Le crime financier pèse $2,7 billions à l’échelle mondiale

La corruption est une tare qu’il faut combattre à travers des pratiques de gestion saine. C’est une réalité à laquelle sont confrontés les centres financiers à travers le monde.  Lors d’une conférence organisée par l’agence Thomson Reuters, en collaboration avec Banymandhub Boolell Chambers & Temple Group, la semaine dernière, les intervenants ont fait le point sur la question.

Selon Sridhar Nagarajan, Chief Executive Officer (CEO) de Standard Chartered Bank Mauritius, le poids de la criminalité financière s’élève à $ 2,7 billions à l’échelle de l’économie mondiale. «60% de cet argent transite par les banques commerciales et provient du trafic de drogue et du trafic humain», indique-t-il.

Pour Yousouf Ismael, CEO de Global Finance Mauritius, il y a une certaine perception que les services financiers constituent le secteur le plus corrompu au monde. Or, soutient-il, c’est dans les domaines de la construction, de la défense et des armements qu’on enregistre le taux le plus élevé de corruption. «Nous ne pourrons pas éliminer la corruption complètement, mais pouvons faire des efforts pour la réduire», soutient Yousouf Ismael.

De l’avis de Randhir Mannick, président de CFA Society Mauritius, pour assainir la situation dans le secteur financier, il faudra privilégier des formations dans le domaine de l’éthique professionnelle.

Pour sa part, Urmila Boolell, Head de Banymandhub Boolell Chambers & Temple Group, note que «beaucoup a déjà été accompli par des pays africains qui se sont embarqués sur des programmes de réformes structurelles. Mais il reste encore beaucoup à faire en Afrique.»