Environnement Les points forts du MID

«L’ultime objectif du MID est d’améliorer la qualité de vie des Mauriciens. Le concept place l’homme au centre du développement », rappelle l’Executive Chairman de la Commission MID, Osman Mohamed. Lors d’une conférence de presse vendredi dernier, il a passé en revue les principales mesures prises par la Commission depuis sa mise sur pied et en a rappelé les axes principaux. Il a également annoncé que le document stipulant la stratégie du MID pour les dix prochaines années serait présenté au conseil des ministres début 2013. Différents secteurs sont concernés, de même que les ONG.

Cette année, on a vu la continuation de nombreux projets dont ceux de la deuxième phase d’opération des chauffe-eau solaires et de la taxation des véhicules en fonction des émissions de CO2. De 2013 à 2015, le plan d’action concernera surtout les domaines de l’énergie et de l’environnement qui comprennent notamment la préservation et la protection de la biodiversité, ainsi qu’une meilleure gestion des ressources naturelles.

Pour Pamela Bapoo- Dundoo, conseillère écologique et National Coordinator au sein de l’United Nations Development Programme (UNDP), les avis sur le bilan du secteur de l’environnement sont « mitigés ». Le fait qu’il y ait eu beaucoup de consultations par rapport au concept MID est positif, dit-elle. « L’autre point positif est que cela s’est fait en présence des différentes parties prenantes, que ce soit le gouvernement ou la partie civile », constate Pamela Bapoo-Dundoo. Cependant, elle déplore le fait que le document n’ait pas encore été rendu « On a perdu du temps, c’était le moment d’agir », s’insurge-t-elle. Tout en reconnaissant que certains projets ont déjà été accomplis dans le domaine de la biodiversité et que d’autres ont été financés dans celui de l’agroécologie. Elle reste confiante que le document préparé répondra à toutes les attentes.

Objectifs atteints

Du côté de la Mauritius Wildlife Foundation, on enregistre une année réussie avec des objectifs réalisés et même dépassés, selon le Conservation Director, Vikash Tatayah. Cette année, les Pigeons des Mares ont été relâchés à Pétrin, et les boas de l’île Ronde ont été transférés au Coin de Mire. Tout cela avec la collaboration du gouvernement. « Ça a été un travail de longue haleine. Il fallait réunir toutes les circonstances afin que cette opération soit une réussite », souligne Vikash Tatayah.

En parallèle, les recherches et recensements sur d’autres espèces se poursuivent. « Désormais, on veut faire plus. On va revoir nos méthodes pour que la conservation soit améliorée », avance Vikash Tatayah qui met l’accent sur la réussite du programme d’éducation, comprenant les visites sur l’île aux Aigrettes et le travail effectué à Rodrigues.

Par contre, il considère que, malgré les actions prises par le gouvernement pour la restauration des forêts, il faudrait que celleci se fasse à plus grande échelle. Et d’ajouter que la lutte contre les espèces telles que les iguanes de Madagascar ou encore le perroquet, doit être renforcée.

Par ailleurs, certains observateurs ne cachent pas leur déception quant au budget qui, selon eux, ne répond pas aux aspirations du MID. Pamela Bapoo- Dundoo, optimiste, constate qu’« il y a eu des petites choses qui tombent sous les projets du MID, mais ce n’était pas précisé. Ils n’ont pas fédéré le budget et le MID, mais ça ne veut pas dire que l’environnement a complètement été oublié. Peut-être que cela sera différent l’année prochaine, avec un plan d’action qui sera défini. »