Gestion d’actifs : la solution financement des entrepreneurs

L’un des principaux obstacles auxquels font face les PME c’est l’accès au crédit. La gestion d’actifs est une solution fiable pour les aider à gagner en productivité.

Le moral des petits entrepreneurs est au plus bas. L’Association des PME prévoit un recul de 3 % de la contribution des PME au produit intérieur brut (PIB) dans les conditions actuelles.

Des observateurs brandissent l’outil financier qu’est la solution d’actifs comme une alternative pour dynamiser les entreprises en mettant à leur disposition des actifs susceptibles de d’accroître leur productivité aussi bien en termes de quantité que de qualité.

« D’après un constat effectué par l’association, la contribution des PME au PIB national pourrait passer de 40 % à 37 % si le statu quo se maintient», constate Amar Deerpalsing, le président de l’association des PME. Il attribue ce sombre tableau au faible taux de croissance des Start-upset à leur espérance de vie relativement courte : une situation qui s’est détériorée dans le sillage de la crise de 2008. « Actuellement, les PME disposent de près de vingt-cinq options en termes d’encadrement. Or, celles-ci sont souvent méconnues ou inaccessibles et assorties de procédures outrancièrement compliquées», poursuit-il.

Si la gestion d’actifs à faible taux d’intérêt pourrait aider les PME à améliorer leurs performances, toutefois encore faut-il qu’ils soient accessibles, remarque Amar Deerpalsing. « Les options de financement destinées aux PME sont nombreuses. Toutefois, l’accès aux fonds est difficile en dépit des efforts de l’état en ce sens», observe, pour sa part, Feizal Allybokus, associé chez BDO.

Financement et objectifs

Au Royaume-Uni, 60 % des petites et moyennes entreprises (PME) utilisent l’Asset Finance pour financer leurs investissements dans les actifs. Or, les PME locales peinent à capitaliser à fond sur cette option malgré les avantages que celle-ci comporte, et ce en dépit des mesures relatives mises en place par l’état.

Le budget national de 2012 aborde les contraintes des PME et comporte une série de mesures pour s’attaquer au problème de financement des entreprises dont la réduction du coût de crédit de plus de 14 % à 8,5 %, la renonciation des frais de traitement et les frais connexes et la fourniture d’une sécurité pour une couverture de risque de 35 % de tous les prêts et découverts.

Les principaux mécanismes de gestion d’actifs sont la location-vente (Hire Purchase) et le crédit-bail. La différence entre ces options de financement est assez subtile. En termes simples, quand un actif est acquis à travers un accord de location-vente, la transaction doit figurer dans le bilan de l’entreprise. Ce qui n’est pas le cas avec le leasing. « L’option que privilégiera le client varie en fonction de sa politique d’entreprise. Chez Dölberg, nous nous assurons que chaque client a accès à la meilleure solution de financement en fonction de ses objectifs », précise, de son côté, Kamil Patel, Chief Executive Officerde Dolberg Asset Finance.

Transfert de risque moindre

L’attrait de cette option de financement réside dans le double avantage qu’elle comporte. D’abord, le transfert de risque est moins simple que dans le cas d’un achat pur et simple. Autrement dit, le prêteur endosse les risques liés à la propriété jusqu’à paiement de la somme due dans son intégralité. « Le prêteur prend le risque que l’actif financé perde de la valeur et / ou devienne obsolète. Cela dit, un organisme prêteur expert dans ce secteur, à l’instar de Dolberg sait convertir ces risques en profits de par sa maîtrise des moyens de protection des actifs», explique Kamil Patel.

L’autre avantage se rapporte à la gestion du cash-flow. La gestion d’actifs permet de générer des flux de roulement au lieu de bloquer l’argent dans un actif onéreux. « L’Asset Finance est un facteur clé que tout entrepreneur doit prendre en compte dans la gestion de ses flux de trésorerie. Au lieu de verrouiller l’argent dans un actif coûteux, cet argent peut être libéré et ainsi générer des fonds de roulement plus productifs et pallier les mouvements négatifs sur le marché. La gestion de trésorerie est une préoccupation majeure chez nos clients », observe Kamil Patel.

L’Asset Financeest un outil important dans le calcul du budget car il indique les montants à payer bien avant et évite des surprises. Ce qui permet d’arriver à un exercice de budget précis. Les compagnies peuvent ainsi plus facilement déterminer leurs objectifs et déployer les moyens nécessaires pour les atteindre.

Le leasing, quitte à ne pas être l’option la moins onéreuse, est particulièrement intéressant pour les PME disposant de ressources financières limitées. « Cette option offre la possibilité de financer jusqu’à 100 % du prix d’achat d’un actif sans avoir à donner aucune garantie supplémentaire. Les bailleurs conservent la propriété de l’actif loué offrant ainsi aux entreprises un financement lorsque d’autres types de prêteurs ne peuvent pas. Le leasing est donc particulièrement adapté pour aider les PME qui bénéficient d’un potentiel de croissance élevé ainsi que les Start-ups », souligne Feizal Allybokus.

Les PME ont tout à gagner en se tournant vers les options de gestion d’actifs, d’autant plus qu’on pourrait s’attendre à ce que les banques commerciales ferment le robinet avec l’entrée en vigueur de Basel III, réglementation qui prévoit que les banques devront avoir un seuil plus élevé de liquidités. Certes, cette réglementation fait l’objet d’une révision, mais il n’empêche que le crédit risque d’être moins accessible à l’avenir, selon les observateurs avisés de la finance.

Ces PME qui hésitent à franchir le pas

Nombre de PME rechignent à opter pour les options de gestion d’actifs. Il y a plusieurs raisons à cela : un manque de vision à long terme, une hésitation à prendre des risques ou un manque d’encadrement. Pour Kamil Patel, CEO de Dolberg Asset Finance, le problème réside au niveau de l’administration des PME : « Les PME ont beaucoup à gagner à mettre régulièrement à jour leurs systèmes d’administration et de comptabilité. En consolidant ces systèmes, les PME pourront voir plus grand ».