L’économie seychelloise croîtra de 3 % en 2015 selon le FMI

L’économie seychelloise devrait réaliser une croissance de 2,8 % en 2014 contre les 5,3 % réalisés en 2013, prévoit le Fonds monétaire international (FMI) après une mission d’évaluation menée dans l’archipel du 27 au 30 septembre. Une légère embellie est attendue en 2015 avec une croissance projetée de 3 %. Les autorités seychelloises continuent de consolider les fondamentaux de l’économie réunissant les conditions nécessaires pour sacroissance. L’excédent budgétaire et l’augmentation des réserves internationales y ont contribué.

Pressions à court terme

« Les autorités sont sur la bonne voie pour réduire la dette publique à moins de 50 % du produit intérieur brut d’ici à 2018. Il y a euaussi des avancées significatives sur le plan de la politique monétaire avec l’élimination de l’excès de liquidités et le contrôle de l’inflation qui devraitêtre de 2,3 % cette année », soutient Marshall Mills, chef de la mission du FMI aux Seychelles. Il est toutefois d’avis que la situation défavorable dans laquelle se trouve la balance des paiements, avec des revenus très faibles provenant du tourisme et de l’exportation thonière, cela après une bonne croissance dans ces secteurs l’année dernière, est inquiétante. D’où la baisse des estimations de croissance en 2014.

Entretemps, la demande domestique pour les produits importés a connu une croissance conséquente suite à une augmentation de 13 % des revenus et une hausse de 16 % du crédit au secteur privé. Marshall Mills ajoute que les autorités seychelloises ont les moyens et la volonté de faire face à ces pressions à court terme. Cela, à travers le resserrement de la politique monétaire et fiscale et des objectifs révisés à la baisse en termes de réserves monétaires. La flexibilité du taux de change est un autre mécanisme vital qu’il faut considérer.

« Nous sommes confiants qu’avec ces politiques d’ajustement et une reprise graduelle dans le tourisme et les exportations thonières, la croissance du PIB du pays connaîtra une légère amélioration pour s’afficher à 3 % en 2015 », prévoit Marshall Mills.

La mission attire aussi l’attention sur le risque que peuvent représenter les entreprises publiques pour les finances publiques et le développement du secteurprivé. Elle recommande une série de mesures pour améliorer leur gouvernance tout en consolidant le rôle du secteur privé dans l’économie. Le FMI préconise par ailleurs une révision de la politique aérienne pour dynamiser une industrie touristique stagnante.