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40 ans de l’ADIR : Les défis qui attendentl ’industrie réunionnaise passés en revue

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40 ans de l’ADIR : Les défis qui attendentl ’industrie réunionnaise passés  en revue | business-magazine.mu

Les représentants des petites, moyennes et grandes entreprises réunionnaises, des collectivités ainsi que des figures du monde politique se sont réunis pour célébrer les 40 ans de l’Association pour le développement industriel de La Réunion.

Ils étaient nombreux à avoir répondu à l’invitation de l’Association pour le développement industriel de La Réunion (ADIR), le mois dernier. Engagés dans l’industrie alimentaire, les produits chimiques, la métallurgie, le travail du bois, le recyclage des déchets, la production d’électricité et la fabrication de machines et d’équipement, entre autres, ces acteurs de la sphère économique réunionnaise n’auraient pas manqué les 40 ans de l’ADIR, leur partenaire privilégié.

Jérôme Isautier, directeur général du groupe éponyme et président de l’ADIR depuis 2011, est revenu sur quatre décennies faites d’innovations, d’échecs mais surtout de paris osés et de réussites pour l’économie réunionnaise.

Dans son analyse-bilan, l’homme d’affaires a rappelé la «fragilité de l’industrie locale», conditionnée en grande partie par l’insularité et les handicaps propres aux RUP, accentuée également par la crise économique qui a provoqué son lot de séismes et parfois causé la mort d’entreprises locales. Sur cette liste de contraintes désormais bien connues, les membres de l’ADIR ont rajouté à regret d’autres lignes : la part grandissante de l’import et la pression induite sur les sociétés réunionnaises confrontées à une concurrence toujours plus féroce, la disparition de dispositifs fiscaux majeurs et le déclin consécutif des investissements dans le secteur du BTP, entre autres. Mais si des freins historiques demeurent, le secteur industriel semble aujourd’hui mieux armé pour protéger ses intérêts, valoriser ses savoir-faire uniques et s’imposer comme un précurseur dans de multiples domaines comme les nouvelles technologies et les énergies renouvelables.

Sous le regard attentif de hauts dignitaires mauriciens et malgaches venus tout spécialement pour cet événement, plusieurs experts ont décrypté les enjeux du développement économique de La Réunion. Du fait de sa localisation géographique, de l’étroitesse de son marché, de la mondialisation en marche, l’île française se doit d’être avant-gardiste en anticipant les besoins à venir et en adaptant constamment ses process pour marquer sa différence. «L’ingéniosité et l’intelligence sont essentielles pour conjuguer les contraintes sociales, économiques, écologiques», a insisté Jérôme Isautier. Et le président de l’ADIR de souligner l’engagement de l’association pour le développement économique de La Réunion en faveur du «maintien et du renforcement de l’environnement des affaires, de la promotion d’une stratégie partagée et de la mise en œuvre d’outils adaptés».

En témoignant de leur parcours, les industriels de La Réunion ont insisté sur l’urgence de développer la coopération régionale, de se tourner vers les marchés mondiaux pour préserver et étendre leurs activités, anticiper la croissance démographique et répondre aux exigences nouvelles exprimées par les consommateurs. Dans un contexte de restrictions des budgets publics, les acteurs de l’industrie réunionnaise ont sans surprise interpellé les représentants de l’État sur son engagement à leurs côtés et l’importance du déploiement de moyens favorisant la création et l’essor des entreprises, maillon essentiel de l’emploi, de la productivité et de la compétitivité d’un territoire.