Maurice : une destination reconnue et privilégiée du MICE

Les entreprises qui se spécialisent dans le domaine du MICE s’accordent tous sur un point : le marché se porte plutôt bien malgré un environnement économique peu favorable. Maurice est même aujourd’hui une destination reconnue quand il est question des voyages d’affaires.

Depuis quelques années, l’île Maurice se dessine comme une destination privilégiée pour les hommes d’affaires et les entreprises étrangères. Et pour cause : le secteur du MICE (Meetings, Incentives, Conferences, Exhibitions) est en plein essor. «Les MICE sont aujourd’hui devenus une activité génératrice de revenus pour le secteur touristique. Il y a quelques années, on privilégiait l’Europe ; maintenant on étend les offres à des destinations plus lointaines, dont Maurice. Un grand nombre d’organisations étrangères utilisent les ‘incentive travels’ comme une stratégie visant à améliorer leurs résultats. On privilégie un cadre agréable, une offre sur mesure, de l’all inclusive…»,constate Sandrine M. D’Unienville, Communications Manager de Sugar World.

Les compagnies mauriciennes évoluant dans ce domaine s’accordent toutes à dire que c’est un filon qui a devant lui un avenir prometteur. Les infrastructures dans ce secteur sont multiples. On retrouve notamment le Centre Swami Vivekananda International Convention Centre de Pailles et le J&J Auditorium de Phoenix qui permettent d’accueillir des événements de taille, comme récemment la Conférence de la FIFA. Le Maritim Resort & Spa Mauritius possède aussi des infrastructures sur les 25 hectares du Domaine qui peuvent accueillir de très grands groupes allant jusqu’à 1 200 personnes. Et puis, les hôtels d’affaires proposent toute une gamme de services.

Une nouvelle approche du tourisme d’affaires

Pour Laurent Garcia, responsable de la communication et du développement d’Editiel, le MICE est bien plus qu’un concept. Il s’agit, dit-il, «davantage d’un segment stratégique sur lequel des actions de marketing différenciées sont pratiquées». Maurice s’inscrit aujourd’hui comme une destination exclusive pour les voyages d’affaires, les séminaires, les congrès ou encore les séjours de motivation. Pour s’adresser à cette clientèle, Editiel s’appuie sur les établissements hôteliers et met en avant les atouts du pays tels que des établissements disposant de salles de conférences modulables, une tradition d’hospitalité, un personnel bilingue, un climat agréable tout au long de l’année et un cadre naturel et culturel unique.

Sandrine M. D’Unienville met aussi en avant les atouts du MICE à Maurice, tels que l’originalité de l’offre, la privatisation facile d’espaces de réunion ou de restauration et les possibilités de personnalisation : «Choisir un lieu historique, comme l’Aventure du Sucre, apporte un caractère culturel et une valeur ajoutée notoire aux événements organisés.» De plus, la qualité du service, la gentillesse du personnel, le multilinguisme ainsi que la diversité des excursions à proposer sont pour le pays des forces indéniables.

Le secteur du MICE étant en pleine croissance, il représente, pour la Communications Manager de Sugar World, qui gère notamment l’Aventure du Sucre, une nouvelle approche du tourisme d’affaires : «Beaucoup de destinations développent des infrastructures pour accueillir de grands groupes ou encore misent sur la formation du personnel qualifié au standard international. De nombreuses compagnies récompensent leurs partenaires commerciaux ou employés en leur faisant découvrir des pays ou optent pour une destination originale pour accueillir des séminaires ou autres conférences.»

À titre d’exemple, elle fait ressortir que Maurice accueille tous les ans des groupes de professionnels dans ses différents hôtels et sur les sites de loisirs. De plus en plus, ajoute-t-elle, Maurice se donne les moyens pour satisfaire ce nouveau type de clientèle. Oscar Olsen de Lambic constate même que Maurice arrive progressivement à s’imposer dans la région comme une destination privilégiée du MICE : «Ce sont surtout les autres pays qui perdent des points, notamment à cause de l’instabilité en Afrique, plus que nous qui en gagnons.»

