Intelligence artificielle – La stratégie mauricienne discutée au House of Lords Select Committee

Plusieurs recommandations ont été faites par Lord Clement-Jones, le président du House of Lords Select Committee sur l’intelligence artificielle pour la Grande-Bretagne, et par Lord Anthony St John of Bletso, en vue d’aider Maurice à parvenir à son plein potentiel dans ce secteur. Les deux Lords ont recommandé que Maurice consolide sa position en tant que centre d’intelligence artificielle, de technologie et de finances en renforçant ses liens avec le Royaume-Uni dans divers domaines, notamment le renforcement des capacités et l’enseignement supérieur en intelligence artificielle (IA) ; la cybersécurité et l’utilisation de l’IA dans les cadres réglementaires.

La délégation mauricienne dirigée par le Premier ministre comprenait Girish Nunkoo, hautcommissaire de Maurice au Royaume-Uni, Jagdish Koonjul, représentant permanent de Maurice auprès de l’Onu, le Dr Renganaden Padayachy, First Deputy Governor de la Banque de Maurice et président de la Financial Services Commission (FSC), et Harvesh Seegolam, directeur général de la FSC.

Ce vendredi, Pravind Jugnauth, le Dr Renganaden Padayachy et Harvesh Seegolam, auront une rencontre avec des économistes de la London School of Economics (LSE) et de l’Official Monetary and Financial Institutions Forum (OMFIF). Cette rencontre tournera autour de la stratégie économique que Maurice pourrait adopter en tant que petite économie insulaire et en tant que centre financier, conformément aux préparatifs en cours pour le Budget.

Comme annoncé dans le Budget 2018-2019, Maurice vise à favoriser le développement d’un nouveau pôle de croissance axé sur l’intelligence artificielle, la Blockchain et la FinTech. L’objectif étant de créer de nouvelles opportunités d’investissement privé et de création d’emplois en accélérant le passage du pays à l’ère de la numérisation. Dans son rapport, The Mauritius Artificial Strategy, le Working Group (WG) dédié à l’IA avait recommandé la mise sur pied du Mauritius Artificial Intelligence Council (MAIC) pour faciliter et superviser la mise en œuvre des projets dans le domaine de l’IA.

Compte tenu des objectifs stratégiques de Maurice consistant à faire de l’intelligence artificielle un élément clé du développement, le WG a repéré quelques domaines prioritaires comme le secteur de la santé, les services financiers, le tourisme, le secteur manufacturier et l’agriculture.

Par ailleurs, les organismes de réglementation des services financiers collaborent actuellement à la mise sur pied d’un système centralisé E-KYC. C’est un autre domaine dans lequel l’intelligence artificielle et l’analyse du big data pourraient être utilisées pour établir le profil des investisseurs dans le secteur des services financiers mauriciens. L’adoption de l’IA par les fournisseurs de services financiers peut améliorer leur capacité pour ce qui est de la conformité tout en faisant réduire les coûts associés pour les institutions financières.

À ce propos, la FSC, en collaboration avec l’OCDE, a lancé le Regional Centre of Excellence la semaine dernière. Selon le Dr Renganaden Padayachy, son président, la FSC poursuivra son plan d’innovation afin de muer en une organisation entièrement numérique. À cet égard, le nouveau système, le FSC One Platform, sera introduite d’ici à la fin de cette année. Cette plateforme innovante permettra de surveiller en temps réel l’ensemble des processus internes (y compris les autorisations, la supervision, les finances et l’application des règles), permettant à la FSC d’adopter une politique sans papier et entrer dans la ligue des organisations respectueuses de l’environnement, d’introduire la signature numérique et les certificats électroniques, de réorganiser son régime de surveillance fondé sur les risques et prendre en charge l’exploration de données et l’analyse du big data.