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Accès aérien: les pays de la SADC cherchent un terrain d’entente

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L’Airlines Association of Southern Africa a tenu sa 44e assemblée générale annuelle à Maurice le 31 octobre. Cette rencontre a été l’occasion de faire le point sur la situation dans le secteur de l’aviation à l’échelle de la région.

Selon l’Airlines Association of Southern Africa, qui regroupe la plupart des compagnies d’aviation des pays membres de la Southern African Development Community (SADC), il est essentiel pour les pays de la région d’adopter des politiques fiscales et commerciales qui favoriseraient la connectivité et la compétition aériennes. Car une politique aérienne bien planifiée a un impact certain sur la croissance.

Pour mieux coordonner la stratégie du développement aérien au niveau de la SADC, l’association propose la tenue d’un forum biannuel regroupant les représentants du gouvernement de la zone et les acteurs de l’industrie de l’aviation. Comme le souligne Chris Zweigenthal, Chief Executive de l’Airlines Association of Southern Africa, avant de mettre en place une politique de libéralisation de l’accès aérien commune à la région, il est nécessaire de voir quels sont les obstacles au commerce interrégional et au développement du tourisme. De même, fait-il remarquer, le régime fiscal en cours dans un pays a un impact sur sa politique d’accès aérien.

Baisse des coûts = diminution des recettes

« Le prix élevé du pétrole, les infrastructures aéroportuaires, la sécurité et les coûts environnementaux ont un impact sur la durabilité et la croissance des compagnies aériennes de la région. Qui plus est, quand les gouvernements envoient des signaux brouillés, cela vient compliquer les choses », observe Chris Zweigenthal.

Actuellement, au sein des pays membres de la SADC et dans l’océan Indien, on compte 24 compagnies aériennes qui disposent de 268 avions. En 2013, ceux-ci ont transporté 25,6 millions de passagers. L’association s’attend à ce que ce nombre augmente légèrement à 26 millions en 2014 et 30,3 millions en 2018. Malgré tout, la marge de profitabi-lité de ces compagnies aériennes restera minime.

À ce jour, neuf de ces compagnies aériennes sont profitables. Et neuf ne le sont pas. La situation financière des six compagnies restantes n’a pas été révélée. À noter que douze de ces compagnies sont engagées dans un processus de restructuration.

De son côté, le professeur Nawal Taneja, Airline Strategist, insiste qu’au lieu de se focaliser sur la réduction de leurs coûts, les compagnies aériennes doivent plutôt voir comment elles peuvent faire grimper leurs recettes. Les compagnies aériennes qui ont diminué leurs coûts ont aussi accusé une baisse dans leurs recettes, indique-t-il.

« Pourquoi, par exemple, un passager préférera-t-il faire escale dans un pays du Golfe au lieu de prendre un vol non-stop ? Parce que c’est moins cher. D’où l’émergence des vols à bas coûts. L’on a aussi noté une concentration de services additionnels et personnalisés. Il est important de trouver le juste milieu entre ce que désire le client et ce que vous voulez lui offrir », insiste Nawal Taneja.

Pour sa part, le ministre du Tourisme, Michael Sik Yuen, a déploré que le continent africain ait contribué à seulement 5 % des arrivées touristiques et 3 % des recettes touristiques mondiales en 2013.

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