Parc technologique au Ghana: Maurice lance une étude de faisabilité

Après la signature, en juin, d’un protocole d’accord entre autorités mauriciennes et ghanéennes sur la création d’un parc technologique appelé à devenir un «West Africa Hub», une étude de faisabilité en ce sens vient d’être enclenchée.

Le projet de Technology Park au Ghana, initié conjointement par le gouvernement mauricien et celui de ce pays d’Afrique de l’Ouest, se précise. Une étude de faisabilité y afférente a en effet été lancée en ce début de juillet par le Board of Investment (BoI) qui se penche dans le même temps sur le plan d’affaires du projet.

Selon le BoI, c’est le gouvernement ghanéen qui, le premier, a recherché un partenariat avec Maurice dans le domaine des parcs technologiques, suite à une visite dans l’île du président du Ghana, John Dramani Mahama. «Lors de vacances à Maurice, le président du Ghana a eu l’occasion de se rendre dans la cybercité d’Ébène. Il a été émerveillé par le modèle mauricien», déclare le BoI. Puis, en mai de l’année dernière, lorsque Xavier-Luc Duval - alors ministre des Finances - s’est rendu à son tour au Ghana en compagnie d’une délégation composée d’opérateurs locaux et de représentants du BoI, le président ghanéen a exprimé le souhait de conclure un accord avec le gouvernement mauricien en vue de la création d’un parc technologique qui serait appelé à devenir un «West Africa Hub».

C’est ainsi qu’en juin 2015, le Deputy Communication Minister du Ghana était à Maurice dans le cadre de la signature d’un Memorandum of Understanding (MoU) portant sur le «West Africa Hub». Le BoI avance qu’un site a déjà été identifié pour accueillir le parc technologique. Il s’agit de Tema, à une vingtaine de kilomètres d’Accra, la capitale ghanéenne. Le choix de cette ville est stratégique car elle abrite un port dont dépend 85 % du commerce du pays. Un total de 2 000 entreprises évoluant dans divers secteurs y sont également basées.

Une superficie de 22 hectares

Il est prévu que le parc technologique s’étende sur 22 hectares. Selon l’accord signé entre les gouvernements mauricien et ghanéen, les autorités du Ghana investiront dans la partie infrastructurelle du projet, soit le réseau routier, l’assainissement, les télécommunications, l’approvisionnement en eau et en électricité. Le gouvernement mauricien exportera quant à lui son expertise et son savoir-faire en matière de parcs technologiques et aura à charge, en outre, d’encourager les opérateurs de l’île à s’installer au Ghana par le biais du Technology Park.

Le BoI affirme que le Ghana présente de multiples avantages pour de potentiels investisseurs de l’île. «Sa stabilité politique et son économie diversifiée font du Ghana un des pays africains les plus prisés par les opérateurs mauriciens. Des compagnies locales telles qu’Apollo Tubes, Omnicane ou Abax y sont déjà présentes.» Le BoI indique, par ailleurs, que le parc technologique sera axé sur le secteur des services. En conséquence, une invitation a été lancée aux opérateurs mauriciens évoluant dans ce domaine et aurait reçu un accueil très positif.

Le parc technologique qui verra le jour au Ghana comprendra, de fait, des entreprises du secteur financier, dont des banques, assureurs ainsi que des centres de formation, des cliniques à la pointe de la technologie et des compagnies de logistique. S’y ajouteront un certain nombre d’entreprises du secteur des technologies de l’information et de la communication et du Business Process Outsourcing.

Autre fenêtre d’opportunités offerte par ce pays d’Afrique de l’Ouest : «Le Ghana a de solides liens commerciaux et économiques avec l’Europe, l’Angleterre et les États-Unis en particulier. En étant présent au Ghana, le BPO mauricien sera en mesure de consolider sa présence sur ces marchés anglophones.»