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Logiciels: la tête dans le Cloud

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Logiciels: la tête dans le Cloud | business-magazine.mu

Les logiciels se réinventent et se mettent en ligne. Si les grandes entreprises mauriciennes sont plus que jamais déterminées à investir dans des produits originaux de qualité, la location de logiciels l’emporte petit à petit sur la vente. Le Cloud Computing paraît plus que jamais être la solution du futur.

Krishna Thirapathi, consultant chez Mauriweb et spécialiste en web hosting, est catégorique : l’avenir des logiciels est dans le Cloud. Une pratique qui a déjà fait ses preuves à l’étranger et qui se précise de plus en plus à Maurice. « Avant, les grandes entreprises n’hésitaient pas à investir entre Rs 300 000 et Rs 1 000 000 dans des logiciels de Customer Relationship Management (CRM) et d’Enterprise Resource Planning (ERP). Aujourd’hui, le Cloud Computing offre la possibilité de ne pas acheter de ‘software’. On peut tout simplement en louer et faire travailler son personnel avec ces logiciels en ligne. Ce qui représente un avantage financier certain, car on n’a pas besoin de dépenser une somme conséquente d’un seul coup, dans un seul achat », fait remarquer Krishna Thirapathi.

La location de logiciels à travers le Cloud permet ainsi aux entreprises de bénéficier de la maintenance technique assurée 24 heures sur 24, comme il nous le précise : « C’est tout le fonctionnement même qui est revu. Plus besoin qu’un technicien se déplace dans l’entreprise pour des interventions sur le système. Cela peut désormais se faire en ligne, en toute sécurité et dans le respect de paramètres établis. »

Sur la question de sécurité précisément, le directeur de la State Informatics Ltd (SIL), Kemraz Mohee, souligne qu’un bon bout de chemin a été parcouru : « Il est un fait que les organisations font de plus en plus attention à la sécurité de leur système et de leurs données. La SIL a toujours recommandé à sa clientèle les solutions nécessaires à la préservation d’un niveau de sécurité adéquat, ainsi que l’utilisation de systèmes de ‘Disaster Recovery‘ afin d’assurer la récupération des données et la continuité des opérations en cas de sinistre. »

Roshan Betum, directeur de Software Concepts, émet quand même des réserves sur la cote du Cloud : « La réalité du terrain est parfois différente : les petites et moyennes entrepri-ses sont séduites par le Cloud Computing car il représente un avantage financier certain. Cependant, nous avons constaté qu’à Maurice, les grandes entreprises préfèrent pour l’instant se cantonner à l’achat de la licence du logiciel, car il permet d’avoir toutes les données stockées in house’. » Il n’empêche que pour ce franchiseur de Sage Pastel, provision doit être faite pour la location de logiciels, car c’est une demande qui se précise dans le paysage informatique actuel.

Microsoft Office 365 et Adobe Creative Cloud

La direction de FRCI est, elle aussi, d’avis que la révolution Made in logiciel a débarqué avec l’arrivée des services Cloud à Maurice en 2013. « Le marché a été profondément bouleversé. Il est désormais possible de s’abonner à des services comme Microsoft Office 365 et Adobe Creative Cloud, entre autres. Ces formules d’abonnement permettent aux utilisateurs d’accéder aux toutes dernières versions de leurs logiciels préférés à un coût moindre, tout en contribuant à combattre le piratage », concède-t-elle. De plus, comme elle le souligne, la connexion Internet n’a pas besoin d’être systématique : « Les utilisateurs ne doivent pas être nécessairement connectés à Internet en permanence s’ils veulent utiliser ces outils. Une connexion Internet est uniquement requise pour télécharger, installer et activer les dernières versions de leurs logiciels. »

