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Shateeaum Sewpaul : le visionnaire 2.0 de Harel Mallac Technologies

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Shateeaum Sewpaul : le visionnaire 2.0 de Harel Mallac Technologies | business-magazine.mu

Il est passionné par l’informatique et les nouvelles technologies. À la tête de Harel Mallac Technologies, Shateeaum Sewpaul ambitionne de faire de l’entreprise un acteur incontournable à l’échelle de l’Afrique.

Tiré à quatre épingles et avec un visage sérieux au premier abord, le General Manager de Harel Mallac Technologies donne l’impression d’un homme strict. Mais une fois la glace brisée, on se rend compte que l’homme est un visionnaire qui bûche pour atteindre ses objectifs. D’ailleurs, c’est sa détermination et sa vision pour Harel Mallac Technologies qui lui ont permis de gravir les échelons au sein de l’entreprise.

Son premier emploi, il le décroche en 1996 chez Harel Mallac, plus précisément dans son département informatique. À l’époque, le groupe est distributeur de Microsoft. Mais le jeune Shateeaum Sewpaul surprend ses supérieurs par ses idées et sa passion pour l’informatique et la technologie. Il se voit ainsi confier des rôles clés au sein de l’entreprise pour ensuite se retrouver propulsé au rang de Sales Manager. En 2001, l’homme est approché pour endosser la cape de General Manager d’une autre entreprise. Une proposition qui ne le laisse pas indifférent. Shateeaum Sewpaul prend la décision de quitter HarelMallac Technologies et s’embarque dans cette nouvelle aventure. «Cette entreprise représentait le ‘brand PC IT’ numéro un en Afrique du Sud», précise-t-il.

Mais au bout de trois ans, il décide de revenir au bercail. Il est approché par son ancien directeur de Harel Mallac Technologies. Nous sommes en 2004 et cette firme se révèle être une entreprise ambitieuse. «Ce nouveau challenge m’a séduit. À l’époque, Harel Mallac Technologies connaissait plusieurs phases de développement et affichait plus d’ouverture sur les nouvelles technologies avec l’ambition de devenir le leader incontesté dans ce domaine», relate-t-il.

Shateeaum Sewpaul sera un maillon essentiel dans le développement de l’entreprise, à une époque où l’on commence à entendre parler du Web 2.0. Il participe à des restructurations opérationnelles et consolide de nouvelles activités, dont le cloud ou encore les centres de formation.

Âgé d’une quarantaine d’années et propulsé au poste de General Manager, Shateeaum Sewpaul participe cette année à une restructuration importante. Celle-ci est en deux phases : la consolidation de Harel Mallac Technologies sur le marché local et son expansion régionale. D’abord, sur le plan domestique, comme le précise Shateeaum Sewpaul, il s’agira de gagner des parts de marché en proposant des solutions novatrices et efficientes, ensuite, il faudra asseoir la présence de Harel Mallac Technologies en Afrique. Cette stratégie se fera par le biais des bureaux de l’entreprise au Rwanda, au Burundi et à Madagascar. À ce propos, il précise que des «partenaires ont déjà été identifiés en Afrique australe, de l’Est et de l’Ouest. Nous pouvons également participer au capital de ces sociétés ou sinon implanter  directement des entités dans ces territoires.»

Cette restructuration, qui vise à positionner Harel Mallac Technologies comme un acteur majeur dans le domaine de l’informatique et des nouvelles technologies, est un projet personnel de Shateeaum Sewpaul. Il a partagé cette vision avec le conseil d’administration du groupe Harel Mallac qui lui a donné le feu vert pour aller de l’avant. «Aujourd’hui, il ne s’agit plus de ma vision, mais de celle du groupe. Mon rôle est de matérialiser la vision de Harel Mallac Technologies, qui est de proposer des services répondant aux meilleures pratiques internationales dans le domaine des Tic aux compagnies mauriciennes et africaines, mais aussi au secteur Nous voulons aider à la croissance des économies dans cette partie du monde», soutient-il.

Que pense-t-il des progrès réalisés par Maurice dans le domaine des Tic ? À cela, Shateeaum Sewpaul répond qu’il ne partage pas l’argument de ceux qui avancent que nous peinons à devenir une Digital Island. «Au contraire, il faut être fier de ce que nous avons accompli jusqu’à présent dans ce domaine», dit-il. Néanmoins, estime-t-il, nous devons viser plus haut. «Il ne faut pas se contenter de l’Afrique. Maurice doit oser concurrencer des pays d’Asie comme Singapour, d’Europe comme l’Estonie ou encore les grandes économies mondiales», ajoute-t-il. Son vœu le plus cher est que Maurice s’impose comme une île numérique. Une vision qui ne pourra se concrétiser que si l’État et le secteur privé travaillent main dans la main. ShateeaumSewpaul compte bien apporter sa pierre à  cet édifice.