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Réunion – LUX* Saint-Gilles : une image du luxe faite de petits plus

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Réunion - LUX* Saint-Gilles : une image du luxe faite de petits plus | business-magazine.mu

Le premier cinq-étoiles de La Réunion se distingue par les attentions portées au client. Après Saint-Gilles, LUX* Resorts&Hotels devrait gérer un deuxième hôtel de même standing dans le sud de l’île d’ici à 2018.

Sur la petite terrasse qui jouxte l’immense hall du LUX* Saint-Gilles, cinq-étoiles situé dans le village éponyme de l’Ouest, Monica s’affaire sur sa machine à café. Authentique Italienne au teint cuivré et au sourire charmeur, la jeune barista sert à toute heure un café estampillé LUX*, torréfié à l’île Maurice, au sein d’un autre établissement du groupe LUX* Resorts&Hotels, celui de Belle-Mare. «C’est un mélange de grains en provenance d’Éthiopie, un pur arabica à la fois doux et aromatique», précise Monica de sa faconde très romaine où la gestuelle ajoute à la parole.

Un peu plus loin, entre les 17 pavillons et la superbe plage de La Saline en accès direct, un petit jardin arboré offre au visiteur une balade au cœur des herbacées locales, tandis qu’à l’entrée de l’hôtel, un arbre à souhaits attire le regard du néophyte. Les multiples papiers multicolores qui animent ses branches et virevoltent au vent sont autant de coordonnées que les clients ont laissées dans l’espoir de gagner un séjour offert par tirage au sort.

Du cinéma sur la plage aux cours de photo, en passant par le «paddleboard yoga», les «soirées enfants», les glaces maison, les panamas personnalisables, le vin spécialement élevé pour le groupe en Afrique du Sud ou la cabine téléphonique anglaise en accès libre et illimité vers l’international, on découvre en parcourant le plus ancien des cinq-étoiles de La Réunion, la volonté affichée de multiplier les attentions en privilégiant la surprise et l’originalité.

Au total, douze «petits plus» comme «douze bonnes raisons de venir au LUX*» affirme Stéphanie Martimort, responsable commerciale et communication. «Il ne s’agit pas d’une simple politique marketing mais d’un véritable concept, une philosophie de qualité de service». Imaginé par Paul Jones lorsqu’il a repris la tête du groupe Naïade, et déployé avec l’aide de Ron Kaufmann, formateur de renommée internationale, le concept en question veut que les hôtels soient des théâtres dont les salariés sont les acteurs. D’où l’idée d’offrir de petites marques de gentillesse comme autant de scènes d’un spectacle orchestré dans un seul but : «Faire en sorte que chaque moment compte pour nos clients», précise Stéphane Baras, directeur général des deux hôtels du groupe à La Réunion, soit le LUX* Saint-Gilles et Le Récif, un trois-étoiles de la même localité. Une devise pour le groupe. Une exigence pour les salariés.

Visionnaire, Paul Jones ne s’est pas contenté de redéfinir la stratégie des hôtels du groupe mauricien Naïade. Il a osé le pari insensé d’en changer le nom et de rebaptiser de manière éponyme tous les établissements de son giron. Ainsi, fin 2011, le Grand hôtel du lagon, ex-Les villas du lagon, implanté sur le site de l’ancien Club Med et racheté à Jacques de Châteauvieux par le groupe Naïade en 2007, est-il devenu le LUX* Saint-Gilles. Gratifié d’une rénovation XXL de 14 millions d’euros, il revendique fièrement le statut de premier hôtel cinq-étoiles des départements d’outre-mer et peut sans aucun doute viser celui d’établissement de luxe le plus emblématique de l’île. Le nom est connu. La signification beaucoup moins. «Le terme ‘Lux’ ne fait pas référence à la notion de luxe mais à l’unité de lumière», précise Stéphanie Martimort. Un clin d’œil aux critères de différenciation voulus par Paul Jones : «Light and bright». «Des hôtels légers, lumineux (les deux significations du terme «light») et brillants», explique la responsable commerciale et communication. Lumineux dans leurs espaces, brillants par leur service et légers parce que le luxe ne doit pas être pompeux pour séduire.

C’est sur ces mêmes préceptes que devrait ouvrir, courant 2018, un nouvel établissement cinq-étoiles signé LUX*, sur la commune de Saint-Philippe, dans le Sud sauvage. Affichant 82 villas de 150 m2 avec piscine privative, le projet est porté par un consortium chinois qui entend en confier la gestion et la commercialisation au groupe LUX*. Quelques incertitudes pèsent aujourd’hui sur le projet après que des interrogations sur la provenance des fonds ont conduit la société SCI Le Superbe, qui gère la construction, à se séparer de son mandataire local. Stéphane Baras reste néanmoins optimiste quant à l’aboutissement du projet. Optimiste mais prudent. «Les travaux avancent. Si les termes du contrat sont respectés, nous nous ferons un plaisir d’assurer la gestion et la commercialisation de l’établissement».

Un cinq-étoiles de plus à La Réunion. Un signe pour le patron des hôtels du groupe LUX* sur l’île. «Le développement d’établissements de standing, qui s’est accéléré ces dernières années, contribue à donner de la visibilité à la destination Réunion. L’île n’est plus seulement vue comme un spot pour des ‘raiders’ qui dorment en gîte. Elle commence à trouver sa place au rang d’option séduisante pour un tourisme haut de gamme», souligne-t-il. Un constat qui, pour Stéphane Baras, augure d’une «très probable progression de la fréquentation». À condition de réussir une plus large ouverture du ciel. Sur ce point, tous les acteurs de l’hôtellerie de luxe réunionnaise se rejoignent.