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Football : les premiers bourgeons d’une nouvelle activité économique

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Football : les premiers bourgeons d’une nouvelle activité économique | business-magazine.mu

Depuis le 1er septembre 2014, le football se pratique à un niveau professionnel à Maurice suivant la création de la Mauritius Professional Football League. Notre Premier League compte dix équipes qui emploient 300 personnes, dont 250 jeunes footballeurs professionnels. Ces derniers ont un contrat professionnel en bonne et due forme. Ils s’entraînent à plein temps et, à ce titre, perçoivent un salaire mensuel. Celui-ci varie entre Rs 15 000 et Rs 18 000. La Mauritius Football League emploie 25 arbitres. Une cinquantaine d’autres officiels sont recrutés à temps partiel.

L’attrait du football est que l’investissement est moindre que dans d’autres secteurs économiques. «Dans l’hôtellerie, investir Rs 500 millions équivaut à créer en moyenne 500 emplois. Alors qu’il a suffi d’un investissement de Rs 60 millions pour créer 300 emplois dans le football», observe Georges Chung, président de la Mauritius Football League.

Qui dit secteur économique, dit contribution au PIB. Georges Chung est convaincu que le football peut devenir une activité économique à part entière. «En employant des footballeurs à plein temps, Maurice s’inspire de ces pays où le football est un métier. Les grands clubs comme Chelsea, Manchester United ou le Bayern Munich sont de véritables entreprises qui emploient des centaines, voire des milliers de personnes. Dans certains pays européens, le football professionnel contribue jusqu’à 3 % du PIB», précise Georges Chung qui voit grand pour le football mauricien. «Le football mauricien est encore au stade embryonnaire. Je suis confiant que nous pourrons créer une cinquantaine d’équipes professionnelles et que le football contribuera de manière significative au PIB de Maurice», ajoute-t-il.

Pour atteindre cet objectif, le football mauricien doit relever un certain nombre de défis et améliorer sa performance dans les classements de la FIFA.

5 entreprises parrainent le football

«Quand je suis arrivé à la Mauritius Professional League, Maurice se trouvait au bas de l’indice. Nous étions considérés comme un pays sous-développé au même titre que le Soudan en matière de football. Mais après avoir fait match nul avec le Togo et le Burundi, Maurice a grimpé de neuf points, passant de la 190e à la 181e place», soutient Georges Chung. L’un des objectifs de la Mauritius Professionnal League est que dans les cinq prochaines années, l’équipe nationale grimpe à la 100e place.

Autre défi à relever : remplir les stades. Après la période faste des années 80 et 90 où les spectateurs affluaient dans les stades, le football mauricien avait perdu tout son intérêt avec la régionalisation. Il y a un an encore, les matches de football attiraient une poignée de spectateurs. Aujourd’hui, on constate un nouvel engouement pour le football, selon Georges Chung. Actuellement, certains matches attirent entre 1 500 et 2500 spectateurs. La présence de Robbie Fowler au stade St François Xavier a attiré près de 4 000 spectateurs. «Il faut rendre le football plus populaire à Maurice pour attirer plus de spectateurs», souligne Georges Chung.

Pour que le football mauricien prenne de l’envergure, il faudrait également que les grandes entreprises s’y mettent. Actuellement, cinq entreprises parrainent le football à Maurice, à savoir Barclays (Mauritius), Total, Winners, CIM Finance et Omnicane. Sur les Rs 60 millions investies dans le football professionnel mauricien, les sponsors y ont contribué Rs 12 millions. De son côté, le gouvernement a injecté Rs 10 millions. Les Rs 38 millions restantes ont été apportées par les membres de la Mauritius Professional League.

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