Jet-Freight Services-Rachat par Santova Logistics : un tremplin vers l’Afrique

Devenue une subsidiaire de la société sud-africaine Santova Logistics en juillet 2015, Jet-Freight Services ambitionne désormais de renouer avec la profitabilité et d’étendre ses activités dans plusieurs pays d’Afrique.

Fondée en 1992 par Gérard Wiehe, Jet-Freight Services, entreprise opérant dans le secteur de la logistique, a été rachetée par Maxime Chérubin en 2014 avant d’être revendue à Santova Logistics en juillet de cette année. De ce fait, elle opère désormais comme subsidiaire de la société sud-africaine présente dans plusieurs régions du monde, dont l’Australasie (Australie, Nouvelle-Zélande), l’Europe incluant le Royaume-Uni et l’Afrique.

Outre l’activité de transitaire, Jet-Freight Services offre également des services d’import-export, de réexportation et de dédouanement de marchandises. Les principaux produits concernés sont les textiles, les «general products» ainsi que des marchandises considérées comme dangereuses telles que les produits chimiques. L’entreprise travaille avec des sous-traitants dans le port afin de mener à bien ces activités.

Bien que la compagnie ait conservé son nom d’origine pour des raisons commerciales, comme nous l’indique le directeur général Maxime Chérubin, faire partie du groupe Santova Logistics lui apporte aujourd’hui de nouvelles perspectives. «Notre rachat par Santova nous permet maintenant d’étendre notre offre pour fournir un service complet en termes de logistique, notamment pour ce qui est du ‘procurement’ et de l’‘outsourcing’», fait remarquer Maxime Chérubin. Et d’ajouter que la clientèle de Jet-Freight Services a même accès à des facilités de financement. De fait, l’entreprise a à charge de chercher une marchandise selon les spécifications du client et d’en financer l’acquisition dans un premier temps, avant que le destinataire ne s’acquitte des frais nécessaires à la livraison.

«Nous étions à la recherche d’un partenaire stratégique car le business de la logistique passe par des moments difficiles et ce n’est pas évident d’obtenir des sources de financement quand on est l’unique propriétaire d’une compagnie», avance Maxime Chérubin. Il finira par accepter l’offre de rachat à 100 % de Santova Logistics. «Santova s’est intéressée à nous car nous sommes une des rares compagnies mauriciennes à avoir une ‘full clearing and freight-forwarding license’», soutient le directeur général. Il précise, en outre, que la majorité des transitaires à Maurice sont titulaires d’un permis de «freight-forwarding» seulement, alors que ceux ayant un permis de dédouanement et de dédouanement en ligne sont moins nombreux.

Jet-Freight Services compte maintenant capitaliser sur l’expérience de Santova Logistics pour étendre sa présence à la fois dans la région et à l’international. S’agissant de l’Afrique, l’entreprise lorgne le Nigeria, la Namibie, le Ghana et l’Ethiopie en tant que marchés potentiels. «Maurice a signé plusieurs accords avec des pays africains. Le fait que certaines marchandises transitent par le port franc peut ainsi se révéler plus profitable pour les acheteurs», soutient notre interlocuteur.

Autre projet de Jet-Freight Services: utiliser le port franc de manière plus rentable à partir de 2016. L’entreprise, dont le chiffre d’affaires a connu des sommets de Rs 200 à 300 millions dans le passé, affiche, en effet, une profitabilité en baisse depuis les trois dernières années. «Jet-Freight a connu de bons et de mauvais moments. Nous ne sommes pas profitables pour l’instant mais espérons bientôt changer cette situation et nous positionner dans le top 5 du secteur à travers le rachat par Santova Logistics».

S’agissant du positionnement de Port Louis en tant que hub régional, Maxime Chérubin estime que cela nécessitera davantage de développements sur le plan de la logistique car il n’y a que cinq portiques actuellement, observe-t-il. Selon le directeur général de Jet-Freight Services, le potentiel de croissance, tant au niveau de l’entreprise qu’à celui du pays, est toutefois réel, notamment en raison de la stabilité politique et économique de l’île.