebène, qui servira de centre névralgique pour la banque dans cette région. Elle accueillera les activités principales internes de la banque. Un espace destiné aux clients pour y effectuer des transactions a aussi été prévu au rez-de-chaussée de la Bramer House, située juste en face du Hennessy Park Hotel.

En plus des placements infrastructurels, la banque a beaucoup investi dans la modernisation de son système informatique et dans ses ressources humaines. Tous ces éléments expliquent le niveau de profit enregistré. Mais les investissements, couplés à une stratégie clairement définie pour chaque segment, et la volonté de nos collaborateurs sont les ingrédients qui vont permettre à la banque d’atteindre de nouveaux sommets en matière de croissance et de profitabilité.

BUSINESSMAG. D’où puisez-vous le maximum de vos revenus ?

La banque s’est surtout concentrée sur les segments suivants : Retail, Business, Private et International. Nos offres sont centrées sur ces segments spécifiques, avec un réseau de distribution qui prend en compte les besoins des clients. La part des segments International et Private est en constante hausse grâce à la volonté de la banque de développer ces créneaux.

BUSINESSMAG. Les transactions en commerce international et transfrontalier semblent avoir la cote auprès des banques. Est-ce que la Bramer Bank arrive à se positionner sur ce segment ?

Plus qu’une mode, l’attrait des banques pour l’international puise sa source dans la structure même de notre économie. étant une économie insulaire fortement tournée vers l’extérieur, comme le témoigne les taux d’importations et d’exportations (respectivement de 47 % et de 24 %, par rapport au Produit National), les banques répondent présentes lorsqu’il s’agit d’offrir leurs produits et services aux entreprises faisant du commerce international.

Effectivement, la Bramer Bank s’est bien positionnée sur ce segment. Nous nous démarquons surtout par notre grande flexibilité, très appréciée de nos clients, et du fait que nous pouvons offrir des produits adaptés à chaque client. Ce segment sera appelé à jouer un plus grand rôle dans le développement de la banque.

De plus, notre banque a un réseau de partenaires stratégiques en Afrique, en Asie, en Europe et aux Etats-Unis. Ce qui nous permet d’avoir accès à des opportunités liées aux transactions transfrontalières comme celle récemment exécutée pour le compte de PUMA Energy, une multinationale opérant dans le secteur énergétique.

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