Deux-roues – Des ventes en hausses sur le marché
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Le marché des deux-roues connaît depuis quelques années une croissance soutenue. Une tendance qui reflète l’attrait grandissant des consommateurs pour ces modes de transport plus adaptés aux déplacements en milieu urbain congestionné. Focus.
Selon les statistiques de la National Land Transport Authority pour la période allant de 2011 à janvier 2024, le nombre total de motos enregistrées s’élève à 117 298. Ce chiffre marque une légère augmentation par rapport à l’année précédente, où 116 786 motocyclettes ont été immatriculées en 2023. De plus, le seul mois de janvier 2024 a vu l’immatriculation de 556 nouvelles motocyclettes, soulignant ainsi une tendance continue à la croissance des immatriculations de véhicules à moteur. Pour Emcar, le marché a connu une reprise de croissance au cours des deux dernières années, avec une période particulièrement forte au cours des six derniers mois. Il avance que les ventes ont maintenu une stabilité, enregistrant une légère progression particulièrement au niveau des scooters. «Nous sommes d’avis que la circulation routière et le coût de l’essence encouragent les individus à opter davantage pour les motos/scooters lors de leurs déplacements», explique Sacha Lagesse, BU Manager Automoto Cluster.
Même son de cloche du côté de E.A.L MAN HIN & SONS LTD. Son Sales Manager, Raj Ramsamy indique que depuis 2023, l’île Maurice a connu une reprise économique notable, marquant ainsi un redressement significatif. Cette reprise a entraîné une légère restauration du pouvoir d’achat des consommateurs, incitant à une inclination accrue à investir dans les deux-roues à la fois pour les déplacements et les loisirs. Parallèlement, les fabricants de motos sont restés dynamiques dans leurs efforts d’innovation, en introduisant continuellement de nouveaux modèles avec des fonctionnalités améliorées. Des exemples notables, selon lui, incluent la Honda Wave 110s et la KTM Duke 200. «Ces avancées ont suscité un intérêt significatif chez les consommateurs, entraînant une augmentation notable des ventes sur le marché des motos.»
En raison du paysage urbain et des conditions de circulation à Maurice, il semble y avoir une préférence dominante pour les scooters, comme le Honda ELITE. Il soutient que les scooters offrent une maniabilité accrue dans les situations de circulation congestionnée et présentent une meilleure efficacité énergétique, ce qui en fait des choix très prisés pour les déplacements quotidiens. Par ailleurs, il fait ressortir que face à l’accentuation croissante de l’importance de la sécurité routière, les consommateurs privilégient de plus en plus les deux-roues équipées de fonctionnalités de sécurité avancées. Parmi ces fonctionnalités, le système de freinage antiblocage (ABS) se démarque comme un com- posant crucial, comme illustré par nos modèles de motos KTM tels que la 200 DUKE.
Toutefois, Ruben Bacha, CEO de Ruben Racing Ltd, ne partage pas le même avis en ce qui concerne le marché des deux roues. Bien qu’il concède que le marché soit stable, il constate une absence de croissance. Il relève également une diminution progressive des ventes de motos. Il attribue cette tendance à divers facteurs, notamment, la montée des prix, due à la situation défavorable de la roupie face au dollar américain et à l’euro.
DÉCLIN DES PETITES CYLINDRÉES
«Depuis 2021, on observe un déclin notable dans la vente des Autocycles (50 cc) à Maurice, avec des chiffres passant de 1371 unités en 2021 à 1025 unités en 2022, puis à 991 unités en 2023. Cette tendance peut être attribuée à une préférence chez les individus d’âge moyen et plus âgés pour passer à des voitures, alimentée par un taux croissant d’accidents de la route dans le pays», constate Raj Ramsamy. Il observe que le choix prédominant pour les motos à Maurice se situe dans la plage de 125 cc à 300 cc, principalement en raison de l’absence de droits de douane sur ces modèles, les rendant plus économiquement viables.
