MauBank: un service conseil pour guider la clientèle

LA pandémie de la Covid-19 a été un énorme challenge pour l’économie mauricienne en général. Après les confinements, plusieurs opérateurs économiques se sont retrouvés dans une situation de détresse. Certains ont dû mettre la clé sous la porte et d’autres se sont réinventés.

Dès le départ, la MauBank a accompagné les clients méritants pour faire face à la crise. «Il nous est apparu évident de donner notre soutien financier et conseiller nos clients pour les aider à se relever. Nos chargés d’affaires sont très proches de la clientèle pour répondre à leurs besoins au cas par cas et proposer des solutions adaptées, durables et taillées sur mesure. Nous estimons que cela a permis de relever les défis et s’assurer que les entreprises viables reçoivent l’aide voulue pour éviter des pertes d’emplois, des fermetures et de maintenir la stabilité sociale et économique», souligne Vishuene Vydelingum, Deputy Chief Executive de la MauBank.

Dans le contexte actuel de Covid-19, MauBank constate que les demandes principales tournent autour de l’assistance pour soulager la trésorerie, le rééchelonnement des dettes, avec une certaine flexibilité pour étendre la durée des engagements et aussi des moratoires sur les intérêts. MauBank reçoit également des demandes pour des investissements de capex (équipement et véhicules utilitaires, entre autres) pour relancer la machinerie et permettre aux entreprises de produire. Il faut savoir que l’appui de la banque n’est pas seulement d’ordre financier. Elle offre également un service conseil à travers ses chargés d’affaires qui sont très compétents et expérimentés pour guider les clients dans ces moments de transition.

«La structure de la dette évolue avec un équilibrage de fonds propres et de dettes bancaires»

Vishuene Vydelingum fait ressortir que c’est un fait qu’une catégorie de clients se tourne vers d’autres sources de financement pour leur croissance et développement, et cela pour diverses raisons. Cette tendance prend de l’ampleur et la diversification des fonds est signe de tendance financière mature. «Nous constatons que la structure de la dette évolue – par exemple, la dette mezzanine – avec un équilibrage de fonds propres et de dettes bancaires. Il y a aussi des émissions d’obligations (private placement, public listing, etc.). La nouvelle tendance est d’explorer les sources de capitaux sur le marché. Avec la pandémie qui a eu pour résultat la déficience de cash-flow des entreprises, les fonds d’investissement étatiques ont aussi pris de l’appétit. Ceux-ci viennent pallier le déficit de cash-flow à travers l’injection de capital. Néanmoins les produits traditionnels bancaires demeurent la norme pour le gros de la clientèle.»

La MauBank a ainsi pris le temps de revoir la panoplie de ses produits financiers et les adapter pour soutenir ses clients dans l’ère Covid. L’institution bancaire a également introduit plusieurs plans de financement, au-delà des plans mis en place par les autorités, pour assister les différentes catégories de clientèle venant d’industries diverses dans le segment Corporate Banking.

S’agissant des compétences dans ce segment, Vishuene Vydelingum ajoute que celles nécessaires pour ce segment sont fort heureusement disponibles à Maurice car nous avons localement des institutions universitaires qui délivrent des diplômes en Banque et Finances. Et les étudiants ont l’occasion de faire des stages en milieu bancaire avant d’intégrer le monde du travail. «Nous avons noté que les cursus sont maintenant beaucoup plus pratiques et mieux adaptés au milieu professionnel. Il y a aussi les compatriotes qui ont étudié à l’étranger et qui ont aussi eu des immersions professionnelles dans d’autres centres financiers. Cela dit, il y a aussi des compétences sophistiquées acquises sur le tas après des années d’expérience dans le milieu bancaire. L’expérience accompagnée de formation continue aboutit à des effectifs qui atteignent un niveau de sophistication. Ces mises à niveau se font localement ou à l’étranger.»

Il y a aussi des études très pointues dans des domaines spécifiques tels que la trésorerie qui contribuent à l’ensemble de compétences requises dans le Corporate Banking. À part les formations/concours étrangers accessibles localement, Maurice dispose aujourd’hui d’institutions spécialisées dans ce sens. «Par ailleurs, l’industrie locale a toujours eu l’avantage de bénéficier d’un transfert de connaissances des expatriés/experts étrangers qui ont travaillé dans l’industrie locale. Les banques faisant partie des groupes internationaux importent aussi le savoir-faire des entités sœurs dans des juridictions plus matures. Il y a aussi la rotation des employés locaux sur d’autres pays où le groupe a une présence qui aide à approfondir les compétences locales.»