Tusk Contracting : mieux armer les constructions contre les dégradations

Présente dans le secteur du bâtiment depuis vingt-sept ans, la compagnie compte quatre segments d’activités, allant de l’étanchéité à la ventilation. Outre Maurice, elle opère sur les marchés rodriguais et seychellois. 

C’est en 2001 que les opérateurs de Tusk Contracting, entreprise créée il y a vingt-sept ans, lui attribuent l’appellation qu’on lui connaît encore aujourd’hui et qui se reflète dans son logo à tête d’éléphant. Avec un chiffre d’affaires gravitant autour de Rs 60 à 80 millions, la compagnie est l’une des plus sollicitées dans le secteur du bâtiment à Maurice, principalement au niveau des finitions. Fabrice Lamusse,  Sales and Marketing Manager de TuskContracting, explique que celle-ci est, avec ABE, «l’une des filiales de Tusk Holding. ABE se spécialise dans la vente de produits au détail tandis que Tusk Contracting se concentre sur l’exécution de divers travaux ayant trait au bâtiment.» Il y a peu, Tusk Holding a déménagé de Coromandel pour s’installer à Petite-Rivière, sur un terrain dont la compagnie a fait l’acquisition.

Les domaines où Tusk Contracting est appelée à intervenir sont au nombre de quatre, notamment : l’étanchéité à chaud et à froid, le revêtement de sol, la réparation de structures en béton et la ventilation. Preuve de la confiance qu’elle inspire à sa clientèle, c’est à Tusk Contracting que Les Moulins de la Concorde, à Port-Louis, a demandé d’assurer de nouveau, après seize ans, l’étanchéité de ses silos. L’opération constitue tout de même un défi, selon Fabrice Lamusse, dans la mesure où les hommes doivent «travailler à 50 mètres de hauteur.»

La deuxième activité de TuskContracting, le revêtement de sol, concerne essentiellement le secteur industriel. Grâce aux différentes matières proposées à sa clientèle, la compagnie garantit à celle-ci un résultat alliant aspect esthétique et durabilité, les surfaces créées pouvant comporter, au besoin, des propriétés antimicrobiennes et antidérapantes. Comme les sols des usines et d’autres bâtiments industriels se doivent d’être résistants aux chocs voire aux produits chimiques, Tusk Contracting accorde une grande importance à la qualité des solutions mises en place. Pour ce qui est du revêtement de sol, Princes Tuna, PhoenixBev ainsi qu’Innodis et Avipro, filiale de Food & Allied, tous deux évoluant dans le segment d’élevage de poulet, ont fait appel au savoir-faire de l’entreprise.

Autre service offert par Tusk Contracting, la réfection de structures en béton comprend trois volets : le renforcement, l’embellissement et la protection. La compagnie apporte ainsi des solutions à différents types de dégradation, incluant les fissures et l’écaillage, par exemple. En sus, l’expertise, les produits et la technologie dont elle dispose lui permettent d’entreprendre des travaux à la fois chez des particuliers et sur des chantiers publics ou privés de plus grande envergure : tunnels, ponts, barrages (dams), parkings, fondations et piscines, pour ne citer que ceux-là. À titre illustratif, Fabrice Lamusse nous confie que l’on doit à Tusk Contracting la restauration du bâtiment Hassamal à Rose-Hill, après qu’il a pris feu. La compagnie a aussi refait 69 kilomètres de joints sur la piste d’atterrissage de l’aéroport sir Seewoosagur Ramgoolam, à Plaisance.

La ventilation est un critère qu’il est essentiel de considérer lors de la construction d’un bâtiment. Or, en s’adressant à Tusk Contracting, particuliers comme compagnies peuvent obtenir un diagnostic du site concerné, avant que l’entreprise ne conçoive les installations requises et se charge de leur mise en œuvre. La ventilation de cuisines professionnelles pour restaurants et hôtels, d’entrepôts, de garages et de bâtiments réservés à l’élevage industriel, voire de toilettes figure parmi les réalisations de Tusk Contracting. Les groupes New Mauritius Hotels et Constance Hotels and Resorts font partie de leur clientèle sur ce segment, nous dit Fabrice Lamusse.

Main-d’oeuvre difficile à trouver

Le Sales and Marketing Manager de Tusk Contracting fait ressortir que l’entreprise s’est vue dans l’obligation de diversifier ses activités en se lançant sur quatre segments spécifiques «car la concurrence s’avère très rude» sur le marché où ils opèrent. La stagnation à laquelle le secteur de la construction est confronté n’a fait qu’intensifier cette compétition, poursuit Fabrice Lamusse. «Aujourd’hui, sur un chantier, nous sommes sept compétiteurs à nous battre. De ce fait, une guerre des prix est déclarée.»

L’entreprise a, par ailleurs, des difficultés à trouver une main-d’oeuvre ayant les compétences voulues. «La main-d’œuvre demeure notre plus gros problème. C’est de plus en plus compliqué de dénicher du personnel à la fois qualifié et fidèle.» L’une des solutions adoptées par Tusk Contracting sur ce plan est de faire suivre à ses futurs employés une formation de deux mois.

Tusk Contracting peine également à faire accepter à sa clientèle de nouveaux produits, observe Fabrice Lamusse. «Nous avons constaté que c’est difficile pour un nouveau produit de s’imposer sur le marché local. La raison en est qu’il faut du temps au consommateur mauricien pour se défaire de ses habitudes d’achat dans les domaines où nous opérons.» En termes de clientèle, justement, s’il est vrai que Tusk Contracting cible avant tout d’autres compagnies, soit à hauteur de 70 %, Fabrice Lamusse nous confirme que l’entreprise n’en néglige pas pour autant les particuliers. Le Sales and Marketing Manager insiste cependant sur le fait que la clientèle dite «corporate» est beaucoup plus profitable.

Au-delà des côtes mauriciennes, Tusk Contracting entreprend des travaux dans la région, à Rodrigues et aux Seychelles plus précisément. À la question de savoir si la compagnie a des vues sur le marché malgache à l’heure actuelle, Fabrice Lamusse précise: «Pour le moment, nous n’osons pas nous implanter dans la Grande île. Nous avons déjà tenté l’aventure malgache autrefois mais elle n’a pas été fructueuse. Madagascar n’est pas un allié sûr». Quant à l’Afrique, ajoute-t-il, elle ne fait pas partie de leurs projets pour l’instant alors que La Réunion, «c’est un marché qui demeure compliqué».