Immobilier Concurrence déloyale et illégale

Il est vrai que l’immobilier est dans une impasse en ce moment, comme c’est le cas d’ailleurs pour la plupart des entreprises. La difficulté ambiante nous force cependant à creuser nos méninges, à essayer de trouver des moyens différents pour la bonne marche de notre agence, allant même jusqu’à changer notre mode de marketing.

Vous vous demandez comment ? Eh bien, en nous souciant surtout du besoin de notre client et de sa pleine satisfaction. Comme je lisais dans un des magazines de ce mois : « Le bonheur d’une entreprise relève du bonheur qu’elle cherche à procurer à ses clients ». Cela grâce à certaines concessions, à une attention plus accrue, à des propositions intéressantes que nous avons à faire bien qu’elles ne soient pas toujours à notre avantage. Chez Pro Foncier, le secret de la vente découle de la relation de confiance établie entre l’agent et les clients.

Les transactions, il y en a certes, mais, surtout dans les régions du littoral, les propriétaires sont forcés de louer ou de vendre leurs biens à un prix nettement moins élevé. Une démarche louable qui a aidé à stabiliser le marché de l’offre et de la demande qui avait atteint des niveaux exagérés, à la limite de la folie des grandeurs, il y a environ quatre années.

Le marché se stabilise Sans être statisticiens, nous avons constaté, chez Pro Foncier, une baisse dans les prix de location et de vente. Les possibilités allouées au budget logement par famille ont baissé dû certainement au coût de la vie qui ne fait qu’augmenter et aux salaires qui n’y sont pas indexés.

Il y a aussi la baisse dans les allocations aux expatriés qui travaillent à Maurice. Le fait qu’ils s’entraident et ont moins souvent recours aux agences immobilières, pour éviter les frais d’agence, cause un manque à gagner important en termes de chiffre d’affaires.

D’après les dernières statistiques recueillies dans les médias, on peut déduire que s’il y a un secteur porteur dans cette période de crise, c’est bien celui de l’immobilier. Mais on constate qu’il y a un fossé entre l’offre et la demande. La plupart des projets immobiliers visent la classe aisée alors que la classe moyenne se retrouve en difficulté, les offres ne correspondant pas toujours à ses besoins.

S’il n’y a pas de consensus entre les promoteurs, les agents immobiliers et le gouvernement, la classe moyenne pourrait faire face à une crise du logement. Car hôtels, grandes surfaces, blocs d’appartements et maisons poussent comme des champignons à travers l’île. On a également constaté que les promotions et soldes font le bal partout et on se demande, tout en essayant de ne pas être pessimiste, comment tout cela va se terminer.

Mais le plus gros problème ne réside pas que dans cette récession que nous ressentons tous, mais aussi dans la concurrence déloyale et illégale de certains « soi-disant » agents immobiliers dans toute l’île. Tout le monde est courtier avec ou sans patente, tout le monde achète, vend, conseille. On se pose la question : Comment autant de particuliers peuvent-ils opérer dans le secteur de l’immobilier ? Sont-ils enregistrés ? Ont-ils leur patente de courtier ? Sont-ils en règle ? Quel recours avons-nous, agences immobilières, qui payons rubis sur l’ongle, notre patente, nos taxes et notre TVA et qui sommes parfaitement en règle avec les autorités ? Quel contrôle y a-t-il contre ces fraudeurs qui agissent en toute tranquillité, sans se poser de questions, sans aucune sanction et sans rien payer à l’État ?

Les gouvernants ne sont-ils pas, en grande partie responsables, de par leur laxisme et leur aveuglement d’un tel état des choses ? Nous avons pourtant une Association des Agents Immobiliers qui lutte depuis longtemps déjà contre ces problèmes et attend patiemment que l’État légifère le secteur de l’immobilier afin de protéger les agences immobilières mauriciennes.

Le jour que cela arrivera, nous pourrons enfin crier victoire, recommencer à travailler en paix et sans stress pour la satisfaction et le bonheur de nos clients.