Économie bleue: une association écossaise propose son expertise

Une délégation de la Scottish Association for Marine Science (SAMS) était à Maurice récemment, à l’initiative du haut-commissariat britannique. Elle a eu l’occasion de s’entretenir avec divers acteurs du projet d’économie bleue : l’Université de Maurice, le ministère de l’Environnement, le National Ocean Council et la Maritime Training Academy, notamment.

Il est ressorti de ces rencontres que l’émergence d’une économie bleue à Maurice devra aller de pair avec la mise en place d’un cadre réglementaire couvrant toutes les activités du secteur de manière intégrée. Cette démarche nécessitera, estime le Pr Axel Miller, Acting Director de la SAMS, d’«identifier et d’impliquer les petites et moyennes entreprises mais aussi les plus grandes compagnies de même que les communautés appelées à évoluer dans les divers segments de ce secteur».

Évoquant les perspectives d’emploi que représente l’économie bleue dans des segments tels que le recyclage, la biotechnologie ou l’aquaculture, le Pr Miller a insisté sur l’importance du «human capital capacity building», soit de la formation. À ce propos, il a suggéré des partenariats avec des institutions étrangères dont la SAMS et une étroite collaboration entre les secteurs privé et Un programme axé sur le développement de l’entrepreneuriat permettrait aussi, dit-il, de capitaliser sur le potentiel humain disponible.

Par ailleurs, l’Acting Director de la SAMS pense que le gouvernement devra établir un «business plan» détaillé qui tiendra compte des aspects économiques, sociaux et environnementaux du projet d’économie bleue. L’exploration et l’éventuelle exploitation des hydrocarbures dans les eaux territoriales mauriciennes, par exemple, nécessiteront d’«identifier les potentiels impacts environnementaux en ligne avec le développement durable».

Grâce à son expertise, la SAMS pourrait contribuer de différentes façons à la concrétisation du projet d’économie bleue de l’île, notamment en dispensant des cours aux Mauriciens. L’association offre aussi des formations diplômantes et un «international masters programme in AquaCulture, Environment and Society» (ACES), indique le Pr Miller. Il est à noter que l’association compte également une subsidiaire, SAMS Research Services, société de conseil mais aussi de recherche qui pourrait apporter son aide aux secteurs privé et