Le port franc en quête d’investissements étrangers
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La logistique doit être développée davantage. À travers le développement du port franc, c’est tout un pan d’opportunités qui s’offrent au pays, estime Julien Audibert, Chief Executive Officer de Freight & Transit Ltd (FTL). « Si le freeport est dynamisé, les transitaires seront en mesure d’offrir de nouveaux services à valeur ajoutée liés au reconditionnement et ré-emballage, à l’étiquetage outre une logistique sur mesure. Le fait que nous soyons bien connectés sur le plan aérien est un atout pour relancer ce secteur », estime Julien Audibert.
Il faudrait, dit-il, inciter les étrangers à venir investir davantage dans notre port franc pour lui donner un nouveau dynamisme. Pour encourager les investisseurs étrangers, le CEO de FTL est d’avis que le gouvernement devrait leur proposer plus d’avantages : « Nous offrons déjà des abattements fiscaux qui sont intéressants mais qui ne sont pas garantis dans le temps. Il y aurait moyen d’attirer d’autres industries un peu plus lourdes que celles opérant actuellement dans notre port franc, ce qui serait bénéfique pour le pays. »
Importer davantage de la région
Par ailleurs, dans l’objectif d’encourager les échanges intra-régionaux, le CEO de FTL estime qu’il nous faut exploiter davantage le marché sud-africain, qui se trouve à quatre heures à peine de Maurice et avec lequel pays notre île a signé des accords commerciaux. « Nous devons considérer plus l’Afrique du Sud comme un ‘sourcingmarket’ et importer plus de ce pays qui a l’avantage d’être proche de nous et d’être bien desservi aussi bien par les airs que par la mer », argue-t-il. Dans un contexte plus large, Julien Audibert trouve que Maurice doit importer plus des pays de la région, en utilisant les accords commerciaux des pays de la SADC et du COMESA.
Commentant l’évolution de la situation dans le port depuis l’entrée en vigueur, l’année dernière, de l’e-declaration (paperless declaration) en douane, Julien Audibert note que cette initiative a eu des effets positifs sur le délai du dédouanement des marchandises : «L’e-declaration nous a permis de gagner du temps et de mieux utiliser le personnel affecté à ce service. » Depuis l’avènement de l’e-declaration, la déclaration ainsi que le paiement des taxes douanières et de la TVA se font de manière électronique, ce qui réduit considérablement les délais pour le dédouanement des marchandises. Les nouvelles procédures réduisent également les risques de fraude car elles éliminent le contact direct entre le public et les douaniers. Avant l’e-declaration, un dédouanement basique nécessitait trois jours. Désormais, il peut se faire le jour même de l’arrivée du bateau ou le lendemain si toutes les conditions nécessaires sont réunies, souligne Julien Audibert.
Il affirme qu’il faut continuer d’investir pour améliorer les procédures dans le port. Le contrôle des marchandises par la douane est à cet égard un élément crucial. Cela est nécessaire, dit-il, pour aider à combattre la fraude et la contrebande, mais il doit être rationalisé.