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Piscines : Ça baigne pour le sur-mesure

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Piscines : Ça baigne pour le sur-mesure | business-magazine.mu

La présence d’une piscine n’est plus signe de luxe ou de confort inaccessible. Lieu de détente très prisé à l’arrivée de la belle saison, la piscine se retrouve, en effet, de plus en plus dans la cour des Mauriciens. Ce marché assiste à l’émergence d’offres sur mesure et de tendances plus orientées vers le vert.

Souvent interprétée comme étant un symbole de luxe, la piscine se fraye désormais un chemin dans les aspirations des petits acheteurs à Maurice. Et l’arrivée de la saison estivale s’annonce florissante pour les fournisseurs et opérateurs associés, avec une demande grandissante pour le sur-mesure.

On assiste, en effet, à une augmentation des prestations dirigées vers les particuliers, qui cherchent du sur-mesure de qualité, un équipement haut de gamme et un service de maintenance qualifié, indique Marc Rey, directeur d’Audax, dont la clientèle principale est constituée d’hôtels. «Les budgets sont variés car chaque projet est unique en soi. On propose du sur-mesure et avec une gamme d’équipements variés. Le client peut ainsi avoir la piscine qu’il souhaite», soutient-il.

Selon ses observations, le marché de la piscine a suivi la croissance du développement du pays, avec les divers projets hôteliers, villas et appartements de standing en construction à travers l’île. Cependant, il n’est un secret pour personne que l’endettement du secteur de la construction ainsi que la diminution des projets y relatifs ont freiné l’aménagement de piscines et les budgets alloués à cet item. Cela impacte aujourd’hui sur les secteurs liés à ces développements, nous fait remarquer Marc Rey.

«Le marché n’est cependant pas saisonnier en ce qui concerne le genre de piscine que nous proposons car, premièrement à Maurice, nous bénéficions d’un climat chaud pendant une bonne partie de l’année. Ensuite un projet de maison ou de développement immobilier se concrétise sur plusieurs mois, ce qui fait que nous avons des interventions tout le long de l’année», avance Marc Rey.

La piscine n’est plus un produit saisonnier, indique Christian Fournier, directeur de Pool Solutions Ltd ; ce marché s’est démocratisé pour être maintenant à la portée de différentes bourses. Florence Alliod, Marketing & Communication Manager de BPL International, abonde dans le même sens. Le marché de la piscine à Maurice n’est pas dicté par les saisons comme en Europe. Maurice est chanceux d’être un pays ensoleillé à longueur d’année.

Course vers la nouveauté

«Les projets s’étalent donc sur toute l’année. Les techniques ont évolué, les envies des clients aussi. Il y a quelques années, un simple bassin suffisait. De nos jours, la clientèle recherche de l’esthétique, du confort. Les marques proposent des produits plus respectueux de l’environnement et plus en adéquation avec cette demande de confort, tout en étant plus économiques pour leur portefeuille», indique-t-elle.

Les marques se livrent à une course effrénée pour proposer toujours plus de nouveautés dans le secteur, poursuit Florence Alliod. Mais cela dépend des demandes et des besoins des clients. Les nouveautés passent par les équipements, le traitement de l’eau, les différentes techniques de construction.

Le marché de la piscine n’est plus un secteur saisonnier car les piscines se vendent tout au long de l’année, la construction n’ayant pas de saisonnalité, vient aussi confirmer Vidya Soneeram, Communications Coordinator à Nabridas. «La piscine est devenue incontournable dans l’esprit des Mauriciens qui souhaitent construire leur bien immobilier. Les piscines résidentielles restent notre cœur de métier. Nous nous sommes récemment lancés dans les projets de types IRS (Integrated Resort Scheme), RES (Real Estate Scheme) et PDS (Property Development Scheme), où nous proposons le design, la fourniture et l’installation des équipements. Le budget d’une piscine individuelle en fibre de verre démarre à Rs 100 000 et peut atteindre Rs 400 000 pour une grande piscine à débordement», observe Vidya Soneeram.

Les nouveautés se retrouvent non seulement dans les systèmes de filtration et de traitement d’eau mais aussi au niveau des luminaires et accessoires, observe Marc Rey.

«La piscine en béton reste néanmoins toujours un élément architectural important, qui vient complémenter un développement, un hôtel ou une maison. De plus en plus de Mauriciens cherchent aujourd’hui des systèmes plus respectueux de l’environnement, et meilleurs pour la santé. Il y a aussi le souhait de diminuer les coûts d’entretien sur la durée. Les clients optent de ce fait pour des systèmes à consommation énergétique efficiente avec des luminaires LED», remarque-t-il.

Une tendance grandissante se dessine notamment au niveau du traitement d’eau au magnésium, qui est plus doux pour la peau, plus respectueux de l’environnement et qui assure un meilleur confort de baignade, ajoute Marc Rey.

Vers une eau douce, à moindre coût

De l’avis de Bruno Juste, Manager, Water Solutions Department, Trading Division de Rey & Lenferna, la tendance est pour la fibre de verre mais le béton a toujours ses adeptes puisque cette matière permet les formes les plus variées. Dépendant de l’emplacement où sera aménagée la piscine, certains optent pour une piscine à débordement afin de donner une perspective de prolongement vers l’horizon.

«Avec leurs occupations professionnelles, les Mauriciens ont de moins en moins le temps de se rendre à la plage pour se détendre pendant le week-end. Il est donc pratique d’avoir sa piscine chez soi. Aujourd’hui, la chloration pour désinfecter l’eau est assurée à l’aide des chlorinateurs au sel. L’assainissement de l’eau de la piscine consiste à maintenir le ph autour de 7», souligne Bruno Juste.

Au fil des années, la valeur ajoutée sur une piscine a évolué. Les équipements et accessoires sont de plus en plus performants et automatisés, explique Vidya Soneeram. Par exemple, l’eau est traitée au magnésium, les robots nettoyants sont automatiques, les pompes à eau sont à vitesse variable et les pompes à chaleur consomment moins d’énergie. L’investissement s’oriente de plus en plus vers l’obtention d’une excellente qualité d’eau de piscine car les utilisateurs sont conscients de l’impact de l’utilisation de produits chimiques à haute dose.

Dans cet objectif, Nabridas a récemment introduit un système de désinfection à base de magnésium qui produit une eau douce minérale. Les pompes à chaleur connaissent aussi un développement important car elles permettent de se baigner tout au long de l’année.

Le coût de l’entretien d’une piscine varie entre Rs 2 000 et 10 000 par mois, dépendant du volume de la piscine et de l’utilisation qui en est faite : si c’est une résidence privée ou commerciale, indique Christian Fournier.

« L’objectif futur est de trouver un système de désinfection avec moins de produits chimiques possible, ainsi que des équipements électriques consommant moins d’énergie. Une eau douce, à moindre coût et sans maintenance», indique Vidya Soneeram. Il est aussi bon de savoir que l’eau de piscine n’est pas renouvelée. Certains systèmes, comme le traitement au magnésium, permet d’utiliser l’eau du contre-lavage pour arroser les plantes de son jardin.

Ce qui pousse Audax à proposer des micro-stations de traitement des eaux usées afin de les récupérer pour l’irrigation du jardin ou pour les toilettes. «Ces systèmes vont devenir primordiaux dans une île où l’eau est limitée. En sachant que vous pouvez recycler entre 60 et 80 % de votre eau usée pour votre jardin ou pour laver votre voiture, cette tendance va prendre de l’ampleur face à la restriction de la CWA sur l’approvisionnement», fait ressortir Marc Rey.

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