Médecin de famille : un concept à envisager

Une collaboration avec le ministère de la Santé dans le domaine de la médecine courante serait un atout majeur selon le Dr François Tadebois, directeur de la Nouvelle Clinique du Bon Pasteur. « Cela aidera à désengorger les hôpitaux », espère-t-il. « Nous avons répondu, l’année dernière, à un appel d’offres du gouvernement pour proposer nos services en chirurgie ophtalmique. »

Le Dr François Tadebois attribue l’encombrement dans les centres de santé publics à la mauvaise habitude des Mauriciens à se rendre à l’hôpital rien que pour une petite grippe. Il suggère, à cet effet, d’aller de l’avant avec le projet de médecin de famille, pratique qui contribuerait non seulement à employer les médecins généralistes qui sont actuellement au chômage mais aussi à éviter le phénomène de surmédicalisation des Mauriciens.

« Les patients ont besoin d’être écoutés et rassurés », soutient le Dr François Tadebois. Celui-ci propose, par ailleurs, d’évaluer le personnel médical dont Maurice aura besoin dans trois ou cinq ans, en fonction des départs à la retraite et des arrivées de nouveaux médecins fraîchement formés à l’étranger ou localement.

Confort et choix élargi

« Avant de pouvoir voler de ses propres ailes, un médecin généraliste aura besoin des conseils de ses aînés car l’expérience compte beaucoup dans le domaine médical ; d’où l’importance d’un système de médecin de famille, placé sous la supervision de spécialistes vers qui les malades seraient dirigés par les médecins généralistes, pour les cas graves. »

Le directeur de la Nouvelle Clinique du Bon Pasteur fait aussi ressortir qu’en moyenne, cinq nouveaux médecins généralistes prennent contact avec lui en vue de trouver un éventuel emploi dans son établissement. D’autre part, d’ici au mois de décembre, un CT Scan viendra s’ajouter aux appareils high tech dont dispose la Nouvelle Clinique du Bon Pasteur. « Nous pourrons avoir des images de coupes et ainsi voir un organe en trois dimensions au lieu d’une image figée », se réjouit le Dr François Tadebois.

« Le privé offre l’avantage d’offrir un plus grand confort et un choix élargi en termes de médecins. On aura toujours besoin des cliniques même si les hôpitaux sont de plus en plus dotés d’une technologie de pointe. » Un point de vue qui n’est pas partagé par le Dr M. Sooknundun, directeur de la Clinique du Nord qui est, lui, d’avis que l’avenir est sombre : « Trop de cliniques et moins de patients… »