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Meaders Feeds lorgne le marché de l’Afrique du Sud-Est

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Meaders Feeds lorgne le marché de l’Afrique du Sud-Est | business-magazine.mu

Forte de ses vingt ans d’existence, la compagnie engagée dans la production et l’exportation de nourriture pour animaux vers la région cible désormais le continent africain.

Cela fait vingt ans que Meaders Feeds, spécialisée dans la fabrication d’aliments pour animaux, est entrée en opération. Aujourd’hui, deux compagnies se partagent l’actionnariat de l’entreprise dont le siège se trouve à Riche-Terre, soit Innodis (51 %) et Inicia (49 %). Avec un chiffre d’affaires de Rs 1,2 milliard, son effectif a évolué, en deux décennies, de 50 à 120 employés.

Revenant sur les débuts de Meaders Feeds, Jocelyn Fanchette, le Managing Director, fait ressortir qu’alors, une de ses premières missions consistait à « faire le choix du fournisseur d’équipements ». Un choix qui s’est porté sur une société hollandaise, Van Aarsen.

Afin de répondre aux besoins de ses actionnaires et de ses autres clients, Meaders Feeds connaîtra plusieurs phases de développement. Ainsi, en 1998, l’entreprise atteint une production de 15 tonnes à l’heure après la modernisation de ses équipements. Puis, en 2003, la capacité de stockage grimpe à 5 000 tonnes avec trois silos additionnels. La dernière phase de développement, précise Jocelyn Fanchette, a été réalisée durant la période 2013/2014. «Meaders Feeds produit chaque année plus de 75 000 tonnes d’aliments pour animaux. L’entreprise ayant atteint sa capacité maximale de production, nous avons ajouté une deuxième ligne de production de 20 tonnes à l’heure, pour une capacité totale de 35 tonnes à l’heure », explique le Managing Director. Cette évolution fait que l’espace occupé par les bâtiments de Meaders Feeds, d’une superficie initiale d’un arpent et demi, s’est agrandi au point de couvrir six hectares. « Le stockage des matières premières et des produits finis demande de la place», souligne Jocelyn Fanchette.

La prochaine étape sera la construction d’un entrepôt, annonce notre interlocuteur. « Nous envisageons de mettre sur pied un entrepôt d’une capacité d’environ 12 000 tonnes. Il nous permettra de stocker les matières premières et d’offrir à la clientèle mauricienne une garantie d’approvisionnement. »

Eu égard à la grande consommation de poulet à Maurice, la production de Meaders Feeds s’oriente principalement vers cette part du marché de la nourriture animale. De fait, selon Jocelyn Fanchette, 85 - 86 % de la production est destinée à la volaille - ‘poulet de chair’ et poules pondeuses confondus. « Nos actionnaires sont nos clients, c’est-à-dire, Innodis et sa subsidiaire Poulet Arc-en-Ciel pour le ‘poulet de chair’ et Inicia pour les poules pondeuses.» Outre cette clientèle, Meaders Feeds compte un portefeuille de 400 clients à qui l’entreprise offre « un service gratuit de support et de suivi technique ». 

Jocelyn Fanchette est d’avis que le développement de certains créneaux du marché de la nourriture animale « qui peinent à progresser à Maurice » serait bénéfique. En effet, l’île importe à ce jour 50 % de sa viande porcine et 95 %, voire plus, de la viande de bœuf et du lait commercialisés localement. Or, seulement 5 % de la production de Meaders Feeds est actuellement destinée aux porcs, bovins et chiens. La proposition du Managing Director est que « Maurice doit produire du lait et indirectement, l’industrie de la viande se développera ». Il estime que Meaders Feeds sera en mesure de s’adapter, le cas échéant, pour subvenir aux besoins du marché. Jocelyn Fanchette cite, à ce propos, l’exemple de l’île sœur :« La Réunion produit plus de 40 % de ses besoins en lait et ceci en nourrissant les vaches avec de la paille de canne. À l’île soeur, 40 % des aliments sont destinés au porc, 40%  à la volaille et 20 % aux bovins. »

Dans une perspective d’expansion, Meaders Feeds a ouvert une filiale aux Seychelles l’an dernier, dédiée à la distribution. L’entreprise mauricienne exporte également des matières premières à La Réunion, aux Seychelles et aux Comores ainsi que des produits finis à Mayotte et à Madagascar. « Nous sommes engagés dans l’exportation depuis 1993 », fait remarquer Jocelyn Fanchette.

À l’avenir, c’est vers le continent africain que compte se tourner Meaders Feeds. « Nous voulons voir s’il est possible d’exporter nos produits en Afrique, principalement dans le Sud-Est », annonce le Managing Director. Meaders Feeds espère trouver des partenaires à cette fin sur le continent, notamment au Mozambique, « où Innodis est déjà installée ».

Hausse du cours des matières premières

Si Meaders Feeds n’a pas étéaffectée par la crise financière, Jocelyn Fanchette, Managing Director de l’entreprise, avance, par contre, que la tendance haussière du cours des matières premières sur les marchés mondiaux a eu des répercussions sur leur marge bénéficiaire. « La hausse du cours des matières premières joue contre nous car 80 % de ce qui sort de cette usine est importé », fait-il remarquer. Depuis trois ans, Meaders Feeds subit ainsi les coûts du sojaou du maïs qui ne cessent de grimper. «Nous importons principalement de l’Argentine et avons recours à cinq à six bateaux par an», précise notre interlocuteur.
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