L’Aventure du Sucre a d’ailleurs su tirer son parti en proposant divers services comme les jardins du domaine de Beau Plan avec ses arbres centenaires, sa palmeraie et son lac, le restaurant le Fangourin, le musée, également utilisé comme espace de travail avec une salle de conférences équipée des dernières technologies, intégrée au cœur du musée. Celui-ci est aussi utilisé comme lieu de réception puisqu’il offre, précise Sandrine M. D’Unienville, un cadre industriel gigantesque, majestueux et unique, à l’instar des friches industrielles reconverties en lieu événementiel, très en vogue ces dernières années en Europe et aux états-Unis. Du coup, l’Aventure du Sucre accueille de plus en plus de grands groupes d’étrangers mais aussi
locaux dans le cadre du MICE.

Les clients, explique-t-elle, se tournent principalement vers des packages qui englobent la visite du musée, les produits personnalisés et les réceptions afin de profiter pleinement du site et de son unicité : «Nous répondons également à des requêtes personnalisées, en taillant notre offre sur mesure. Notre clientèle est sensiblement plus nombreuse, grâce à une politique de prix compétitive couplée à une haute exigence dans la qualité de la prestation, en particulier celui de la restauration.» L’Aventure du Sucre enregistre en conséquence pour 2015 une tendance significative à la hausse pour ce marché, «à l’instar d’une tendance européenne qui réduit ses budgets pour des voyages en Europe, on privilégie des voyages longue  distance comme Maurice pour plus d’exotisme.»

Les hôtels Maritim, assure Moira Meo, ont toujours joui d’une reconnaissance internationale dans l’organisation d’événements sur mesure : «L’hôtel Maritim à l’île Maurice organise des fonctions depuis plus de 23 ans et accueille des conférences de petite ou grande taille, des exercices de team building, groupes et incentives.» L’établissement, détaille-t-elle, propose une palette de lieux à couper le souffle pour la tenue d’événements exclusifs. Pour se démarquer, le Maritim mise aussi sur les nouvelles technologies et toutes les autres facilités nécessaires pour contribuer à la bonne marche de telles activités. «Nous avons récemment introduit le 3D Mapping qui consiste à projeter des images vidéo en 3D sur des surfaces réelles pour en modifier ou déformer la perception par des illusions d’optique étonnantes. Cette projection à vocation artistique et publicitaire est désormais proposée pour les événementso rganisés sur le site des ‘RuinesHistoriques de Balaclava’», précise Moira Meo.

Accès aérien, coût de la destination et concurrence régionale

Cette technologie, poursuit Moira Meo, est idéale pour créer l’événement, capter l’attention et marquer les esprits. L’hôtel a dans le même fil investi dans sa propre marquise ‘crystal’ qui peut accueillir jusqu’à 800 personnes assises en contrebas du Château Mon Désir face aux ‘Ruines Historiques de Balaclava’. Sans compter qu’il s’appuie sur l’expertise d’une équipe dédiée aux banquets qui coordonne la logistique sur les 25 hectares du Domaine du Maritim évitant aux clients le besoin de se déplacer.

Après un contexte économique relativement morose au niveau mondial, la demande des entreprises pour des activités MICE devrait reprendre dans la région. «La tendance n’est pas aux coupes drastiques de budget. On assiste plutôt à une rationalisation des coûts, avec une diminution du panier moyen par participant et du nombre d’événements, et une mise en concurrence entre les prestataires pour obtenir les meilleurs prix», observe Laurent Garcia d’Editiel. En plus de l’instabilité économique, les entreprises mauriciennes évoluant dans le domaine du MICE doivent faire face à l’une des plus importantes faiblesses de la destination : l’accès aérien et son coût.

Il faut aussi compter avec la concurrence, notamment régionale, de la Zambie, la Namibie, des Seychelles et de la Thaïlande, des pays qui ne manquent pas d’attirer les clients. «Nous sommes confrontés aux mêmes problématiques auxquelles fait face le secteur touristique. Les packages pour venir à notre île restent conséquents et peuvent constituer un frein dans le choix de notre destination. Nous devons faire face de plus avec la mondialisation à une compétition internationale de plus en plus intense», avertit Moira Meo.

Malgré les crises monétaires internationales et la compétition sur le marché, le MICE reste un concept qui marche et qui attire de plus en plus. «Notre destination continue de faire rêver ; elle a beaucoup à offrir en termes de possibilités d’hébergement, d’activités terrestres et nautiques. Elle reste une valeur sûre», conclut notre interlocutrice.

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