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PDS : un concept porteur

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PDS : un concept porteur | business-magazine.mu

L’immobilier plie mais ne s’écroule pas. Si le secteur dans son ensemble a su résister aux soubresauts économiques, tant sur le plan local qu’international, l’immobilier de luxe parvient tout de même à tirer son épingle du jeu. Et cela de bien belle manière.

Un coup d’œil aux derniers chiffres suffit pour se convaincre de la résilience du secteur de l’immobilier. En 2013, les investissements directs étrangers (IDE) en faveur du Integrated Resort Scheme (IRS) et du Real Estate Scheme (RES) s’élevaient pour les deux premiers trimestres à Rs 2,28 milliards. Cela alors que le chiffre global des activités liées au foncier pour la même période se chiffraient à Rs 2,941 milliards. Ce chiffre a depuis enregistré une hausse significative. En effet, pour les neuf premiers mois de 2015, sur les Rs 7,2 milliards d’IDE engrangées, l’immobilier représentait plus de Rs 6 milliards, soit84 %. Autant dire que le secteur dans son ensemble se porte bien.

Plus grande visibilité

S’ils ont retrouvé le sourire, les promoteurs n’en restent pas moins prudents. «Nous ne sommes jamais à l’abri d’une crise. Nous sommes conscients que nous devons rester sur nos gardes et continuer à innover pour attirer des investisseurs», lâche un opérateur, qui garde un mauvais souvenir de la crise. Comme d’autres, il avait, en effet, été contraint de non seulement reporter certains de ses projets, mais également de revoir son concept afin qu’il corresponde davantage aux attentes des investisseurs étrangers. Un repositionnement de tout un secteur qui semble aujourd’hui porter ses fruits puisque les projets haut de gamme se sont multipliés ces dernières années. Depuis l’introduction du Property Development Scheme (PDS) – qui a remplacé le IRS et le RES – l’engouement des investisseurs locaux et étrangers est demeuré constant. Rien que cette année, pas moins de 11 projets PDS ont été approuvés par le Board of Investment (BoI).

Un regain d’activité soutenu par l’arrivée d’agences immobilières internationales en 2015, qui a offert aux biens locaux une plus grande visibilité à l’étranger. «Le réseau de Sotheby’s International Realty atteint des marchés autres que les plus traditionnels Afrique du Sud, France et Europe continentale. Ses outils, son réseau et ses médias exceptionnels lui confèrent une puissante interactivité : un bien mis en vente par Mauritius Sotheby’s International Realty peut être vu aussi bien sur le Wall Street Journal, le Financial Times, le Sunday Times de Londres ou Le Point, en France. Nous avons d’ailleurs noté une augmentation des demandes provenant de ces marchés clés ainsi que des Émirats arabes unis, du Canada, de la Russie, de la Chine et même des États-Unis», déclarait récemment Diane Watkins, Manager chez Sotheby’s, à Business Magazine.

Intérêt de la clientèle asiatique

Autant dire que cette visibilité grandissante, couplée à des attraits fiscaux, fait de Maurice une destination très prisée des investisseurs potentiels. «Le style de vie et l’optimisation fiscale dont bénéficie Maurice restent des arguments de poids pour la clientèle internationale. La palette de prix et de types de biens grandissante a aussi permis de séduire de nombreux acheteurs», expliquait récemment Outi de Falbaire, directrice associée chez BARNES.

Si les Français demeurent en tête du hit-parade des investisseurs dans l’immobilier de luxe, suivis des Sud-Africains et des Britanniques, les Chinois ne sont pas en reste. En 2011, Maurice se plaçait à la première place des pays d’Afrique où les Chinois investissaient le plus dans l’immobilier et à la sixième place derrière les Bahamas, les États-Unis, l’Australie, la Corée du Sud et l’Arabie saoudite. Un intérêt qui est appelé à croître dans les années à venir avec, notamment, la réalisation du YIHE Smart City à Pailles et du projet JinFei.

«L’intérêt de la clientèle asiatique pour les biens commercialisés sur l’île est certaine. C’est un marché qui prendra beaucoup plus d’ampleur dans un proche avenir», prévoient, unanimes, les acteurs du secteur.

Face à cet intérêt, certains d’entre eux expliquent travailler sur l’élaboration de projets immobiliers qui leur seraient principalement destinés. «Ils ont des demandes et des attentes particulières qu’il nous faudra identifier et satisfaire si nous voulons les attirer», expliquent-ils.

Preuve du succès de l’immobilier de luxe à Maurice, les acteurs du secteur expliquent qu’un certain nombre de leurs clients leur ont été référés par d’anciens acheteurs. Un bouche-à-oreille payant puisque environ 30 % des acheteurs se disent intéressés à investir dans d’autres projets. Un dynamisme qui donne aujourd’hui le sourire aux promoteurs, qui multiplient les projets résidentiels de luxe à travers l’île.

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