Pour Christian Morel, directeur d’Uniconsults, il est impératif, avant toute chose, d’évoluer avec la demande : « La demande pour des solutions de Cloud Computing a certainement évolué depuis quelque temps. L’avantage de ces solutions réside dans le fait que l’entreprise loue avant tout un service. Elle n’a donc plus besoin d’investissements coûteux en termes de hardware et de software. De plus, les données de l’entreprise sont disponibles à distance, que ce soit àn travers un PC, une tablette ou un smartphone. Ainsi, les dirigeants sont connectés en permanence à leur entreprise, pour une plus grande réactivité. »

Précisons qu’Uniconsults commercialise de nombreuses applications en Cloud Computing, telles que Sicorax Performance Management System (PMS), Customer Relation Management (CRM), Employee & Manager Self-Service et le Web Order Monitoring (solutions de suivi de production en ligne).

Il est clair que les logiciels se tournent plus vers le Cloud. Mais comme l’observe à juste titre Krishna Thirapathi, tant que Maurice ne bénéficiera pas d’une connexion internet rapide et stable, le Cloud ne pourra être utilisé de façon optimale : « Il est essentiel que la connexion Internet soit plus rapide afin que les entreprises mauriciennes qui se lancent dans la location de logiciels par le Cloud puissent avoir un service satisfaisant. » Avis aux autorités concernées.

Applications mobiles: la nouvelle revolution

Avant, on parlait de Web App. Il s’agissait de pages de sites Internet que l’on ‘réduisait’ à la taille d’un écran de téléphone pour ensuite les consulter. Mais cela, c’était avant. Aujourd’hui, on est passé au stade de logiciels natifs et aux ‘responsive web sites’ – des pages web ou des sites web optimisés au format même de l’écran du mobile ou de la tablette. C’est précisément cette évolution du web vers le mobile qu’on connaît aujourd’hui sous le terme générique ‘d’Applications’ qui sont exclusivement destinées aux smartphones et tablettes tactiles. Loïc Carré, chef de projet de ReefCube, agence web & mobile, nous en dit plus : « Les applications sont développées sur des plates-formes comme Android, iOS, BlackBerry et Windows Phone, entre autres. Ainsi, les utilisateurs de smartphones et de tablettes tactiles peuvent bénéficier de services à valeur ajoutée du bout de leurs doigts. Comme le fait de consulter des catalogues précis de produits spécifiques directement sur le mobile, sans nécessairement avoir besoin de se connecter en ligne. »

Une expérience fluide

Les applications dites natives offrent des images plus nettes (sur iPhone, on parlera d’images Retina), sans dysfonctionnement bloquant, tout en offrant une expérience fluide. Précisions de Loïc Carré : « À Maurice, nous avons surtout des demandes pour des applications sur les plates-formes Android et iOS (Apple). Les contenus sont variés ; ils peuvent concerner le catalogue d’une marque de peinture, les promos d’un centre commercial ou des articles d’un journal… »
 Khalid Feddoul, directeur de NeOs NeXT Step, entreprise spécialisée, entre autres, dans le développement de plates-formes de Customer Relationship Management (CRM), note que l’engouement pour les applications est déjà une réalité : « Les applications pour smartphone ont définitivement changé la donne des logiciels en général. Avec 350 000 applications disponibles sur l’App Store d’iTunes et plus de 250 000 sur l’Android Market, il y en a pour tous les goûts et toutes les bourses. Toutes les cibles sont ainsi représentées : hommes, femmes, ados, enfants. On dénombre ainsi de nombreuses applications qui vous obligent à avoir les yeux rivés sur votre smartphone et les doigts constamment occupés. »
À Maurice, même si tout cela est encore au stade des balbutiements, les applications s’installent graduellement et font leur petit bonhomme de chemin dans le paysage informatique. Pour Loïc Carré, tout n’est qu’une question de temps pour que la mayonnaise prenne : « Une fois que les entreprises opteront pour ce moyen de communication, la concurrence va suivre à coup sûr. C’est une bonne méthode de communication et un moyen de fidélisation efficace pour ceux qui veulent se diversifier par rapport à leur canal de communication habituel. » Des Applications appelées à devenir la norme dans le paysage du téléphone mobile…
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