H.Mart en marche vers la région

La filiale du groupe Hassamal poursuit sa progression dans le domaine de l’équipement de sécurité. Après le lancement de sa marque de chaussures – HPRO – à Maurice, elle ambitionne de l’exporter vers la région et l’Afrique.

Toujours en quête d’opportunités lui permettant d’élargir sa gamme de produits et services, le groupe Hassamal s’est engagé en 2012 sur le créneau de l’équipement de sécurité, à travers sa filiale H.Mart. Une activité commerciale sur laquelle se focalise le magasin du Renganaden Seeneevassen Building, à Port-Louis, d’ailleurs rebaptisé H.Mart. L’entreprise dirigée par Anoop Hassamal a lancé en début d’années a marque de chaussures de sécurité HPRO et entend aujourd’hui la promouvoir dans la région, voire en Afrique.

L’idée de créer une marque de chaussures de sécurité est née du désir d’expansion d’H.Mart. Le projet, initié il y a un an et demi, a finalement abouti cette année avec la mise sur le marché de la marque HPRO. «Il s’agit – comme on a coutume de le dire dans notre jargon – de ‘basic safety shoes’ mais elles sont en conformité avec les normes indispensables dans ce domaine», précise Anoop Hassamal.

L’entreprise a toutefois fait le choix de confier la production des chaussures HPRO à un sous-traitant hors du territoire mauricien, notamment en Chine et ce, pour diverses raisons. Comme d’autres entrepreneurs avant lui, Anoop Hassamal a dû se rendre à l’évidence : les coûts de fabrication sont beaucoup plus élevés à Maurice. «Nous avons étudié cette possibilité mais investir dans une usine à Maurice aurait été trop onéreux. Nous avons préféré faire confiance à des sous-traitants opérant à l’étranger et reconnus pour leur expérience dans la fabrication de ce type de produits», explique le directeur. Les chaussures HPRO sont donc confectionnées dans une usine chinoise qui fabrique de l’équipement de sécurité pour de grandes marques américaines et européennes.

Entre 6 000 et 7 000 paires de chaussures de sécurité

La gamme HPRO se décline, pour l’heure, en six modèles de chaussures, 13 modèles de bottes et cinq modèles d’imperméables. Leur conception et leur production ont nécessité à ce jour un investissement de Rs 2 à 3 millions, nous confie Anoop Hassamal. Et d’ajouter que la première livraison de produits a eu lieu en début d’année ; elle comprenait entre 6 000 et 7 000 paires de chaussures de sécurité.

Avec sa marque, H.Mart se permet désormais de viser plus loin que le marché mauricien et lorgne en ce sens à la fois les marchés de la région et d’Afrique. Une ambition justifiée, estime AnoopHassamal, qui précise : «Nous avons une marque de qualité, respectueuse des normes internationales en matière d’équipement de sécurité.» L’entreprise a déjà reçu des témoignages d’intérêt de clients potentiels à La Réunion et Madagascar, nous informe le directeur.

Concernant la conversion du magasin Hassamal de Port-Louis en «concept store» H.Mart, AnoopHassamal indique : «Nous avons réalisé qu’il fallait se rendre dans divers magasins pour trouver les différentes composantes d’un équipement de sécurité.» De là a émergé la volonté de proposer à une clientèle d’entreprise et de particuliers un one-stop shop consacré à ce type d’équipement et ce, pour tout budget.

À savoir que l’ensemble des produits de sécurité proposés par H.Mart sont conformes aux normes internationales y afférentes et agréés par le Mauritius Standards Bureau. Importés d’Europe, de Chine, de Dubaï, des États-Unis ou d’Inde, ils portent les marques Delta Plus, 3M, Frontier, Vaultex ou encore JSP.

Alors que l’effectif de l’entreprise se chiffre à 13 personnes, elle compte, selon les estimations du directeur, environ 1 300 clients. «Notre réputation s’est faite de bouche à oreille ; des compagnies ainsi que des agents de santé et de sécurité au travail nous ont recommandés», fait valoir Anoop Hassamal.

Après les chaussures de sécurité, le directeur envisage de lancer une marque d’uniforme qu’il devrait faire fabriquer, cette fois, en Inde. Quant à la perspective d’ouvrir à Maurice d’autres magasins H.Mart, l’entreprise l’a certes considérée mais ne compte pas s’engager dans cette voie pour l’instant.