Margaret Pan Sin : la guide de la femme entrepreneure

Elle occupe depuis peu le poste de présidente de l’Association mauricienne des femmes chefs d’entreprises. Margaret Pan Sin ambitionne de promouvoir la femme d’affaires sur le plan local, mais aussi à l’échelle internationale.

«Je veux accorder mon temps aux autres et aider à promouvoir les femmes entrepreneures. » Tel est l’objectif de Margaret Pan Sin qui succède à Vimi Appadoo à la présidence de l’Association mauricienne des femmes chefs d’entreprises (AMFCE).

La fondatrice et directrice des lignes de restauration Chee Li Chop et Ô Gu n’est pas une inconnue dans le milieu des affaires. La jeune femme de 39 ans a remporté le premier prix du concours Femme Entrepreneure – organisée par Visa-Essentielle – en 2011.

Son intérêt pour les affaires, elle le développe très jeune lorsqu’elle s’envole pour l’Angleterre afin d’y entreprendre des études. Son diplôme enpoche, Margaret Pan Sin retourne au pays. Nous sommes alors en 1996. Elle est employée par l’hôtel Labourdonnais au Caudan Waterfront. « Pendant trois ans, j’étais responsable des banquets », explique-t-elle. Peu à peu, elle gravit les échelons et se voit promue au poste de Sales Executive : « Ce poste m’a permis de prendre encore plus de responsabilités.»

L’expérience acquise au sein de l’établissement hôtelier l’incite à se lancer à son propre compte. Ainsi, en 2002, Chee Li Chop voit le jour. L’établissement propose de la cuisine chinoise. « C’est une cuisine qui m’a toujours passionnée », confie Margaret Pan Sin.

Passer de l’hôtellerie à la restauration « est certes une décision difficile ». Mais Margaret Pan Sin est déterminée et se consacre entièrement à son travail : « J’étais présente à la maison que les dimanches. Mais j’ai eu le soutien de ma mère et de mon époux. » Aujourd’hui, le succès est au rendez-vous. Au total, l’on compte trois branches de Chee Li Chop : l’un au Food Court du Trianon Shopping Park, et les deux autres au centre commercial du Vieux Moulin à Rose-Belle et au shopping centre Kendra.

Entre-temps, soit en 2008, Margaret Pan Sin fait l’acquisition d’une vieille enseigne au Food Court du Trianon Shopping Park et la transforme en une pâtisserie qu’elle baptise Ô Gu. Deux autres succursales verront bientôt le jour au centre commercial de Phoenix et à celui de Riche-Terre.

La restauration lui réussit bien, mais Margaret Pan Sin a un autre désir qu’elle souhaite concrétiser : promouvoir l’entreprenariat au féminin. C’est alors qu’elle accepte une invitation d’un membre de l’AMFCE et rejoint l’ONG en 2004. Elle occupe d’abord les fonctions de trésorière avant d’accéder, en 2011, à la vice-présidence de l’association, puis, cette année, à la présidence de l’organisme.

Entre son travail, ses responsabilités familiales – elle est mère de trois enfants âgés de 13 ans, 12 ans et 8 ans –, et sa nomination à la tête de l’AMFCE, Margaret Pan Sin a un emploi du temps très chargé. Un emploi du temps qu’elle parvient tout de même à gérer.

Pour elle, l’AMFCE se bat pour une cause juste. « L’association comprend un ‘pool’ de femmes professionnelles qui peuvent aider les nouvelles venues dans le monde de l’entreprenariat », explique Margaret Pan Sin. L’AMFCE regroupe au total 500 femmes, dont celles de l’association Entreprendre au féminin océan Indien, de Maurice, mais aussi de Rodrigues.

Quid des projets à venir ? « Chaque présidente a une mission précise. Pour ma part, je veux contribuer à l’avancement du rôle de la femme entrepreneure dans notre société », avance-t-elle. Autre défi de l’AMFCE : s’adapter à la nouvelle façon de communiquer. « Après 27 d’existence, il est grand temps pour l’AMFCE de faire du business à travers son site », souligne notre interlocutrice.

Cette dernière projette également de promouvoir la femme entrepreneure dans la région, mais aussi à l’échelle internationale. Pour ce faire, « l’AMFCE bénéficie du soutien de la Commission de l’océan Indien ». L’association participera également au 61^e Congrès des femmes chefs d’entreprises mondiales, du 26 au 29 septembre, à Marrakech. « En participant à ce congrès, l’AMFCE marquera sa présence sur la plate-forme internationale », fait ressortir Margaret Pan Sin. L’événement sera aussi l’occasion, pour les membres, de se faire des contacts et de bénéficier de l’expérience d’autres femmes entrepreneures.

Sur le plan local, l’AMFCE apporte son soutien à l’ONG SOS Femmes. En tant que présidente, Margaret Pan Sin, elle, a mis sur pied des business tours. Ce concept consiste à visiter un membre de l’AMFCE et d’apprendre sur son entreprise, son quotidien, sa façon de gérer son business.