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Climat des affaires : morosité ambiante

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Climat des affaires : morosité ambiante | business-magazine.mu

Le rebond attendu avec la période des fêtes n’a pas eu lieu. L’indicateur de confiance des entrepreneurs publié par la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) s’est une nouvelle fois dégradé au quatrième trimestre pour atteindre son plus bas niveau à 85,4 points depuis le lancement de cet outil en juin 2010.

Après avoir violemment décroché au troisième trimestre pour descendre à 88,1 points, soit une perte de 11,3 %, les analystes s’attendaient à une amélioration au niveau de l’indicateur synthétique du climat des affaires à Maurice à l’approche des fêtes de fin d’année. D’autant plus que cette période est connue pour être une « high spending season ».

Or, tel n’a pas été le cas. La demande locale est soit stagnante, soit en baisse due à la frilosité d’une grande partie des consommateurs qui, selon la CCI, sont plus prudents dans leurs achats.

« Ce résultat est assez préoccupant car cette période de l’année est généralement marquée par un certain dynamisme de l’activité économique dû aux fêtes de fin d’année », analyse Renganaden Padayachy, économiste à la CCI. En 2010 et 2011, l’indice du climat des affaires à Maurice avait connu des hausses significatives au quatrième trimestre, indique-t-il.

Ce qui fait dire à Mahmood Cheeroo, secrétaire général de la Chambre du Commerce et d’Industrie que l’économie nationale et les opérateurs économiques sont toujours dans la crise. Une situation qui ne manquera pas d’impacter sur la croissance en 2013, observe-t-il.

Menace sur l’emploi

Toutes les variables utilisées dans l’estimation de l’indicateur sont défavorables, renchérit Renganaden Padayachy. Si la tendance n’est pas inversée, cette morosité pourrait impacter sur l’emploi. D’ailleurs, sur la création d’emploi pour le prochain trimestre, le solde des opinions des entrepreneurs est négatif. Ce qui implique des possibilités de licenciement économique. La CCI rappelle qu’en septembre dernier, le solde était déjà négatif indiquant peut-être une tendance.

Si la menace sur l’emploi est bien réelle, en revanche, les opérateurs ont indiqué qu’ils vont essayer de garder les prix stables car les affaires sont moins bonnes. « Ils préfèrent rogner sur leurs marges », explique Mahmood Cheeroo.

Invité à commenter les résultats de la dernière enquête pour l’année 2012, Mahmood Cheeroo souligne que « c’est une image qui concorde avec d’autres travaux menés par la Chambre. Nous ne sommes pas dans une situation de ‘feel good’ où les gens investissent et embauchent. Même le secteur du commerce ne ressent pas le ‘feel good’ en cette fin d’année », fait-il remarquer.

La seule consolation viendra du fait que le secteur des services démontre des signes de reprise après cinq trimestres de baisses successives. Toutefois, la sérénité risque de ne pas durer à moins d’un revirement sur le plan international.

Là encore, les effets prendront du temps avant de nous atteindre. D’où le fait que Mahmood Cheeroo prévoit un premier trimestre de 2013 plus ou moins plat.

Le défi pour 2013 sera donc d’arriver à mener une majorité d’entreprises vers la voie d’une dynamique de croissance.

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