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World Tropicals convoite les marchés émergents

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World Tropicals convoite les marchés émergents | business-magazine.mu

L’entreprise spécialisée dans la culture et l’exportation de fleurs vers le Japon et l’Europe principalement, mise sur la recherche et la diversification de ses marchés afin de gagner en profitabilité.

World Tropicals, comme son nom l’indique, opère dans le domaine de la production et de l’exportation de fleurs tropicales destinées à plusieurs marchés qui en sont friands à travers le monde. 

Parmi les espèces cultivées, on retrouve anthuriums, alpinias, curcumas ethéliconias. Certaines variétés de roses et d’orchidées sont quant à elles orientées vers Mascafleurs, la marque déposée de la compagnie pour le marché local. Environ 2,4 millions de tiges ont été exportées par World Tropicals en 2013 alors que quelque 250 000 tiges alimentent le marché mauricien annuellement.

85 % des revenus de cette entreprise qui a brassé un chiffre d’affaires de Rs 50 millions en 2013 proviennent de l’exportation. Le Japon est un marché particulièrement important, représentant 30 % des exportations de World Tropicals, suivi de l’Europe avec 20 % tandisque les 50 % restants sont répartis entre l’Australie, le Moyen-Orient et le marché nord-américain, plus précisément Hawaii.

Quand elle est fondée dans les années ‘70 par la famille Antelme, l’entreprise produit, outre les fleurs, des fruits et légumes. Elle se nomme à ce moment-là Mascarena et opère en tant que coopérative privée, avec un peu plus de 50 planteurs. Puis, dans les années ‘80, est créée Anthu-rium Exports, qui prendra petit à petit le relais. « La production de fruits et légumes a été mise de côté pour privilégier le secteur des fleurs », indique Gérard Martin, General Manager de World Tropicals.

Or, si le marché de l’anthurium connaît une nette progression dans les années ‘80 et ‘90, il s’essouffle par la suite, note Gérard Martin. Face à cet état de choses, World Tropicals voit ainsi le jour vers la fin des années ‘90 avec pour principal objectif la diversification, non seulement en ce qui concerne les fleurs mais aussi le feuillage entrant dans la composition de bouquets. L’entreprise se lance, en outre, dans des activités connexes, soit l’importation de nouvelles variétés et la mise sur pied d’un laboratoire in vitro permettant d’élaborer des variétés plus durables et mieux adaptées aux emballages.

Aujourd’hui, World Tropicals fonctionne toujours comme une coopérative, quoique le nombre de planteurs à qui elle a affaire ait diminué, s’élevant à moins d’une dizaine désormais. En cause : les difficultés auxquelles le secteur a été confronté dans le contexte de la crise économique. « Le marché de l’anthurium a dégringolé. L’entreprise a déjà atteint un pic de production de presque 15 millions de tiges alors que nous nous contentons maintenant d’une production de moins de 5 millions de tiges », déplore Gérard Martin.

Dépendants d’un fret ‘costaud’

Le General Manager de World Tropicals met en avant le coût du fret aérien qui augmente tous les ans. En effet, vu la nature fragile des fleurs et l’éloignement des principaux marchés de la compa-gnie – à plus de 12 heures par avion – la voie maritime est à exclure. « Nous sommes dépendants d’un fret ‘costaud’. Jusqu’en 2007, la roupie, qui se dépréciait face aux principales devises telles que le dollar, le yen et l’euro, penchait en notre faveur. Cependant, la tendance s’est inversée depuis et ces devises se sont dépréciées à leur tour vis-à-vis de notre monnaie, tandis que les frais d’opération n’ont cessé de grimper », avance Gérard Martin.

Afin de rester compétitive, World Tropicals consolide donc sa stratégie de diversification, tant au niveau de l’offre qu’à celui du marketing. La compagnie convoite de fait les marchés émergents forts que sont le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud, réunis sous l’acronyme BRICS. L’option d’exporter des produits à valeur ajoutée comme les compositions florales et ornementales est aussi à l’étude. « Cela demandera plus de soins, surtout au niveau phytosanitaire. Il nous faudra également nous positionner sur des variétés plus résistantes », souligne Gérard Martin.

 

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