Offshore: Axis déploie sa stratégie africaine

Axis Fiduciary a choisi de jouer son va-tout sur l’Afrique. Elle se positionne comme un one-stop shop pour les investisseurs qui veulent utiliser le centre financier mauricien.

La firme se démarque en combinant les activités de service / conseil juridique, conseil en matière fiscale, création d’entités juridiques et services fiduciaires. Elle offre ainsi un service complet au client sous un même toit. En effet, Axis opère en  partenariat avec le cabinet légal BLC qui a fait ses preuves depuis de longues années dans le domaine du droit commercial à Maurice. Grâce à ce partenariat, la firme est membre affilié d’ALN (Africa Legal Network). « Ce partenariat permet aux deux firmes de conserver leur autonomie tout en travaillant en collaboration sur plusieurs dossiers », explique Assad Abdullatiff, Managing Director.

Depuis sa création en 2009, Axis se concentre essentiellement sur l’Afrique. Le fait que BLC soit le seul membre mauricien d’ALN (Africa Legal Network) a été un atout  de taille pour l’aboutissement de cette percée en Afrique pour Axis. « ALN est le plus vaste réseau de cabinets d’affaires en Afrique et regroupe les meilleures firmes légales de leur juridiction respective sur le continent. Grâce à ALN, nous pouvons compter sur les meilleurs juristes africains et donc offrir à nos clients le meilleur accompagnement qui soit », poursuit Assad Abdullatiff.

Aujourd’hui, 90 % du business d’Axis se concentre sur l’Afrique. Parmi les clients du cabinet figurent des corporates, soit des clients qui établissent des compagnies à Maurice pour investir en Afrique, mais également des fonds. Axis offre aussi des services de « private client » à des trusts et fondations.

Opportunités en Afrique de l’Est

Selon Assad Abdullatiff, malgré les risques pour l’investisseur, l’Afrique regorge de potentiel, notamment l’Afrique de l’Est, en particulier des pays comme le Kenya, la Tanzanie, l’Ouganda, le Mozambique et l’Afrique du Sud, surtout avec les gisements de gaz et de pétrole et l’exploitation de minerai, ou encore le Ghana où un des clients d’Axis construit un projet d’hôpital militaire de 500 lits. « Certains investisseurs ont tort de se montrer réfractaires à investir en Afrique estimant que les risques sont plus élevés. Tout investissement cross-border comporte des risques. Par nature, un investissement est risqué. Investir dans des pays émergents comporte davantage de risques. Mais qui dit risques élevés dit aussi rendement élevé. L’important est de savoir gérer ces risques », fait-il remarquer.

L’Afrique c’est l’avenir de notre centre financier, estime Assad Abdullatiff. Car la plupart des centres financiers dépendent de la région qui les entoure pour prospérer. Par exemple, Jersey dépend beaucoup de l’Angleterre et de l’Europe de l’Ouest et Singapour dépend principalement de la Chine. « Maurice est idéalement situé pour tirer parti du business sur l’Afrique. Le lion se réveille et l’Afrique va décoller. Par ailleurs, avec notre système juridique hybride, nous sommes bien placés pour travailler avec l’Afrique francophone et l’Afrique anglophone. Maurice est le partenaire naturel de l’Afrique ; il ne doit pas se positionner uniquement comme une passerelle, mais comme un vrai centre financier international pour l’Afrique », observe Assad Abdullatiff. Maurice doit muer d’un centre financier basé sur la planification fiscale à un centre financier basé sur les services, insiste le responsable d’Axis. 

Outre son partenariat avec BLC et ALN, Axis collabore depuis deux ans avec Harneys, qui fait partie des « magic circle law firms » et qui est numéro un aux Iles Vierges britanniques, ce qui lui permet d’offrir des services dans d’autres juridictions.