Le coup de massue

On pensait pouvoir enfin sortir de l’ornière dans laquelle la crise sanitaire nous avait plongés. Et puis est arrivé la guerre en Ukraine, et avec elle une nouvelle crise économique qui semble bien partie pour durer. Les automobilistes mauriciens se sont ainsi pris un nouveau coup de massue il y a quelques jours avec une nouvelle augmentation du prix du carburant à la pompe. Une hausse qui pourrait, selon certains économistes, en appeler d’autres si le conflit russo-ukrainien perdure. Une perspective qui n’est pas sans inquiéter non seulement les particuliers, mais également de nombreux professionnels qui craignent pour la survie de leurs activités. Confrontés à une inflation galopante, les ménages mauriciens peinent de leur côté à boucler les fins de mois. Un désarroi qui a conduit plusieurs centaines de personnes dans les rues il y a quelques jours pour se faire entendre.

Les responsables politiques ont, pour leur part, multiplié les déclarations depuis pour expliquer les raisons de ces augmentations successives – le pays n’ayant, à juste titre, d’autre choix que de subir le prix du pétrole sur le marché international – et d’appeler au calme. Pas sûr que ces explications suffisent à calmer la gronde.

Du côté des professionnels du secteur, la poussée inflationniste de ces derniers mois n’arrange en rien leurs affaires. En effet, s’ils devaient déjà faire face à des soucis d’approvisionnement avec la recrudescence des cas de Covid-19 en Chine, ils doivent désormais subir la hausse – une énième ! – des prix des véhicules neufs. Une situation qui, on l’a vu, se répercute sur les chiffres de vente. Certains observateurs craignent que la barre des 10 000 véhicules vendus ne soit pas atteinte cette année. Malgré ce contexte économique incertain, les concessionnaires continuent de proposer de nouveaux modèles en espérant une amélioration de la situation pour bientôt.

Guillaume Gouges