Les importateurs proposent une large sélection de motos de 125 cc, en phase avec les préférences des clients. L’obtention d’un permis de conduire moto implique de naviguer à travers plusieurs étapes, le processus étant quelque peu simplifié pour les permis couvrant des moteurs jusqu’à 125 cc (Type A1). Par conséquent, la majorité des motos vendues à Maurice se situent dans la plage de 125 cc.
Ruben Bacha abonde dans le même sens. Il confirme que la demande actuelle pour les petites cylindrées à deux-roues connaît une tendance à la baisse, impactant en premier lieu les marques de renom. Par conséquent, les consommateurs se tournent désormais vers des marques moins connues, mais offrant des produits de qualité inférieure.
De son côté, Emcar affirme le contraire. Il accuse une hausse de la demande pour les 50cc, principalement parmi les personnes plus âgées. Cependant, il recommande les 125cc, qui présentent un coût légèrement supérieur mais offrent une qualité accrue et une meilleure valeur de revente sur le marché de l’occasion.
UNE MOBILITÉ PLUS RESPECTUEUSE DE L’ENVIRONNEMENT POUR LES DEUX-Roues
De plus, face à la montée des préoccupations environne- mentales, comment l’industrie des motos s’efforce-t-elle de ré- duire son empreinte carbone et de promouvoir des pratiques plus durables ? À cela, Raj Ramsamy répond que les vélos électriques offrent plusieurs avantages par rapport aux motocyclettes à moteur à combustion traditionnelles, notamment zéro émission, coûts d’exploitation réduits et fonctionnement plus silencieux. Cependant, il fait entendre qu’il est nécessaire d’effectuer des efforts substantiels en matière d’éducation et de sensibilisation pour orienter les préférences des motards des motos thermiques vers les vélos électriques. «Actuellement, on observe une tendance notable parmi les amateurs de deux-roues en faveur de machines bien conçues et puissantes. Les motards sont de plus en plus attirés par les motos qui offrent non seulement des performances exceptionnelles, mais aussi un esthétisme visuellement attrayant», relève-t-il.
Il poursuit en expliquant que la gamme de vélos électriques sous la marque TROMOX a été récemment lancée à Maurice, s’inscrivant ainsi dans la tendance mondiale où les fabricants de motos se concentrent de plus en plus sur le développement et la production de vélos électriques (e-bikes) pour répondre à la de- mande croissante de solutions de transport durables.
Dans la fabrication des vélos électriques, divers matériaux sont utilisés, le cadre étant un composant clé. Les cadres peuvent être fabriqués en aluminium, en acier, en fibre de carbone ou en une combinaison de ces matériaux. L’aluminium est privilégié pour sa légèreté, sa durabilité et sa résistance à la corrosion. Les cadres en fibre de carbone offrent une résistance supérieure et un poids réduit, bien que leur coût soit plus élevé.
Un élément crucial des e-bikes est la batterie, qui alimente le moteur. Les batteries lithiumion sont prédominantes dans l’industrie en raison de leur densité énergétique élevée, de leurs propriétés légères et de leur durée de vie prolongée. Généralement, ces batteries comprennent des cellules lithiumion, un boîtier de protection, un câblage et un système de gestion de batterie (BMS) pour garantir la sécurité et l’efficacité.
En ce qui concerne la durabilité, de nombreux fabricants de vélos électriques adoptent des pratiques respectueuses de l’environnement pour l’élimination des batteries au lithium. Les initiatives de recyclage impliquent la collecte des batteries, suivie de l’extraction et de la réutilisation de matériaux précieux tels que le lithium, le cobalt, le nickel et le cuivre dans la production de nouvelles batteries ou d’autres produits. Les fabricants accordent une importance primordiale à un équilibre délicat entre les performances, la durabilité, le poids, le coût et la durabilité lors de la sélection des matériaux pour la production de vélos électriques. Cette approche holistique garantit que les e-bikes répondent aux attentes des consommateurs tout en tenant compte des préoccupations environnementales.
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