Noor Hotee: La passion des chiffres

Boursier en 1992, Noor Hotee a un peu galéré avant de pouvoir exercer dans l’actuariat, son métier de prédilection. Après douze ans à Towers Watson en Angleterre, il est rentré à Maurice. Il vient de prendre de l’emploi à Aon Hewitt.

La quarantaine à peineentamée, Noor Hotee figure parmi les raresactuaires en exercice. Le pays n’encomptequ’unedizaine. Cenatif de Port Louis, fils de boutiquier, qui rêvait de devenirpiloted’avion, afréquenté le collège St Mary’s. Il avaitdécroché la bourse d’étudesofferte par la Mauritius Commercial Bank en 1992.

« Je ne savais pas trop quel métier je voulais faire. Je n’y avais pas songé car ma famille n’avait pas les moyens de me payer des études universitaires. J’ai discuté avec ma famille e tmes profs. Nous avons ciblé un domaine qui impliquai tl’utilisation des mathématiques. Plusieurs filières me sont venues à l’esprit, dontl’architecture et l’actuariat. C’est mon prof d’anglais, Bashir Khodabux, qui le premier m’a proposél’actuariat. Finalement, je me suis décidé pour ce domaine et j’aipris contact avec la London School of Economics », relate Noor Hotee. C’estainsiqu’il met le cap sur Londres en 1993 pour troisansd’études.

En 1996, Noor Hotee décroche un Bachelor of Social Science en Actuarial Science. À l’époque, le contexte économique est difficile en Angleterre. Le pays sort d’une récession. Il est difficile pour un étranger de trouver de l’emploi à Londres. Par la force des choses, Noor Hotee décide de rentrer au pays. Mais là encore, ce n’est pas facile de trouver du travail dans l’actuariat. « En 1996, le domaine est encore très peu connu à Maurice et très peu exploité. Les entreprises ne faisaient pas encore la distinction entre les comptables et les actuaires. Après troisans de sacrifices à Londres pour mes études, je commençais à me demander si j’avais choisi la bonne voie », relate-t-il.

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