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Les péripéties de Séraphine Covid-19 : et l’amour dans tout ça ?!!

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Les péripéties de Séraphine Covid-19 : et l’amour dans tout ça ?!! | business-magazine.mu

Franchement, je ne pouvais pas rêver mieux. Enfin quelqu’un qui ne me fasse pas sentir que je suis une anomalie sur deux jambes. Qui ne prend pas mon féminisme criant comme un canon pointé sur ses testicules. Qui a la taille qu’il faut ; et oui, malgré mes 1 m 50, je les aime géants ! Qui me protègera si jamais j’insulte de manière un peu trop «hardcore» un chauffard ; faut bien survivre.

 

Voilà, c’est une grosse claque abrutissante à la Batman sur la joue d’un Robin pathétique. Mon histoire d’amooouuurrr est en mode pause forcée !!! Mais bon, je ne me plains pas trop car il y a pire dans le monde actuellement. Oui, je relativise maintenant. C’est ce que ce fichu virus m’apprend à faire. À philosopher, à être ra-tio-nnelle. Il ne me manque plus que les lunettes rondes, l’écharpe qui pend sur ma poitrine et de vieilles bottes vintage pour être prénommée Sartr-esse.

 

Les week-ends en amoureux avec extension de séjour en début de semaine ? Repoussés. Les longues soirées mollet.tes contre mollets, tête contre tête, cheveux en sueur, ventres fiévreux, souffle coupé… bon ça va trop loin. Bref, repoussées aussi. Par ailleurs, si vous avez ce genre de symptômes en ce moment, vous savez quoi faire. Confinée à la maison, j’avoue que mon esprit s’égare des fois à planifier des opérations «rancart apocalyptique».

 

Mais l’adulte qui sommeille (profondément) en moi me calotte l’oreille. Attendez, j’en ai la cervelle qui vibre encore. Risques énormes de contamination inutiles. Risque de se retrouver dans une vidéo Facebook jouant le rôle d’une hors-la-loi honteuse poursuivie par deux ou trois policiers en me faisant huer comme un rebus de la nature. Je passe…

 

Je n’ai jamais été aussi scotchée à mon écran. Non, je veux dire, j’ai la joue collée contre l’écran… Attention hein, juste la joue. Ce n’est pas comme si j’y collais ma bouche ou ma poitrine. C’est cancérigène, non ? Tiens, une trace de lèvres sur mon port… Euh, ça doit sûrement être ma chienne ! Mais oui, la coquine, toujours à faire des farces. Meuh, enfin Dora ! En parlant d’eux, hier soir, j’ai même enlacé mon bichon de force pour m’endormir. Aussitôt que j’ai pris sommeil, le petit dédaigneux a vite fait de se casser.

 

En attendant, j’attends nos appels vidéo chaque soir. Au moins une bonne raison de ne pas me transformer en Babe, le cochon rose potelé, et de me laver les cheveux régulièrement. Autre point positif : économie de parfum et de déo, ce qui est non-négligeable. 


Illustration : Sarah-Jane Vingta