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Covid-19 : Journal d’une Mauricienne confinée, J-12

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Covid-19 : Journal d’une Mauricienne confinée

#jour12. Je me réveille sur les notes des Divas du dancing. Pas mal, la nouvelle tonalité de mon alarme matinale… Ou légèrement ringard ? On s’en fout, ça me fait un bien fou. D’ailleurs, je me suis jurée que j’allais m’offrir une journée tout en musique, loin des réseaux sociaux aujourd’hui. Vous savez, histoire de changer du beat actuel «corona-covid- covid-corona». Je sais, il faut se tenir informée… Mais ça fait tellement longtemps que je ne me suis pas réveillée de bonne humeur, qu’il n’y a ni stress ni angoisse à l’horizon.

Un petit tour sur Facebook. Pas pour les dernières news. Uniquement pour voir où je peux trouver des légumes frais. Je n’en peux plus du poulet et des conserves. Mon métabolisme demande du frais, du vert, du croquant.

Hier encore, une copine me parlait d’une enseigne qui offre la livraison de légumes et de fruits à domicile. Ça ne coûte rien d’essayer. Enfin, si quand même : Rs 2 500 le panier ! Un peu, beaucoup cher. Mais bon, je n’ai pas trop le choix vu les circonstances. «Merci. Nous avons bien reçu votre commande». Bah de rien Madame ou Monsieur. Merci à vous de profiter de la situation !

«Il est midi sur novembre. Et le soleil peut attendre». Non, Louane, on est en mars. Bientôt avril. Et Corona nous colle toujours aux fesses. Merde, je m’étais promise de l’ignorer.

Alors on bouffe quoi ce midi ? Les restes d’hier ? «Oui, ma chérie», me lance ma mère avec un grand sourire. Je note sa joie ; elle qui n’aime pas cuisiner. Entretemps, une petite partie d’Uno avec ma sœur, histoire de se détendre et de prendre un peu de soleil. Mon corps réclame sa dose de vitamine D.

Très tard dans la soirée. Rester loin des réseaux sociaux le temps d’une journée m’a fait le plus grand bien. Même si j’ai fini par prendre connaissance des dernières nouvelles. Difficile de faire autrement avec des parents qui sont H24 sur Facebook.

Ce soir, petite lecture tranquille avant d’aller au lit. Pas question de ramener Madame Angoisse ou Monsieur Stress dans ma life. Je prends un livre au hasard sur l’unique étagère remplie d’une bonne cinquantaine de bouquins. Pas de bol, j’irai dormir les neurones en folie : «C’est au moment du malheur qu’on s’habitue à la vérité, c’est-à-dire au silence.» Je vous laisse deviner de quelle œuvre il s’agit !!!