New Mauritius Hotels poursuit ses efforts de désendettement

New Mauritius Hotels (NMF), poids lourd de l’hôtellerie mauricienne, met tout en œuvre afin de réduire son endettement qui se chiffre à l’heure actuelle à Rs 14,9 milliards.

D’abord, à travers son Financial re-engineering programme mis en place avec l’arrivée du nouveau Chief Executive Officer (CEO), Gilbert Espitalier-Noël. Ce plan donnera les moyens au groupe de dégager des fonds Rs 7,5 milliards afin de soulager sa trésorerie. Ainsi, NMH a émis avec succès des preference shares et obligations pour une valeur totale de Rs 2,6 milliards, et a conclu de nouveaux accords de rééchelonnement de dettes avec les banques commerciales. Ceux-ci lui permettront de dégager quelque Rs 3 milliards additionnelles sur les trois prochaines années. En outre, le programme de restructuration lui permettra de disposer de Rs 2 milliards additionnelles sur les trois prochaines années, notamment à travers l’Invest Hotel Scheme, des joint-ventures et la cession d’actifs. Ces initiatives donneront à NMH une certaine marge de manœuvre et davantage de flexibilité en vue de rembourser le capital de ses emprunts, cela à hauteur de Rs 1,8 milliard pour 2015, 2016 et 2017 respectivement.

À la recherche de partenaires

Le Royal Palm Marrakech a contribué à plomber les dettes du groupe ces dernières années, car le coût final de ce projet a littéralement explosé. On se souviendra qu’en 2011, suite à des désaccords, NMH s’était vu contraint de racheter 50 % de parts du projet de ses anciens partenaires à Marrakech, devenant ainsi propriétaire à 100 % de l’établissement. En outre, la crise économique mondiale avait contribué à retarder la vente de villas au Maroc. Depuis l’arrivée de Gilbert Espitalier-Noël, NMH redouble d’efforts pour commercialiser Marrakech, afin de rentabiliser le projet. L’objectif principal étant d’augmenter le taux de remplissage de l’établissement hôtelier qui n’a fait que du 25 % ces derniers mois en vue est d’atteindre un taux de remplissage de 40 % en 2016 et, à terme, 60 %.

Enfin, toujours dans l’objectif d’éponger ses dettes, le groupe est également à la recherche de partenaires. Le nouveau CEO expliquait récemment dans la presse spécialisée que «nous œuvrons à trouver de nouvelles sources de financement sachant que nous sommes actuellement propriétaires à 100 % de nos hôtels. Nous pouvons accueillir des partenaires à différents niveaux et ne pas nous laisser enfermer par cette dette.»

L’exercice financier 2014-15 a pris fin le 30 septembre 2015. Et d’ores et déjà, la direction du groupe laisse entendre que l’excédent brut d’exploitation devrait être d’environ 11 % supérieur à celui de l’année dernière.