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Rishi Sookdawoor (Président et CEO de la BAI) « Les Mauriciens épargnent davantage pour leur retraite »

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Rishi Sookdawoor (Président et CEO de la BAI) « Les Mauriciens épargnent davantage pour leur retraite » | business-magazine.mu

Le niveau d’exigence est élevé, que ce soit au sein des maisons d’assurances ou de la part des assurés, constate le CEO de la BAI. Pour Rishi Sookdawoor, il ne fait aucun doute que le secteur est promis à un bel avenir.

BUSINESSMAG. Malgré la morosité économique, le secteur des assurances enregistre depuis 2010 une croissance annuelle soutenue de 4,5 %. Qu’est-ce qui explique la bonne santé de cette industrie ?

Le métier d’assureur est en constante évolution et s’adapte pleinement au contexte économique et social, ainsi qu’à une clientèle plus exigeante, à de nouveaux outils de communication et des réglementations toujours plus pointues.

Dans la morosité économique actuelle, l’assurance-vie reste un des moyens d’épargne et de protection à long terme préférés des Mauriciens.

Les Mauriciens épargnent de plus en plus pour leur retraite. Ils souhaitent également donner un coup de pouce financier à leurs proches en prenant des risques calculés qui correspondent à leur profil et poursuivent une stratégie d’épargne et de protection sur le long terme. Cela explique cette croissance soutenue.

BUSINESSMAG. Le secteur des assurances se réinvente avec les dispositions de la nouvelle Insurance Act qui a donné lieu au scindement des activités d’assurance générale et d’assurance-vie. Ce changement majeur a-t-il été bénéfique à l’industrie ?

Ce changement a définitivement apporté plus de solidité structurelle et de transparence dans le secteur des assurances. Il est maintenant possible d’appliquer une stratégie et une gestion des risques plus claires et de consolider les besoins en capitaux propres à chaque type d’activité de l’assurance.

Cette scission entre les activités d’assurance générale et d’assurance- vie permet aux assurés d’avoir une meilleure visibilité quant à la solidité de chacune des compagnies d’assurances présentes sur le marché mauricien.

« Les besoins de nos clients restent simples et humains, mais les produits financiers se sont complexifiés. »

BUSINESSMAG. Dans quelle mesure les restructurations et les fusions qui ont lieu ces jours-ci dans le secteur des assurances devraient- elles accentuer la concurrence entre les opérateurs ?

Cette nouvelle concurrence va pousser l’ensemble des compagnies d’assurances à se surpasser pour le plus grand bonheur de leurs clients. Les fusions entre les compagnies vont également permettre une économie d’échelle et une meilleure gestion des coûts. Ce qui devrait donner à terme des produits encore plus attractifs pour les clients.

BUSINESSMAG. Dans ce marché concurrentiel, quelle est la stratégie que prône la BAI pour se démarquer ?

Comme vous le savez, la BAI a su évoluer d’une simple filiale mauricienne pour devenir le plus gros opérateur d’assurance-vie sur le marché local et régional. Un des éléments qui nous ont permis d’être là où nous sommes aujourd’hui est notre capacité d’être à l’écoute du marché, à développer des produits à la fois novateurs et sur mesure qui répondent aux exigences de nos clients.

La proximité avec eux est également primordiale pour leur apporter le meilleur service possible. À ce jour, la BAI dispose de 23 branches à travers l’île.

Nous allons aussi accentuer l’utilisation de nouveaux moyens de communication et de technologies avancées pour la distribution et la gestion de contrats d’assurance.

BUSINESSMAG. Depuis le mois de juillet, il est possible pour les employés qui contribuent au National Savwings Fund de demander un transfert de leurs cotisations pour prendre une assurance-maladie auprès d’une maison d’assurances. À la lumière de ces développements, la BAI compte-t-elle revoir ses trois plans d’assurance santé liés aux soins à Apollo Bramwell ?

Nos assurances médicales existantes sont accessibles à ceux qui désirent utiliser leurs contributions au NSF, et nous ne prévoyons pas de changement radical de nos plans actuels d’assurance santé.

Cela dit, la BAI s’apprête à proposer un nouveau produit sur mesure, correspondant à cet aménagement du dernier Budget 2012, de manière à ouvrir au plus grand nombre l’accès aux soins qui ne doivent pas être réservés qu’à certains. Ce nouveau produit permettra une prise en charge dans la plupart des cliniques et hôpitaux mauriciens.

BUSINESSMAG. Comment voyez-vous le développement du secteur des assurances dans les prochaines années ?

Le secteur des assurances a un avenir prometteur. La conception et l’adaptation des produits semblent être primordiales pour les années à venir. Dans un contexte sans cesse changeant, on peut observer qu’au final, les besoins de nos clients restent simples et humains, mais les produits financiers se sont complexifiés. Ainsi, les commerciaux, qui sont la force de vente des compagnies d’assurances, devront sans doute s’orienter d’avantage vers le conseil, notamment face à la diversité et la complexité des produits. Le suivi personnalisé des contrats d’assurance et de chaque client semble enfin un des enjeux futurs du métier d’assureur.

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